L'exile
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L'exile
Kithiara resta silencieuse alors qu'elle menait sa nouvelle monture à travers les pâturages à bonne distance des axes de circulations où patrouillaient les gardes. La blonde n'ajouta rien, mais ne dissimula pas son déplaisir, ce n'était pas la première foi que la chasseresse ne répondait pas à une question. Le ciel commençait à s'éclaircir au loin, au delà des crêtes rocheuses. Elle bailla malgré elle si fort que cela lui fit craquer la mâchoire. Elle était épuisée, elle escompter chevaucher toute la matinée pour s'éloigner le plus possible de la ville, puis elle ferait une pause sieste durant le milieu de journée, et repartirait l'après midi. Les deux jeunes femmes contournèrent un petit bosquet silencieux. Kithiara en profita pour interpeller Arja avec un minimum de diplomatie :
"Quand ton cheval s'est cabré tout à l'heure, ce n'était pas vraiment ce que tu attendais de lui n'est ce pas ? Qu'est ce que tu as tenté de faire ?"
"Quand ton cheval s'est cabré tout à l'heure, ce n'était pas vraiment ce que tu attendais de lui n'est ce pas ? Qu'est ce que tu as tenté de faire ?"
Gojira- Membre confirmé
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Re: L'exile
Arja s'était renfrognée, faisait marcher son cheval en retrait, et marmonnait des choses incompréhensibles comme un vieil homme barbu. Lorsque Kithiara lui posa la question taquine de savoir si elle avait volontairement fait cabrer son cheval, elle prit un air faussement outré et lâcha sur un ton hautain qu'elle ne pouvait pas répondre si elle ne savait pas où elles allaient.
Re: L'exile
Kithiara n'aimait pas vraiment Arja, mais à moins qu'elle ne se débarrasse d'elle pour de bon, elle allait devoir faire un bout de chemin avec elle, et il valait mieux qu'elles ne commencent pas la route en se boudant. La jeune femme ne savait pas vraiment où allait, elle n'y avait pas vraiment réfléchit activement durant cette nuit.
"Quitter le pays va devenir compliqué dans les prochains jours." Assura la jeune femme. "Si ce n'est pas déjà fait, les gardes se rendront compte de ma disparition, des corbeaux seront envoyés à toutes les grandes agglomérations et toutes les voies de sorties du pays praticables pour placarder des avis de recherches. J'ai pensé aller d'abord à Liuslunn. Il y a pas mal de marchand étrangers là bas, nous pourrions nous y faire recruter comme mercenaires pour protéger un convois et quitter le pays avec eux en se cachant, si toutefois ils acceptent que des femmes les protèges des bandits."
Les deux jeunes femmes avaient quitté le bosquet et traversaient une large zone découverte d'herbe haute. L'horizon commençait à se teinter de rose. La Ulglimm brune repensa malgré sa bonne volonté du coup d'éclat de Arja qui aurait put la mettre en danger. Elle avait sans doute voulu faire partir son cheval au galop et tenter de s'enfuir fasse aux brigands, délaissant sa compagne à son sort. Cela était inacceptable. Certes, malgré qu'elle lui devait la vie, ce n'était pas une raison de se jouer d'elle ainsi. Le picotement d'agressivité qui agitaient les doigts de Kithiara posés sur les poignées des arbalètes finirent par lui faire cracher au visage de Arja ce qu'elle pensait :
"Eh ! tu m'as sauvé des geôles, je te suis redevable même si cela ne me plait pas. Si on veut que notre alliance marche, il faut qu'on agissent dans l'intérêt des deux, pas de coup de tête qui pourrait mettre l'autre dans la merde. Mais voilà le truc, tu as besoin de moi, et moi je peu me passer de toi ; alors la prochaine foi que tu tente une action qui pourrait nous mettre en danger sans mon approbation... se sera la fin de notre collaboration."
La chasseresse avait eu une hésitation sur la fin, jugeant préférable de garder un minimum de contenance, changeant sa conclusion initiale qui aurait dut être "tu deviendra mon ennemi". Mais Arja avait sans doute perçut la menace dans la mise en garde. Kithiara se doutait que la blonde n'allait pas apprécier, mais il fallait que les choses soient claires si elles voulaient que leur petit duo tienne la route.
"Quitter le pays va devenir compliqué dans les prochains jours." Assura la jeune femme. "Si ce n'est pas déjà fait, les gardes se rendront compte de ma disparition, des corbeaux seront envoyés à toutes les grandes agglomérations et toutes les voies de sorties du pays praticables pour placarder des avis de recherches. J'ai pensé aller d'abord à Liuslunn. Il y a pas mal de marchand étrangers là bas, nous pourrions nous y faire recruter comme mercenaires pour protéger un convois et quitter le pays avec eux en se cachant, si toutefois ils acceptent que des femmes les protèges des bandits."
Les deux jeunes femmes avaient quitté le bosquet et traversaient une large zone découverte d'herbe haute. L'horizon commençait à se teinter de rose. La Ulglimm brune repensa malgré sa bonne volonté du coup d'éclat de Arja qui aurait put la mettre en danger. Elle avait sans doute voulu faire partir son cheval au galop et tenter de s'enfuir fasse aux brigands, délaissant sa compagne à son sort. Cela était inacceptable. Certes, malgré qu'elle lui devait la vie, ce n'était pas une raison de se jouer d'elle ainsi. Le picotement d'agressivité qui agitaient les doigts de Kithiara posés sur les poignées des arbalètes finirent par lui faire cracher au visage de Arja ce qu'elle pensait :
"Eh ! tu m'as sauvé des geôles, je te suis redevable même si cela ne me plait pas. Si on veut que notre alliance marche, il faut qu'on agissent dans l'intérêt des deux, pas de coup de tête qui pourrait mettre l'autre dans la merde. Mais voilà le truc, tu as besoin de moi, et moi je peu me passer de toi ; alors la prochaine foi que tu tente une action qui pourrait nous mettre en danger sans mon approbation... se sera la fin de notre collaboration."
La chasseresse avait eu une hésitation sur la fin, jugeant préférable de garder un minimum de contenance, changeant sa conclusion initiale qui aurait dut être "tu deviendra mon ennemi". Mais Arja avait sans doute perçut la menace dans la mise en garde. Kithiara se doutait que la blonde n'allait pas apprécier, mais il fallait que les choses soient claires si elles voulaient que leur petit duo tienne la route.
Gojira- Membre confirmé
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Re: L'exile
La blonde, qui était restée un peu en retrait ; Kithiara devait se retourner en partie pour lui parler et hausser le ton pour être certaine qu'elle entende ; regarda son équipière avec le regard vide d'une personne qui ne saisit pas un traître mot de ce qu'on lui dit. Elle cligna des yeux, leva les yeux au ciel dans une discrète expression de réflexion, et, après seulement une seconde, son visage rougit et ses sourcils se froncèrent. Ses pupilles exprimaient une colère sourde teintée d'un sentiment d'incompréhension.
"Ces crétins étaient à pieds ! Une cavalcade les aurait renversés, ils n'aurait même pas eut le temps de lever leurs ridicules petits gourdins ! T..." L'exclamation emportée avait fini sur un "t" resté suspendu sur ses lèvres entrouvertes.
Arja se dit que traiter sa débitrice de paranoïaque aurait été aussi mal-placé qu'approprié. Elle même était maladivement suspicieuse, et elle en avait conscience, bien qu'elle ne se l'était jusqu'ici pas rendu compte de façon ouverte. Elle soupira, sans se départir de son air hostile, estimant que son interlocutrice avait saisi le message. Sa façon de penser excluait, à son dépit, d'imaginer que les autres ne puissent pas comprendre d'emblée ce qu'elle voulait faire ou ses intentions un tant soit peu apparentes, et ce en raison de l'absence presque total de présences bienveillantes dans sa vie.
Elle semblait en avoir fini avec ce sujet de discussion, préférant passer à autre chose pour laisser à Kithiara le temps de réfléchir à cela, et était sur le point d'aborder le sujet de leur destination, point sur lequel elle était légèrement soulagée que sa compagne lui ait donné son avis, lorsque son regard dépassa Kithiara et ses mains se crispèrent sur les rênes de sa monture, la faisant s'arrêter brusquement.
En face des deux femmes se tenait un homme chauve, légèrement plus grand que la moyenne et relativement musclé, vêtu de cuir et d'étoffes dans des tons sombres et respectant les codes de la haute bourgeoisie. La distance qui le séparait des deux autres était suffisamment courte pour qu'elles puissent distinguer ses traits tirés, ses cernes profondes, et une peau parfaitement exempte de pilosité, résultat d'un rasage de prêt, chose rare en ces temps médiévaux. Il dégageait une aura à mi chemin entre le raffinement et la déchéance, et ses yeux sombres fixaient les deux femmes. Un croassement puissant retentit alors, et un énorme corbeau vint se poser sur son épaule. Il ne s'agissait pas d'une pie noire ni d'un corvidé charognard classique, mais d'un animal aux reflets bleu sombre, et bec large, et dont l'envergure devait atteindre six pieds.
"Ces crétins étaient à pieds ! Une cavalcade les aurait renversés, ils n'aurait même pas eut le temps de lever leurs ridicules petits gourdins ! T..." L'exclamation emportée avait fini sur un "t" resté suspendu sur ses lèvres entrouvertes.
Arja se dit que traiter sa débitrice de paranoïaque aurait été aussi mal-placé qu'approprié. Elle même était maladivement suspicieuse, et elle en avait conscience, bien qu'elle ne se l'était jusqu'ici pas rendu compte de façon ouverte. Elle soupira, sans se départir de son air hostile, estimant que son interlocutrice avait saisi le message. Sa façon de penser excluait, à son dépit, d'imaginer que les autres ne puissent pas comprendre d'emblée ce qu'elle voulait faire ou ses intentions un tant soit peu apparentes, et ce en raison de l'absence presque total de présences bienveillantes dans sa vie.
Elle semblait en avoir fini avec ce sujet de discussion, préférant passer à autre chose pour laisser à Kithiara le temps de réfléchir à cela, et était sur le point d'aborder le sujet de leur destination, point sur lequel elle était légèrement soulagée que sa compagne lui ait donné son avis, lorsque son regard dépassa Kithiara et ses mains se crispèrent sur les rênes de sa monture, la faisant s'arrêter brusquement.
En face des deux femmes se tenait un homme chauve, légèrement plus grand que la moyenne et relativement musclé, vêtu de cuir et d'étoffes dans des tons sombres et respectant les codes de la haute bourgeoisie. La distance qui le séparait des deux autres était suffisamment courte pour qu'elles puissent distinguer ses traits tirés, ses cernes profondes, et une peau parfaitement exempte de pilosité, résultat d'un rasage de prêt, chose rare en ces temps médiévaux. Il dégageait une aura à mi chemin entre le raffinement et la déchéance, et ses yeux sombres fixaient les deux femmes. Un croassement puissant retentit alors, et un énorme corbeau vint se poser sur son épaule. Il ne s'agissait pas d'une pie noire ni d'un corvidé charognard classique, mais d'un animal aux reflets bleu sombre, et bec large, et dont l'envergure devait atteindre six pieds.
Re: L'exile
Kithiara s'apprêtait à cracher au visage de sa compagne qu'elle était d'une grande stupidité de juger ses adversaires en se référant uniquement à ce qu'elle pouvait voir. Les six individus pouvaient tout aussi bien avoir fait semblant d'être alcoolisés, et même dans un tel état, avec la distance qui les séparait au moment où Arja avait tenté une embardé, les six individus auraient largement eu le temps de réagir, la chose qu'elle ne pouvait pas savoir, c'est si ils auraient eu le réflexe de frapper à son passage, ou simplement de se jeter sur le côté. Décidément, plus elle passait du temps avec la blonde, moins elle la supportait.
Seulement, Kithiara aperçut l'individu et ne répondit pas à Arja, mais elle comptait bien le faire après. Pour le moment, face à un inconnu, les deux compagnes ne devaient pas afficher de rivalité, elles devaient paraître unis et sur la même longueur d'onde. La chasseresse pria que l'autre femme est suffisamment d'intelligence pour comprendre cela, et qu'elle ne fasse pas encore preuve d'un excès de zèle ou de stupidité qui les compromettrait à nouveau, auquel cas elle la délaisserait pour de bon.
La Ulglimm fut d'avantage intriguée par l'oiseau que par l'homme sur lequel il s'était posé. Elle n'avait jamais vue d'animal semblable. Il brillait dans son regard une sorte d'intelligence plus intense que chez les autres bêtes à plumes. Et l'homme en lui même était intriguant. L'instinct de la jeune femme la mis en garde, sa main droite se posa sur sa cuisse, non loin de la poignée de son arbalète, prêt à toute éventualité. Kithiara fit ralentir son cheval, afin que Arja arrive à sa hauteur, pour pouvoir la surveiller. Puis les deux jeunes femmes s'arrêtèrent à une dizaine de pas de l'inconnu.
"Oh là, voyageur" déclara la chasseresse sans levé sa capuche qui lui dissimuler le haut de son visage. "Que faites-vous seul au milieu des champs par cette belle matinée ?"
La jeune femme s'attacha à détailler l'intégralité de l'individu, à la recherche d'armes éventuelles, ou tout objet suspect.
test de perception (7)
Seulement, Kithiara aperçut l'individu et ne répondit pas à Arja, mais elle comptait bien le faire après. Pour le moment, face à un inconnu, les deux compagnes ne devaient pas afficher de rivalité, elles devaient paraître unis et sur la même longueur d'onde. La chasseresse pria que l'autre femme est suffisamment d'intelligence pour comprendre cela, et qu'elle ne fasse pas encore preuve d'un excès de zèle ou de stupidité qui les compromettrait à nouveau, auquel cas elle la délaisserait pour de bon.
La Ulglimm fut d'avantage intriguée par l'oiseau que par l'homme sur lequel il s'était posé. Elle n'avait jamais vue d'animal semblable. Il brillait dans son regard une sorte d'intelligence plus intense que chez les autres bêtes à plumes. Et l'homme en lui même était intriguant. L'instinct de la jeune femme la mis en garde, sa main droite se posa sur sa cuisse, non loin de la poignée de son arbalète, prêt à toute éventualité. Kithiara fit ralentir son cheval, afin que Arja arrive à sa hauteur, pour pouvoir la surveiller. Puis les deux jeunes femmes s'arrêtèrent à une dizaine de pas de l'inconnu.
"Oh là, voyageur" déclara la chasseresse sans levé sa capuche qui lui dissimuler le haut de son visage. "Que faites-vous seul au milieu des champs par cette belle matinée ?"
La jeune femme s'attacha à détailler l'intégralité de l'individu, à la recherche d'armes éventuelles, ou tout objet suspect.
test de perception (7)
Gojira- Membre confirmé
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Re: L'exile
Le membre 'Gojira' a effectué l'action suivante : Osselets
'Osselet' : 1, 1, 2, 2, 2, 1, 2
'Osselet' : 1, 1, 2, 2, 2, 1, 2
Dés de la Destiné- Destin
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Re: L'exile
Tout semblait louche avec cet homme : son animal, son air solitaire et dur, la hirumaki qui était attachée dans son dos... Il ne s'arma pas, malgré l'air menaçant dont les deux femmes ne pouvaient se départir, et scruta le visage en partie camouflé de Kithiara avant de faire de même avec celui d'Arja. Malgré la différence de leurs tenues, elles étaient toutes les deux de cuir sombre, presque noires, et toutes les deux se camouflaient sous des capes amples et noires en laine teintée.
Il fit une moue sceptique, puis, dans une transformation improbable des expressions de son visage, il pris un air sympathique qui semblait honnête et adressa un semi-sourire à celle qui lui avait adressé la parole.
"Rien de moins étrange que ce que peuvent faire deux filles vêtues comme des assassines qui arpentent les chemins en harcelant les voyageurs de questions indiscrètes..." un fond de vérité sèche était tapie dans la boutade. Il marcha jusqu'au sentier et se planta face aux femmes, à une dizaine de mètre ; de quoi laisser le temps à un homme aguerri de dégainer sa lance pour trancher le jarret de deux chevaux.
"Je me rends vers la ville qui répond au doux nom de Cité d'ébène... puisque vous empruntez le seul chemin qui y mène, je suppose que vous venez de là-bas : combien de temps me reste-t'il avant d'atteindre ses remparts ?" questionna l'homme de sa voix claire et un peu plus grave que la moyenne, pendant que son corbeau répétait de petits croassements ténus, comme s'il chuchotait des secrets à son maître.
Il fit une moue sceptique, puis, dans une transformation improbable des expressions de son visage, il pris un air sympathique qui semblait honnête et adressa un semi-sourire à celle qui lui avait adressé la parole.
"Rien de moins étrange que ce que peuvent faire deux filles vêtues comme des assassines qui arpentent les chemins en harcelant les voyageurs de questions indiscrètes..." un fond de vérité sèche était tapie dans la boutade. Il marcha jusqu'au sentier et se planta face aux femmes, à une dizaine de mètre ; de quoi laisser le temps à un homme aguerri de dégainer sa lance pour trancher le jarret de deux chevaux.
"Je me rends vers la ville qui répond au doux nom de Cité d'ébène... puisque vous empruntez le seul chemin qui y mène, je suppose que vous venez de là-bas : combien de temps me reste-t'il avant d'atteindre ses remparts ?" questionna l'homme de sa voix claire et un peu plus grave que la moyenne, pendant que son corbeau répétait de petits croassements ténus, comme s'il chuchotait des secrets à son maître.
Re: L'exile
Kithiara n'aimait pas ça, cette homme et son oiseau n'étaient à l'évidence pas de simples voyageurs, et l'arme qui siégeait dans son dos était d'une conception inconnue de la jeune femme. Instinctivement, sa main faillit attraper la poignée de son arme, mais elle la retint. Que faisait-il ici, par "le seul chemin qui y mène" il mentionnait sans doute la route principale, or ils se trouvaient au beau milieu d'un champs, la jeune Ulglimm s'étant attachée à s'éloigner des voies de circulations. La chasseresse présuma que ce qu'il lui avait confié n'était qu'un prétexte pour avoir quelque chose à répondre, et ne pas paraître trop suspect. Sans doute avait-il annoncé cela pour voir comment elle allait répondre, et ainsi analyser à quel genre de personne il avait à faire.
La jeune femme risqua un coups d’œil imperceptible à l'ombre de sa capuche vers Arja, dont le visage impassible ne trahissait pas un quelconque malaise, mais Kithiara se doutait que l'inconnu mettait Arja dans le même inconfort qu'elle. La jeune femme préféra rester prudente dans ses propos :
"Comprenez que rencontrer un homme accompagné d'un oiseau si hors du commun de la région au beau milieu de la plaine est pour le moins intrigant. Dlumil se trouve dans cette direction, à trois bonnes heures de marche à bon allure."
La jeune femme lui indiqua la voie à suivre sans détourner son regard de l'inconnu. Elle marqua une courte pause, puis repris :
"Sans vouloir être indiscrète, de quelle contrée venez-vous ?"
La jeune femme risqua un coups d’œil imperceptible à l'ombre de sa capuche vers Arja, dont le visage impassible ne trahissait pas un quelconque malaise, mais Kithiara se doutait que l'inconnu mettait Arja dans le même inconfort qu'elle. La jeune femme préféra rester prudente dans ses propos :
"Comprenez que rencontrer un homme accompagné d'un oiseau si hors du commun de la région au beau milieu de la plaine est pour le moins intrigant. Dlumil se trouve dans cette direction, à trois bonnes heures de marche à bon allure."
La jeune femme lui indiqua la voie à suivre sans détourner son regard de l'inconnu. Elle marqua une courte pause, puis repris :
"Sans vouloir être indiscrète, de quelle contrée venez-vous ?"
Gojira- Membre confirmé
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Re: L'exile
Il soutint le regard de la jeune femme, apercevant deux reflets clairs sous sa capuche. Il ne pouvait deviner là où portait son regard, mais la fixait tout de même dans les yeux. Il prit une inspiration, fronçant imperceptiblement les sourcils, et répondit à la question posée : "Pour être honnête, j'ai toujours été là, en un sens, mais je viens d'un endroit qui n'existe pas pour toi. Et qui n'existera probablement jamais dans ta vie ni dans celle de tes paire. Mais je maîtrise mal la notion de temps au sens où tu l'entends."
Les propos qu'il tenait étaient dignes d'un grand fou, mais son assurance et ses vêtements ne collaient pas avec une éventuelle déficience mentale. Il plissa les yeux.
"Je sens sur vous une odeur native d'un autre Endroit. Vous avez rencontré un fantôme ?" Questionna-t-il de but en blanc.
Les propos qu'il tenait étaient dignes d'un grand fou, mais son assurance et ses vêtements ne collaient pas avec une éventuelle déficience mentale. Il plissa les yeux.
"Je sens sur vous une odeur native d'un autre Endroit. Vous avez rencontré un fantôme ?" Questionna-t-il de but en blanc.
Re: L'exile
La jeune femme eut du mal à saisir le sens de ce que disait l'homme. Cherchait-il à la tester ? Plutôt que de lui répondre, la jeune femme préféra s'enquérir de l'identité de l'inconnu :
"Qui êtes-vous ?"
"Qui êtes-vous ?"
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Re: L'exile
L'étrange individu ne répondit rien, et repris sa route vers la capitale. La jeune femme le surveilla, même alors qu'il s'était déjà éloigné de plusieurs dizaines de pas, il ne se retourna pas. Kithiara se sentit soudain très soulagée, mais ressentit également l'envi de suivre cet étranger, pour voir ce qu'il faisait ici. Mais elle renonça immédiatement à cette possibilité, et se tourna à la place vers Arja qui pensait sans doute en avoir fini avec leur précédente conversation.
"Arja, dis moi, si j'avais fait la même chose que toi dans la rue, que se serait-il passé selon toi avec ta monture que tu n'as pas réussit à faire partir au galop ? Si j'avais suivi ta façon de penser, JE serai parti au galop, passant à travers les six hommes, et tu serais restée derrière à perdre du temps à reprendre le contrôle de ton cheval. Juste le temps pour que les six brigands se remettent de leur stupeur et mettent de côté leur différent pour faire fasse à l'ultime adversaire qui restait là. Isolée, seule, sans arme de tir, qu'aurais-tu fait alors ? Tu crois qu'ils se seraient laissé surprendre une seconde fois par une charge ?"
"Arja, dis moi, si j'avais fait la même chose que toi dans la rue, que se serait-il passé selon toi avec ta monture que tu n'as pas réussit à faire partir au galop ? Si j'avais suivi ta façon de penser, JE serai parti au galop, passant à travers les six hommes, et tu serais restée derrière à perdre du temps à reprendre le contrôle de ton cheval. Juste le temps pour que les six brigands se remettent de leur stupeur et mettent de côté leur différent pour faire fasse à l'ultime adversaire qui restait là. Isolée, seule, sans arme de tir, qu'aurais-tu fait alors ? Tu crois qu'ils se seraient laissé surprendre une seconde fois par une charge ?"
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Re: L'exile
Arja ne répondit pas tout de suite, son regard, tel une lance, était planté dans le dos de l'étranger. Il n'avait aucun accent même s'il ne semblait pas venir du pays. Elle détacha avec difficulté son attention de l'homme au corbeau, et revint à la discussion qu'elle avait eu avant l'interruption avec sa compagnonne de route.
"J'en ai vu beaucoup, des comme eux. Une bande de petites frappes, la chance qu'ils s'attaquent à des cavaliers en mouvement est infime. Et ta jument aurait suivi mon cheval dans sa cavalcade de lui même, je comptais aussi là dessus, puisque tu prétends ne pas avoir assez de réflexe pour me suivre dans les dix secondes, partir au galop aurait été la solution de facilité pour nous deux, quelle que soit la première à partir." Elle avait parlé avec détachement et une ironie terne, presque forcée, transparaissait à peine dans son ton.
Elle haussa les épaules, tandis que les deux femmes évoluaient toujours côte à côte.
"J'en ai vu beaucoup, des comme eux. Une bande de petites frappes, la chance qu'ils s'attaquent à des cavaliers en mouvement est infime. Et ta jument aurait suivi mon cheval dans sa cavalcade de lui même, je comptais aussi là dessus, puisque tu prétends ne pas avoir assez de réflexe pour me suivre dans les dix secondes, partir au galop aurait été la solution de facilité pour nous deux, quelle que soit la première à partir." Elle avait parlé avec détachement et une ironie terne, presque forcée, transparaissait à peine dans son ton.
Elle haussa les épaules, tandis que les deux femmes évoluaient toujours côte à côte.
Re: L'exile
"Ta solution de facilité comportait le risque de recevoir un coups au passage, mais en plus d'alerter d'avantages de coupe-jarrets aux alentours avec le bruit de cavalcade. Le bluff était plus avisé dans cette situation, et il a marché, sa tu ne peu pas dire le contraire."
Kithiara avait de plus en plus de mal de se contenir. La fatigue pesait sur ses paupières, il allait bientôt lui falloir faire une sieste pour se remettre d'aplomb. Mais l'idée de s'assoupir en présence de Arja la gênait. Elle n'avait pas confiance en elle. Elle n'était même pas certaine de ses motivations, la possibilité que la blonde soit toujours au services des sombres desseins de Djzarko n'était toujours pas écartée.
La chevauchée des deux jeunes femmes fini par les amener à une région partiellement boisée, mais Kithiara préféra ne pas s'y aventurer, c'était un territoire de chasse, et elle ne tenait pas à faire d'autres rencontres incongrues. Elle longea la lisière, en direction d'un bosquet s'extirpant de la plaine d'herbes hautes devant elles. De là, elles pourraient s'y cacher tout en pouvant garder un œil sur les alentours, et la forêt à proximité leur offrait une couverture si jamais elles devaient rapidement fuir des regards indiscrets. Alors que Kithiara avait achevé d'exposer son point de vue à sa compagne, elle espéra que celle-ci en reste là, car elle commençait à perdre patience, elle avait grand besoin de se reposer, et cela affectait son humeur malgré elle.
Kithiara avait de plus en plus de mal de se contenir. La fatigue pesait sur ses paupières, il allait bientôt lui falloir faire une sieste pour se remettre d'aplomb. Mais l'idée de s'assoupir en présence de Arja la gênait. Elle n'avait pas confiance en elle. Elle n'était même pas certaine de ses motivations, la possibilité que la blonde soit toujours au services des sombres desseins de Djzarko n'était toujours pas écartée.
La chevauchée des deux jeunes femmes fini par les amener à une région partiellement boisée, mais Kithiara préféra ne pas s'y aventurer, c'était un territoire de chasse, et elle ne tenait pas à faire d'autres rencontres incongrues. Elle longea la lisière, en direction d'un bosquet s'extirpant de la plaine d'herbes hautes devant elles. De là, elles pourraient s'y cacher tout en pouvant garder un œil sur les alentours, et la forêt à proximité leur offrait une couverture si jamais elles devaient rapidement fuir des regards indiscrets. Alors que Kithiara avait achevé d'exposer son point de vue à sa compagne, elle espéra que celle-ci en reste là, car elle commençait à perdre patience, elle avait grand besoin de se reposer, et cela affectait son humeur malgré elle.
Gojira- Membre confirmé
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Re: L'exile
"Comme si une bande de d'amateurs avinés pouvaient rattraper deux cavaliers lancés au galop..." grommela la blonde pour elle même, bien décidée à ne pas changer de point de vue. Son attitude s'expliquait autant par sa conviction d'avoir raison que par la vexation qu'elle ressentait depuis que Kithiara s'était auto-proclamée chef du groupe, bien que de façon tacite. Elle semblait certaine que c'était à elle de décider des stratégies, des attitudes à adopter, et qu'il lui revenait le droit unique de communiquer avec les autres, ce qu'elle faisait d'emblée et sans demander l'avis de sa compagne, et surtout sans lui laisser le temps de s'exprimer à son tour. Celle-ci, pourtant peu sociable, commençait à être exaspérée de l'attitude de son équipière.
La brune, encore une fois, eut une idée qu'elle appliqua sans plus tarder : trouver un endroit pour se reposer. Bien que passablement fatiguée, Arja ne ressentait pas le besoin de s'arrêter, et même si dans le cas où Kithiara lui avait demandé son avis, elle aurait accepté la pause d'emblée, elle n'avait actuellement pas envie de manifester une quelconque sympathie à son égard. Alors que la brune se dirigeait vers le bosquet, la blonde attacha son destrier à côté de la monture de Kithiara, puis, après lui avoir adressé un regard noir, disparu entre deux buissons.
La brune, encore une fois, eut une idée qu'elle appliqua sans plus tarder : trouver un endroit pour se reposer. Bien que passablement fatiguée, Arja ne ressentait pas le besoin de s'arrêter, et même si dans le cas où Kithiara lui avait demandé son avis, elle aurait accepté la pause d'emblée, elle n'avait actuellement pas envie de manifester une quelconque sympathie à son égard. Alors que la brune se dirigeait vers le bosquet, la blonde attacha son destrier à côté de la monture de Kithiara, puis, après lui avoir adressé un regard noir, disparu entre deux buissons.
Re: L'exile
Ce voyage s'annonçait décidément très long et ennuyeux... Kithiara attacha sa monture à un petit arbre, et déposa son sac à dos contre le gros arbre du bosquet. Elle avait songé a confier son arc à Arja, au cas où elles feraient à nouveau fasse à une situation où il serait préférable d'abattre l'ennemi avant qu'il ne soit sur elles, mais cette idée la rebutait beaucoup à présent, même si elle s'efforçait de mettre en avant leurs intérêts communs. La blonde s'indignait toute seule dans son coin du point de vue la brune, comme si elle était mieux disposée qu'elle à traiter se genre de situation. Kithiara avait fréquenté la racaille une bonne parti de sa vie, alors que Arja était restée seule toute sa vie, décider de laquelle était la mieux placée pour les interactions avec d'autres individus était vite vue, mais la Ulglimm aux boucles d'or ne semblait pas le comprendre. De toute manière, Kithiara n'aimait pas travailler avec d'autres personnes, surtout des individus qui mettaient en danger leurs équipiers et qui soutenaient après que c'était la meilleur chose à faire.
La chasseresse n'avait plus envie de se battre, elle était épuisée, il lui faudrait quelques jours pour retrouver l'intégralité de ses forces après se séjour inconfortable en prison, et ça non plus Arja ne semblait pas disposée à le comprendre. Kithiara aurait tellement voulue que leur rôle soient inversés, peut être la blonde aurait-elle à se moment là réalisé ce que sa fait de se faire enfermer dans le noir dans une cellule à peine assez large pour s'allonger avec le minimum vital de rations. Saufs que si les rôles auraient été inversé, Kithiara ne serait certainement pas allé faire évader sa compagne. Après tout, pourquoi aurait-elle risquée de compromettre sa position plutôt avantageuse en temps que privilégiée au près de Djzarko.
La jeune femme se moqua d'elle même intérieurement, se trouvant pitoyable d'éprouver des remords alors que au fond, alors que Djzarko l'avait toujours traité comme si elle lui devait quelque-chose. Elle ôta la tunique de voyage, commençant à sentir la chaleur grimper sous sa tenue de cuir. Elle avait un mauvais pressentiment pour se sommeil. Pour prévenir toute éventualité, la jeune femme ouvrit sa boite d'amadou dans son sac à dos, pris la tige métallique pointue servant à faire des étincelles, et la glissa dans ses cheveux derrière son oreille droite, là où elle n'était pas visible, nouant une petite mèche autour pour bien la tenir. Et elle s'allongea, la tête posée sur son sac à dos, en maudissant une dernière foi Arja, et en espérant ne pas avoir à regretter cette sieste nécessaire au près de la blonde.
La chasseresse n'avait plus envie de se battre, elle était épuisée, il lui faudrait quelques jours pour retrouver l'intégralité de ses forces après se séjour inconfortable en prison, et ça non plus Arja ne semblait pas disposée à le comprendre. Kithiara aurait tellement voulue que leur rôle soient inversés, peut être la blonde aurait-elle à se moment là réalisé ce que sa fait de se faire enfermer dans le noir dans une cellule à peine assez large pour s'allonger avec le minimum vital de rations. Saufs que si les rôles auraient été inversé, Kithiara ne serait certainement pas allé faire évader sa compagne. Après tout, pourquoi aurait-elle risquée de compromettre sa position plutôt avantageuse en temps que privilégiée au près de Djzarko.
La jeune femme se moqua d'elle même intérieurement, se trouvant pitoyable d'éprouver des remords alors que au fond, alors que Djzarko l'avait toujours traité comme si elle lui devait quelque-chose. Elle ôta la tunique de voyage, commençant à sentir la chaleur grimper sous sa tenue de cuir. Elle avait un mauvais pressentiment pour se sommeil. Pour prévenir toute éventualité, la jeune femme ouvrit sa boite d'amadou dans son sac à dos, pris la tige métallique pointue servant à faire des étincelles, et la glissa dans ses cheveux derrière son oreille droite, là où elle n'était pas visible, nouant une petite mèche autour pour bien la tenir. Et elle s'allongea, la tête posée sur son sac à dos, en maudissant une dernière foi Arja, et en espérant ne pas avoir à regretter cette sieste nécessaire au près de la blonde.
Gojira- Membre confirmé
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Re: L'exile
Après une demi-heure de course à allure régulière, Arja retrouva l'endroit où les voyageuses avaient rencontré l'homme au corbeau. Une inspection minutieuse des lieux lui permit de repérer la piste qu'il avait laissé dans les herbes hautes en foulant la prairie, et elle s'engagea à sa poursuite, toujours en courant à bonne allure, respirant fort mais ne semblant pas perdre d'endurance pour autant. Elle avançait sans prudence, et ne craignait pas d'être repérée puisqu'elle n'était même pas sur la trajectoire du petit campement et s'approchait d'une petite forêt qui drapait une longue colline. Sa balade champêtre fut longue : après plus d'une heure, elle tomba enfin sur le corbeau, qu'elle reconnu immédiatement. Ce dernier semblait l'attendre. Elle s'en approcha doucement, se penchant légèrement en avant dans le but de ne pas l'effrayer, mais celui-ci s'envola brusquement dans un puissant battement d'aile qui laissa derrière lui quelque plumes, alors que son croassement résonnait au dessus de l'aventurière.
"Il a sentit que tu était différente..." déclara la voix calme de l'étranger.
Arja fit volte-face, et tituba de quelques pas en arrière. Son instinct et ses sens, habituellement infaillibles, n'avaient pas sentit l'homme s'approcher. "Qu'est-ce que tu fais là ? s'exclama t-elle d'une voix peu assurée.
- Je vais vers la capitale, comme tu le sais, c'est plutôt à moi de te poser la question..." rétorqua l'autre avec un sourire narquois.
Elle ne répondit pas, sachant parfaitement qu'il était conscient qu'elle l'avait suivi ; quelle autre raison aurait bien put l'amener à venir ici, sinon ? Ils se dévisagèrent mutuellement sous couvert d'un silence à peine altéré par le bruit du vent dans les feuilles.
"Et que compte-tu faire, maintenant que tu m'as trouvé ? M'attaquer ? Me suivre ? Me demander des précisions sur mes intentions ? Serais-tu une espionne des autorités locales... ?" Le ton était ironique, bien entendu. Arja haussa les épaules, mal à l'aise. Elle se sentit stupide, mais sa curiosité avait été irrépressible, et rester avec son compagnon de route n'aurait causé que des tensions supplémentaires : les deux avaient besoin de se retrouver un peu seules. Un sentiment de s'être prise au piège toute seule la tiraillait : elle se sentait obligée de rester face à cet homme aussi fascinant que menaçant.
"Alors... qu'est-ce que tu vas faire ? demanda Arja sans réelle conviction.
- Aller là d'où tu viens de sortir et faire ce que tu n'as surement pas fait."
Elle ne s'attendait pas à une réponse aussi directe, et malgré l'aspect équivoque de la phrase elle avait compris qu'elle parlait de ces espèce de fantômes du fin fond des égouts. Le plus étrange est qu'elle n'était même pas étonnée qu'il en sache aussi long sur ce fait. Ses épaules eurent un mouvement exprimant son scepticisme, bien qu'elle n'ait plus qu'une hâte : faire part du but de cet homme à Kithiara. Elle se retourna et partit en marchant, et derrière elle, elle entendit le froissement des ailes du compagnon noir qui se posait sur l'épaule de son maître. Il croassait comme la première fois, à "mi-voix". L'homme murmura aussi, et il reprit sa route, et le son caractéristique de ses bottes foulant les feuilles humides qui tapissaient le sol s'éloigna lui aussi.
Le retour se fit en marchant : l'ex-prisonnière avait besoin de sommeil, et sa sieste allait certainement durer un temps considérable. Un mauvais pressentiment lui fit tout de même presser le pas. Après deux grosses heurs à couper à travers champs, elle déboucha dans la petite clairière dans laquelle elle s'attendait à trouver sa compagne : tout était en ordre, chevaux, sacs, nourriture. Il ne manquait que la jeune femme. Arja décida de l'attendre, supposant qu'elle ne devait pas s'être trop éloignée. Si elle avait voulu lui fausser compagnie, elle aurait pris sa monture.
"Il a sentit que tu était différente..." déclara la voix calme de l'étranger.
Arja fit volte-face, et tituba de quelques pas en arrière. Son instinct et ses sens, habituellement infaillibles, n'avaient pas sentit l'homme s'approcher. "Qu'est-ce que tu fais là ? s'exclama t-elle d'une voix peu assurée.
- Je vais vers la capitale, comme tu le sais, c'est plutôt à moi de te poser la question..." rétorqua l'autre avec un sourire narquois.
Elle ne répondit pas, sachant parfaitement qu'il était conscient qu'elle l'avait suivi ; quelle autre raison aurait bien put l'amener à venir ici, sinon ? Ils se dévisagèrent mutuellement sous couvert d'un silence à peine altéré par le bruit du vent dans les feuilles.
"Et que compte-tu faire, maintenant que tu m'as trouvé ? M'attaquer ? Me suivre ? Me demander des précisions sur mes intentions ? Serais-tu une espionne des autorités locales... ?" Le ton était ironique, bien entendu. Arja haussa les épaules, mal à l'aise. Elle se sentit stupide, mais sa curiosité avait été irrépressible, et rester avec son compagnon de route n'aurait causé que des tensions supplémentaires : les deux avaient besoin de se retrouver un peu seules. Un sentiment de s'être prise au piège toute seule la tiraillait : elle se sentait obligée de rester face à cet homme aussi fascinant que menaçant.
"Alors... qu'est-ce que tu vas faire ? demanda Arja sans réelle conviction.
- Aller là d'où tu viens de sortir et faire ce que tu n'as surement pas fait."
Elle ne s'attendait pas à une réponse aussi directe, et malgré l'aspect équivoque de la phrase elle avait compris qu'elle parlait de ces espèce de fantômes du fin fond des égouts. Le plus étrange est qu'elle n'était même pas étonnée qu'il en sache aussi long sur ce fait. Ses épaules eurent un mouvement exprimant son scepticisme, bien qu'elle n'ait plus qu'une hâte : faire part du but de cet homme à Kithiara. Elle se retourna et partit en marchant, et derrière elle, elle entendit le froissement des ailes du compagnon noir qui se posait sur l'épaule de son maître. Il croassait comme la première fois, à "mi-voix". L'homme murmura aussi, et il reprit sa route, et le son caractéristique de ses bottes foulant les feuilles humides qui tapissaient le sol s'éloigna lui aussi.
Le retour se fit en marchant : l'ex-prisonnière avait besoin de sommeil, et sa sieste allait certainement durer un temps considérable. Un mauvais pressentiment lui fit tout de même presser le pas. Après deux grosses heurs à couper à travers champs, elle déboucha dans la petite clairière dans laquelle elle s'attendait à trouver sa compagne : tout était en ordre, chevaux, sacs, nourriture. Il ne manquait que la jeune femme. Arja décida de l'attendre, supposant qu'elle ne devait pas s'être trop éloignée. Si elle avait voulu lui fausser compagnie, elle aurait pris sa monture.
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