La scie continue...
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La scie continue...
À dix minutes de marche de la ville, dans une clairière agrandie au fil du temps, et posée sur un petit ruisseau, la scierie des Gwendr ne faisait plus ronfler le bois depuis quelques jours. En effet, l'homme avait péri suite aux complications d'un accident dû à la conjonction de son métier et de l'alcool. Sa veuve était trop faible pour manipuler les lourds outils de travail du bois brut ou pour aller en forêt et abattre les arbres. De toutes façon, elle devait s'occuper de ses trois enfants, dont le plus âgé avait 13 ans, et était désespérée, malgré la générosité des habitants de Sellin.
Re: La scie continue...
Alrun vit un gamin accourir, puis s'arrêter à quelques mètres de lui.
"Où est ta maman ?"
Le garçon ne répondit rien mais fit signe au jeune homme de le suivre, ce qu'il fit, il se retrouva vers l'arrière de la scierie, où la mère coupait tant bien que mal des petites, maniant une lourde hache avec difficulté.
Alrun s'avança et salua la femme, d'âge mûr, les traits tirés par l'inquiétude, une chevelure rousse sombre, presque noire et bouclée tombait en cascade sur ses épaules.
Al présenta ses condoléances à cette femme en situation difficile, son regard empli de tristesse avait ému le forgeron, lui rappelant la tragédie d'Helouri.
"-Tous me présente leurs condoléances, vous n'êtes même pas d'ici, qu'est-ce qui pourrait m'empêcher de croire en votre hypocrisie ?
-Je... Avez-vous entendu parler d'Helouri, un village du Haut-Sépat brûlé et les habitants massacrés ?
-Oui mais je n'y crois guè...
-Je suis le seul survivant, je sais ce que signifie la perte d'êtres chers.
-Oh... Dans ce cas je m'excuse, acceptez mes condoléances en retour.
-Merci...
-Vous êtes là pour le travail à la scierie ?
-Oui. Je suis encore ici pour aujourd'hui et demain, et je sais que vous avez besoin de quelqu'un pour vous aider.
-J'accepte, je n'ai pas le choix, mais n'espérez pas un salaire très élevé, j'ai déjà du mal à nourrir mes enfants depuis...
-Je comprends."
Alrun compatissait , bien entendu, la douleur qu'il endurait pour la perte de toute sa famille était immense, cependant, il n'avait pas d'enfants à nourrir seul, et la vie d'une mère seule devait être très difficile, Alrun avait donné un autre sens à sa vie, et s'était donné l'occasion de réaliser son rêve, voyager, elle, n'avait aucun espoir de ce genre.
La veuve, qui se nommait Aluna, un nom bien singulier pour une Septane, lui montra que faire, pour commencer, il alla abattre quelques arbres en forêt, armé d'une hache, il les traîna grâce à des sortes de sangles, et les rapatria à la scierie, Aluna lui montra comment utiliser les puissantes machines nécessaires à la découpe de ces gros troncs, un fois débités en bûches d'une cinquantaine de centimètres de long, il les coupa en deux, pour obtenir des bûchettes idéales pour le feu.
La journée touchait à sa fin, et Alrun rejoint ses amis marchands, sans oublier bien sûr de récupérer ses baumes au passage.
"Où est ta maman ?"
Le garçon ne répondit rien mais fit signe au jeune homme de le suivre, ce qu'il fit, il se retrouva vers l'arrière de la scierie, où la mère coupait tant bien que mal des petites, maniant une lourde hache avec difficulté.
Alrun s'avança et salua la femme, d'âge mûr, les traits tirés par l'inquiétude, une chevelure rousse sombre, presque noire et bouclée tombait en cascade sur ses épaules.
Al présenta ses condoléances à cette femme en situation difficile, son regard empli de tristesse avait ému le forgeron, lui rappelant la tragédie d'Helouri.
"-Tous me présente leurs condoléances, vous n'êtes même pas d'ici, qu'est-ce qui pourrait m'empêcher de croire en votre hypocrisie ?
-Je... Avez-vous entendu parler d'Helouri, un village du Haut-Sépat brûlé et les habitants massacrés ?
-Oui mais je n'y crois guè...
-Je suis le seul survivant, je sais ce que signifie la perte d'êtres chers.
-Oh... Dans ce cas je m'excuse, acceptez mes condoléances en retour.
-Merci...
-Vous êtes là pour le travail à la scierie ?
-Oui. Je suis encore ici pour aujourd'hui et demain, et je sais que vous avez besoin de quelqu'un pour vous aider.
-J'accepte, je n'ai pas le choix, mais n'espérez pas un salaire très élevé, j'ai déjà du mal à nourrir mes enfants depuis...
-Je comprends."
Alrun compatissait , bien entendu, la douleur qu'il endurait pour la perte de toute sa famille était immense, cependant, il n'avait pas d'enfants à nourrir seul, et la vie d'une mère seule devait être très difficile, Alrun avait donné un autre sens à sa vie, et s'était donné l'occasion de réaliser son rêve, voyager, elle, n'avait aucun espoir de ce genre.
La veuve, qui se nommait Aluna, un nom bien singulier pour une Septane, lui montra que faire, pour commencer, il alla abattre quelques arbres en forêt, armé d'une hache, il les traîna grâce à des sortes de sangles, et les rapatria à la scierie, Aluna lui montra comment utiliser les puissantes machines nécessaires à la découpe de ces gros troncs, un fois débités en bûches d'une cinquantaine de centimètres de long, il les coupa en deux, pour obtenir des bûchettes idéales pour le feu.
La journée touchait à sa fin, et Alrun rejoint ses amis marchands, sans oublier bien sûr de récupérer ses baumes au passage.
Qui-gon- Membre confirmé
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Re: La scie continue...
Toute la journée, les deux enfants les plus âgés avaient rôdé autour d'Alrun, sans aller le voir directement. Ils ne le regardaient même pas. Sa seule présence, une présence d'homme, et les bruits qu'ils avaient connu depuis leur plus jeune âge les rassuraient inconsciemment. Savoir que la scierie fonctionnait, entendre le fracas d'un arbre, les coups réguliers de la cognée qui tranchait le bois. Aluna, elle, ne semblait pas aimer cette situation, et, dans ces conditions, elle laissait transparaître une certaine antipathie pour le jeune homme. Sûrement parce que c'était un étranger, parce qu'il était là à la place de son mari, parce que ses propres enfants ne pouvaient s'empêcher d'aller le voir en cachette, y passant même leur journée.
Le soir venu, elle exprima ses remerciements ; qu'elle pensait certainement ! ; et promit à Alrun un lingot de fer s'il revenait faire le même travail le lendemain. En soi, ce n'était pas grand chose, mais pour si peu de temps passer à la tâche, le salaire était élevé.
Dans l'échoppe temporaire de l'apothicaire, celui-ci était occupé à caresser son chat en regardant avec une pointe de mélancolie le magnifique soleil couchant dans la fraîcheur du soir. L'apathie semblait générale... Il adressa tout de même un sourire satisfait à son ex-employé, et lui indiqua d'un doigt long et sec le comptoir, sur lequel attendaient trois pots en bois au couvercle solidement enfoncé, ainsi qu'un minuscule flacon. Les étagères étaient vides, laissant à nu les murs de pierre, et, au dehors, une carriole était partiellement chargée : il ne faisait nul doute que le soigneur repartirait le lendemain à l'aube.
Le soir venu, elle exprima ses remerciements ; qu'elle pensait certainement ! ; et promit à Alrun un lingot de fer s'il revenait faire le même travail le lendemain. En soi, ce n'était pas grand chose, mais pour si peu de temps passer à la tâche, le salaire était élevé.
Dans l'échoppe temporaire de l'apothicaire, celui-ci était occupé à caresser son chat en regardant avec une pointe de mélancolie le magnifique soleil couchant dans la fraîcheur du soir. L'apathie semblait générale... Il adressa tout de même un sourire satisfait à son ex-employé, et lui indiqua d'un doigt long et sec le comptoir, sur lequel attendaient trois pots en bois au couvercle solidement enfoncé, ainsi qu'un minuscule flacon. Les étagères étaient vides, laissant à nu les murs de pierre, et, au dehors, une carriole était partiellement chargée : il ne faisait nul doute que le soigneur repartirait le lendemain à l'aube.
Re: La scie continue...
Alrun récupéra ses baume, fit ses adieux à ce cher apothicaire, caressa la tête du félin, en s'en retourna avec ses compagnons de voyage, il s'endormit rapidement, fatigué après une journée de travail à la scierie.
Le lendemain, le bûcheron néophyte se remit au travail à la scierie. Il coupa encore des arbres, mais cette fois, il dut en faire des planches, il eut quelques difficultés, mais le matériel d'Aluna était de bonne qualité, et permettait de travailler aisément le bois.
Alrun remarqua une certaine froideur de la part d'Aluna, mais il ne s'en formalisa pas, étant donné la situation de la femme.
A la fin de la journée, comme prévu, Aluna lui donna son lingot de fer, Alrun le prit, remercia son employeuse et se permit une question.
"-Si je puis me permettre, votre prénom, vos traits, votre manière de vous exprimer, vous n'êtes pas originaire d'ici n'est-ce pas ?
-Exact, mais cela ne te regarde pas. Pars maintenant."
Alrun acquiesça, dit au revoir aux enfants, et s'éloigna, son lingot de fer en poche, il retourna une nouvelle fois avec la petite caravane, qui devait partir à l'aube.
Le lendemain, le bûcheron néophyte se remit au travail à la scierie. Il coupa encore des arbres, mais cette fois, il dut en faire des planches, il eut quelques difficultés, mais le matériel d'Aluna était de bonne qualité, et permettait de travailler aisément le bois.
Alrun remarqua une certaine froideur de la part d'Aluna, mais il ne s'en formalisa pas, étant donné la situation de la femme.
A la fin de la journée, comme prévu, Aluna lui donna son lingot de fer, Alrun le prit, remercia son employeuse et se permit une question.
"-Si je puis me permettre, votre prénom, vos traits, votre manière de vous exprimer, vous n'êtes pas originaire d'ici n'est-ce pas ?
-Exact, mais cela ne te regarde pas. Pars maintenant."
Alrun acquiesça, dit au revoir aux enfants, et s'éloigna, son lingot de fer en poche, il retourna une nouvelle fois avec la petite caravane, qui devait partir à l'aube.
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Re: La scie continue...
Il eut la surprise, à l'heure du départ, de découvrir que ses deux compagnons avaient troqué leurs habits de marchands contre des tenues plus légères et leur carriole contre deux mules lourdement chargée. Ils ajustaient les harnais des deux bestiaux lorsqu'Alrun arriva.
"J'espère que tu n'as pas peur du vide, ni de t'aventurer en terrain inconnu !" s'exclama Gildo avec un air provocateur. L'autre ignorait son ami, trop occupé à vérifier si tout était prêt pour le départ. Celui-la ne fit pas durer le plaisir, et annonça sur un ton plus sérieux que le groupe traverserait la Dorsale du Fou pour rejoindre la côte Nord de la Mer Verte.
S'il n'y était jamais allé pour des raisons évidentes de distance, le forgeron avait souvent eu l'occasion d'entendre d'effarantes histoire à propos de cette chaîne de montagne, qui inspirait chez beaucoup la crainte. Pour couper court à toute inquiétude superflue, Hercsto précisa qu'ils connaissaient le chemin, et que cela leur arrivait souvent de prendre ce raccourcis lorsqu'ils n'avaient plus assez de marchandises pour qu'il soit rentable de tout rapatrier... et cette année avait été bonne d'un point de vu commercial.
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"J'espère que tu n'as pas peur du vide, ni de t'aventurer en terrain inconnu !" s'exclama Gildo avec un air provocateur. L'autre ignorait son ami, trop occupé à vérifier si tout était prêt pour le départ. Celui-la ne fit pas durer le plaisir, et annonça sur un ton plus sérieux que le groupe traverserait la Dorsale du Fou pour rejoindre la côte Nord de la Mer Verte.
S'il n'y était jamais allé pour des raisons évidentes de distance, le forgeron avait souvent eu l'occasion d'entendre d'effarantes histoire à propos de cette chaîne de montagne, qui inspirait chez beaucoup la crainte. Pour couper court à toute inquiétude superflue, Hercsto précisa qu'ils connaissaient le chemin, et que cela leur arrivait souvent de prendre ce raccourcis lorsqu'ils n'avaient plus assez de marchandises pour qu'il soit rentable de tout rapatrier... et cette année avait été bonne d'un point de vu commercial.
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