Si tu veux, tu peux...
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Si tu veux, tu peux...
"Si tu veux, tu peux..."
Cette invitation résonnait dans la tête de Kendall, et cela, il ne s'y attendait pas. Cette fougueuse jeune femme l'invitait à l'accompagner dans son aventure, chose qu'il rêvait de faire depuis qu'il l'a rencontrée. C'était peut-être un peu précipité, mais il ne prit pas le temps de réfléchir. Il n'avait rien de spécial à faire de sa vie, à part d'aller de petits boulots à petits boulots... Sa vie ne le comblait guère en aventure, et ce depuis quelques mois, maintenant.
"Ma vie est bien morne en ce moment, et depuis quelques mois, comme tu as pu le voir, ce n'est pas la grande joie. J'accepte volontiers de t'accompagner, qui sait ce qui peut nous arriver..."
Kendall baissa la tête, laissant entrapercevoir un sourire timide dissimulé sous ses cheveux argentés.
Ils partirent tranquillement à cheval, ne sachant pas vraiment où aller. Ils suivirent le sentier jusqu'à arriver à un carrefour où se trouvaient des panneaux d'indication. Kendall reconnut les villages indiqués. Il proposa une route en adressant à sa compagne :
"On passera par mon village natal, j'y ai encore de la famille. On tient une taverne, si tu veux t'y reposer. Puis on pourra prendre des provisions pour notre voyage, éventuellement."
Cette invitation résonnait dans la tête de Kendall, et cela, il ne s'y attendait pas. Cette fougueuse jeune femme l'invitait à l'accompagner dans son aventure, chose qu'il rêvait de faire depuis qu'il l'a rencontrée. C'était peut-être un peu précipité, mais il ne prit pas le temps de réfléchir. Il n'avait rien de spécial à faire de sa vie, à part d'aller de petits boulots à petits boulots... Sa vie ne le comblait guère en aventure, et ce depuis quelques mois, maintenant.
"Ma vie est bien morne en ce moment, et depuis quelques mois, comme tu as pu le voir, ce n'est pas la grande joie. J'accepte volontiers de t'accompagner, qui sait ce qui peut nous arriver..."
Kendall baissa la tête, laissant entrapercevoir un sourire timide dissimulé sous ses cheveux argentés.
Ils partirent tranquillement à cheval, ne sachant pas vraiment où aller. Ils suivirent le sentier jusqu'à arriver à un carrefour où se trouvaient des panneaux d'indication. Kendall reconnut les villages indiqués. Il proposa une route en adressant à sa compagne :
"On passera par mon village natal, j'y ai encore de la famille. On tient une taverne, si tu veux t'y reposer. Puis on pourra prendre des provisions pour notre voyage, éventuellement."
Captain Spoon- Membre actif
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Re: Si tu veux, tu peux...
Les deux cavaliers restèrent immobiles devant les panneaux d'indications un moment, Kendall attendant la réponse de sa compagne pensive. Durant ce premier bout de voyage, elle avait été troublée par l'incapacité à décider si elle devait se lancer à la recherche de Arja ou pas. Après tout, ce n'était peut-être pas elle, et quand bien même se fut le cas, les chances de la retrouver dans cette forêt épaisse étaient minimes. Et qui plus est, elle n'était pas certaine d'avoir envie de la retrouver, mais la blonde avait entre ses mains tout son attirail, son arbalète à répétition, même si ce n'était qu'un modèle expérimental non fiable, elle avait de la valeur, et le fruit de ses recherches de toutes ces dernières années, elle ne pouvait pas laisser cela entre les mains de n'importe qui, et elle espérait que Arja avait eut la dignité de ne pas fouiller dans son intimité. Quoi qu'il en soit, dans l'immédiat elle ne pouvait pas se lancer dans une traque à l'homme. Avec un peu de chance, le village de Kendall étant le lieu civilisé le plus proche dans cette région, il y avait des chances que Arja s'y rende, se doutant que Kithiara irait y faire escale pour se ravitailler après son évasion.
Oui, elle devait se rendre à Yulwën, le village de Kendall, c'était sur la route de Liuslunn de toute manière. Elle pourrait y retrouver probablement son ancienne sauveuse blonde, se ravitailler, et revendre toute cette camelote qu'elle trimbalait dans le sac attaché à l'arrière de la scelle. Elle fit avancer son cheval sur le chemin indiqué, en invitant Kendall à l'y suivre. Elle avait à présent une nouvelle information sur son compagnon qui compléter son profil qu'elle se faisait de lui : il savait lire, ce qui n'était pas donné à tout le monde. En complément de ses manières distinguées, il devait donc être d'origine bourgeoise au moins, ou bien avait-il eut un membre de sa famille étonnamment instruit malgré sa condition. Avec une taverne en leur possession (surement la seule du patelin), ils devaient probablement avoir put apprendre de nombreuses choses en observant et en interagissant avec les voyageurs. En ce qui la concernait, c'était Errendil qui s'était donné la peine de lui apprendre à lire le Ulglimm, et à parler le Hytis, mais après ces nombreuses années, cette langue guttural lui semblait bien étrangère, elle avait beaucoup perdu de sa bi-linguistique et n'était plus capable d'entretenir que des conversions basiques dans la langue nordique.
En se basant sur la distance indiquée sur le panneau, et en fonction d'une vitesse de progression constante, elle établie qu'ils atteindraient Yulwën une bonne heure après la tombée de la nuit. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas dormis dans un vrai lit, une bonne nuit de repos n'était pas refus. Par contre ils ne pourraient demeurer là bas longtemps, dès lors que des autorités locales ou les esclavagistes eux même découvrent le convois, ils allaient surement aller enquêter à la bourgade la plus proche du lieux des événements. Peut être même les prisonniers libérés allaient marcher la moitié de la nuit et arriver eux aussi aux village de Kendall, et il était plus prudent que ce dernier et sa compagne ne les rencontre pas à nouveau. Dans l'immédiat, Kithiara décida de tenter d'en apprendre d'avantage sur le Ulglimm :
"Comment t'es-tu fais capturé par les esclavagistes ?" demanda t-elle en ajustant le carquois qu'elle avait attaché à sa scelle.
Oui, elle devait se rendre à Yulwën, le village de Kendall, c'était sur la route de Liuslunn de toute manière. Elle pourrait y retrouver probablement son ancienne sauveuse blonde, se ravitailler, et revendre toute cette camelote qu'elle trimbalait dans le sac attaché à l'arrière de la scelle. Elle fit avancer son cheval sur le chemin indiqué, en invitant Kendall à l'y suivre. Elle avait à présent une nouvelle information sur son compagnon qui compléter son profil qu'elle se faisait de lui : il savait lire, ce qui n'était pas donné à tout le monde. En complément de ses manières distinguées, il devait donc être d'origine bourgeoise au moins, ou bien avait-il eut un membre de sa famille étonnamment instruit malgré sa condition. Avec une taverne en leur possession (surement la seule du patelin), ils devaient probablement avoir put apprendre de nombreuses choses en observant et en interagissant avec les voyageurs. En ce qui la concernait, c'était Errendil qui s'était donné la peine de lui apprendre à lire le Ulglimm, et à parler le Hytis, mais après ces nombreuses années, cette langue guttural lui semblait bien étrangère, elle avait beaucoup perdu de sa bi-linguistique et n'était plus capable d'entretenir que des conversions basiques dans la langue nordique.
En se basant sur la distance indiquée sur le panneau, et en fonction d'une vitesse de progression constante, elle établie qu'ils atteindraient Yulwën une bonne heure après la tombée de la nuit. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas dormis dans un vrai lit, une bonne nuit de repos n'était pas refus. Par contre ils ne pourraient demeurer là bas longtemps, dès lors que des autorités locales ou les esclavagistes eux même découvrent le convois, ils allaient surement aller enquêter à la bourgade la plus proche du lieux des événements. Peut être même les prisonniers libérés allaient marcher la moitié de la nuit et arriver eux aussi aux village de Kendall, et il était plus prudent que ce dernier et sa compagne ne les rencontre pas à nouveau. Dans l'immédiat, Kithiara décida de tenter d'en apprendre d'avantage sur le Ulglimm :
"Comment t'es-tu fais capturé par les esclavagistes ?" demanda t-elle en ajustant le carquois qu'elle avait attaché à sa scelle.
Gojira- Membre confirmé
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Re: Si tu veux, tu peux...
Kendall eut un petit rire franc.
" Eh bien c'est tout bête, je me rappelle avoir chassé des Ghunts dans un village fantôme. Trop nombreux, j'ai du fuir vers la forêt, où au bout, de quelques jours de marche sans repères, j'ai fini par craquer et manger des champignons que je croyais connaître. Et... je me suis réveillé dans ce cachot, grâce à ce bon vieux Berklarg et son seau d'eau croupie."
Le jeune homme prit une petite pause pour rire de sa bêtise.
"Mais c'est bien la première fois que je me fais avoir par des champignons. Je connaît très bien la région, j'y chasse depuis que je suis tout petit... en fait depuis que j'ai perdu ma mère..."
Kendall perdit son sourire insouciant et baissa la tête, en repensant à ce passage sombre de sa vie. Il revit les pillards violer sa mère, lui faisant faire des choses atroces... Puis vint l'instant où les bandits en eurent assez, et ils passèrent à tout autre chose. Le jeune homme, à l'époque petit garçon, revit la lame aiguisée courir sur la gorge de sa mère, dans son ventre, dans ses yeux, ses bras, jambes,... Tant de violence gratuite exercée sur un seul corps, sans défense... La dépouille écorchée, écartelée de sa mère, s'en allant au loin... Tout cela revenait dans la tête de Kendall, qui se surpris à verser une larme. Il se rendit compte que son interlocutrice se posait des questions à son sujet; il fit donc mine d'avoir une poussière dans l’œil et essuya la petite larme d'un rapide passage de son revers de manche.
"Enfin, c'est du passé. Et toi, comment t'es tu faite attraper?" lui adressa-t'il avec un petit sourire.
" Eh bien c'est tout bête, je me rappelle avoir chassé des Ghunts dans un village fantôme. Trop nombreux, j'ai du fuir vers la forêt, où au bout, de quelques jours de marche sans repères, j'ai fini par craquer et manger des champignons que je croyais connaître. Et... je me suis réveillé dans ce cachot, grâce à ce bon vieux Berklarg et son seau d'eau croupie."
Le jeune homme prit une petite pause pour rire de sa bêtise.
"Mais c'est bien la première fois que je me fais avoir par des champignons. Je connaît très bien la région, j'y chasse depuis que je suis tout petit... en fait depuis que j'ai perdu ma mère..."
Kendall perdit son sourire insouciant et baissa la tête, en repensant à ce passage sombre de sa vie. Il revit les pillards violer sa mère, lui faisant faire des choses atroces... Puis vint l'instant où les bandits en eurent assez, et ils passèrent à tout autre chose. Le jeune homme, à l'époque petit garçon, revit la lame aiguisée courir sur la gorge de sa mère, dans son ventre, dans ses yeux, ses bras, jambes,... Tant de violence gratuite exercée sur un seul corps, sans défense... La dépouille écorchée, écartelée de sa mère, s'en allant au loin... Tout cela revenait dans la tête de Kendall, qui se surpris à verser une larme. Il se rendit compte que son interlocutrice se posait des questions à son sujet; il fit donc mine d'avoir une poussière dans l’œil et essuya la petite larme d'un rapide passage de son revers de manche.
"Enfin, c'est du passé. Et toi, comment t'es tu faite attraper?" lui adressa-t'il avec un petit sourire.
Captain Spoon- Membre actif
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Re: Si tu veux, tu peux...
La jeune femme posa sur le jeune homme un de ses regards indéfinissables et le fixa longuement. Ses yeux revoyaient clairement des images à l'origine d'intenses souffrances. Sa mâchoire se crispait, veine tentative nerveuse de contenir une haine et une colère maladive qui devait le ronger depuis ce jour tragique. Kithiara devina au vu de l'intense réponse musculaire sur son visage et ses mains que sa mémoire devait abriter les images de sa mère perdant la vie devant lui, il avait dut en être témoin. Le traumatisme ne devait pas être très violent, car si cela avait été le cas, son cerveau s'en serait protégé en l'enfouissant au plus profond de sa conscience, comme cela avait été le cas pour Kithiara. La mère du jeune homme devait avoir été emportée par une vilaine maladie, comme c'était souvent le cas dans le bas peuple, et même dans la bourgeoisie. Elle aurait put avoir la curiosité de se demander comment elle était morte, réaction qu'elle supposait normale, mais elle n'était pas normale. Elle se contrefichait de comment la mère de Kendall était morte, avec le même désintéressement qu'elle accordait à tout ce qui ne la concernait pas personnellement.
Pourquoi Kendall lui confiait-il cette anecdote de sa vie ? Essayait-il de s'attirer une sorte de sentiment de compassion de la part de sa compagne plus froide que la pierre en hiver ? Ce qu'elle avait vécu à ses huit ans l'avait privé de toute émotion de ce genre. Encore une fois, la présence de Kendall la mit mal à l'aise. Elle ne détourna pas pour autant le regard intensif qui jugeait le jeune homme. Il attendait une réponse à sa question, avec cette expression incertaine sur son visage. La permanente froideur de Kithiara devait le mettre mal à l'aise lui aussi. Il attendait d'elle surement qu'elle lui fasse des confessions en retour, mais ce n'était pas prêt d'arriver. De toutes les personnes qu'elle avait connu au cour de sa deuxième vie, Errendil et Djzarko avaient été les seuls à savoir son secret, et elle ne comptait pas agrandir la liste. Peut être même Kendall espérait-il s'attirer les faveurs de la jeune brune ? S'il savait que de toute sa vie, toutes les personnes que Kithiara avait aimé avait trouvé la mort de ses propres mains, cela le refroidirait certainement. Mais il n'allait pas le savoir, car elle n'était pas disposée à lui laisser découvrir la moindre parcelle de son existence.
La Ulglimm réfléchit une brève seconde à ce qu'elle allait lui répondre, et elle repensa au dernier avis de recherche qu'elle avait vue aux portes de Dlumil lorsqu'elle quitta la ville. Elle se rappelait le portrait figurant sur l'affiche, un visage étonnamment mince et allongé, avec un menton protubérant, et des grands yeux malicieux. Lorsque l'annonce avait été déclarée, Kendall était déjà emprisonné, il n'avait pas du en entendre parler.
"Je suis chasseuse de primes." commença-t-elle par annoncer. "J'étais sur les trace d'un dénommé Galahad, un voleur de bas étage qui a assassiné trois personnes lors d'un cambriolage raté, un cordonnier minable et sa petite femme, même le nourrisson à été égorgé. Il va surement tenter de quitter le pays, et Liuslunn est un point de départ conséquent pour passer la frontière avec tout les convois de marchands en partance. Je me suis fait attraper pendant la nuit."
La jeune femme continua de le fixer au point de le mettre réellement mal à l'aise, puis elle détourna le regard vers la route devant elle, en ajoutant :
"Tes épées sont d'une qualité très étonnante pour un fils de tavernier doublé d'un chasseur. Cela n'a pas été fait par l’apprenti forgeron du coin, c'est du travail d'artisan de château. Comment se sont-elles retrouvées entre tes mains ?"
Pourquoi Kendall lui confiait-il cette anecdote de sa vie ? Essayait-il de s'attirer une sorte de sentiment de compassion de la part de sa compagne plus froide que la pierre en hiver ? Ce qu'elle avait vécu à ses huit ans l'avait privé de toute émotion de ce genre. Encore une fois, la présence de Kendall la mit mal à l'aise. Elle ne détourna pas pour autant le regard intensif qui jugeait le jeune homme. Il attendait une réponse à sa question, avec cette expression incertaine sur son visage. La permanente froideur de Kithiara devait le mettre mal à l'aise lui aussi. Il attendait d'elle surement qu'elle lui fasse des confessions en retour, mais ce n'était pas prêt d'arriver. De toutes les personnes qu'elle avait connu au cour de sa deuxième vie, Errendil et Djzarko avaient été les seuls à savoir son secret, et elle ne comptait pas agrandir la liste. Peut être même Kendall espérait-il s'attirer les faveurs de la jeune brune ? S'il savait que de toute sa vie, toutes les personnes que Kithiara avait aimé avait trouvé la mort de ses propres mains, cela le refroidirait certainement. Mais il n'allait pas le savoir, car elle n'était pas disposée à lui laisser découvrir la moindre parcelle de son existence.
La Ulglimm réfléchit une brève seconde à ce qu'elle allait lui répondre, et elle repensa au dernier avis de recherche qu'elle avait vue aux portes de Dlumil lorsqu'elle quitta la ville. Elle se rappelait le portrait figurant sur l'affiche, un visage étonnamment mince et allongé, avec un menton protubérant, et des grands yeux malicieux. Lorsque l'annonce avait été déclarée, Kendall était déjà emprisonné, il n'avait pas du en entendre parler.
"Je suis chasseuse de primes." commença-t-elle par annoncer. "J'étais sur les trace d'un dénommé Galahad, un voleur de bas étage qui a assassiné trois personnes lors d'un cambriolage raté, un cordonnier minable et sa petite femme, même le nourrisson à été égorgé. Il va surement tenter de quitter le pays, et Liuslunn est un point de départ conséquent pour passer la frontière avec tout les convois de marchands en partance. Je me suis fait attraper pendant la nuit."
La jeune femme continua de le fixer au point de le mettre réellement mal à l'aise, puis elle détourna le regard vers la route devant elle, en ajoutant :
"Tes épées sont d'une qualité très étonnante pour un fils de tavernier doublé d'un chasseur. Cela n'a pas été fait par l’apprenti forgeron du coin, c'est du travail d'artisan de château. Comment se sont-elles retrouvées entre tes mains ?"
Gojira- Membre confirmé
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Re: Si tu veux, tu peux...
La froideur de la jeune femme donnait à Kendall l'impression de se cogner contre un mur de glace à chaque fois qu'il ferme la bouche. Il se dit qu'elle finirait par lui faire confiance un jour, qui sait.
Sa question prouvait qu'elle était une guerrière. Elle avait remarqué l'excellente facture des épées du jeune homme, ce qui n'était pas courant dans son entourage, composé de simples villageois.
"C'est un héritage d'un de mes ancêtres. Je les ai récupérées dans le tombeau de mon arrière grand-père, qui cachait son activité de chasseur de prime derrière son apparence de simple aubergiste. Il les avaient faites forger par un grand forgeron du Nord, en argent. D'après notre histoire ancestrale, mon arrière grand-père aurait vaincu un Loup-Garou grâce à elles."
Le jeune homme comptait l'histoire des deux épées pendant qu'il les tenait dans ses mains, rêveur quand aux runes ciselées finement tout le long des lames.
Il tourna la tête vers son interlocutrice, toujours aussi froide et distante. A vrai dire, il n'attendait plus aucune ouverture spontanée de sa part. Du coup, Kendall en profita pour jeter un coup d’œil à l'arsenal de sa partenaire.
"Woaw, ça c'est de l'arbalète! Je n'ai jamais vu de mécanisme similaire, de quoi s'agit-il?"
Après un court laps de temps, il ajouta :
"Si ce n'est pas indiscret."
Sa question prouvait qu'elle était une guerrière. Elle avait remarqué l'excellente facture des épées du jeune homme, ce qui n'était pas courant dans son entourage, composé de simples villageois.
"C'est un héritage d'un de mes ancêtres. Je les ai récupérées dans le tombeau de mon arrière grand-père, qui cachait son activité de chasseur de prime derrière son apparence de simple aubergiste. Il les avaient faites forger par un grand forgeron du Nord, en argent. D'après notre histoire ancestrale, mon arrière grand-père aurait vaincu un Loup-Garou grâce à elles."
Le jeune homme comptait l'histoire des deux épées pendant qu'il les tenait dans ses mains, rêveur quand aux runes ciselées finement tout le long des lames.
Il tourna la tête vers son interlocutrice, toujours aussi froide et distante. A vrai dire, il n'attendait plus aucune ouverture spontanée de sa part. Du coup, Kendall en profita pour jeter un coup d’œil à l'arsenal de sa partenaire.
"Woaw, ça c'est de l'arbalète! Je n'ai jamais vu de mécanisme similaire, de quoi s'agit-il?"
Après un court laps de temps, il ajouta :
"Si ce n'est pas indiscret."
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Re: Si tu veux, tu peux...
Un pilleur de tombe, la tombe d'un de ses ancêtre qui plus-est. La plupart des gens étaient très étroit d'esprit à se sujet, violer les sépultures était un crime, et n'importe qui lui aurait craché dessus pour ça, mais pas Kithiara. C'était le genre de chose pour lesquels elle n'avait aucune considération, et puis son ancêtre n'avait plus besoin de ses épées, c'était tout simplement du gâchis de laisser de telles armes prendre la poussière avec un cadavre qui n'en a plus la moindre utilité. Elle aurait fait la même chose, simple question de bon sens.
La jeune femme posa la main sur la poignée d'une de ses arbalètes dissimulées aux regards indiscrets sous son grand manteau, un sourire fière se dessinant sur ses lèvres sensuelles.
"ça aussi c'est une sorte d'héritage" dit-elle. "Mais pas obtenu de la même manière..."
Elle repensa alors au moment où, après avoir tué Errendil d'un coup de poignard dans la moelle épinière, elle lui avait pris ses armes, jugeant que personne n'était mieux prédéterminé qu'elle à en avoir recourt après lui. Elle n'avait jamais su où son ancien mentor les avait eu, ce qu'elle savait c'est qu'elle n'en avait jamais vue d'autres de cette conception.
"Je ne sais pas d'où elles viennent, probablement un modèle Dumkar, ils sont très doués pour ça." Reprit-elle. "Quoi qu'il en soit, les gens ont la fâcheuse tendance à vouloir me les prendre en ce moment, le prochain qui pose ses mains dessus je les lui coupe et je le viole avec."
Elle perçut le léger sourire de Kendall. Malgré le ton glacial et impartial qu'elle avait employé, il ne semblait pas la prendre au sérieux, à moins qu'il fut lui aussi un sadique confirmé. Et même si elle n'adressa aucun regard à son compagnon, cela avait également l'air de sonner comme une mise en garde à son intention. Les derniers rayons de soleil mourraient au delà des arbres. La forêt devenait moins dense à mesure qu'ils progressaient sur le chemin. Au bout de la grande ligne droite face à elle, Kithiara apercevait une clairière, et au loin, une colonne de fumée grimpant dans le ciel en des volutes blanches, trop petite et claire pour être produite par un incendie, c'était un feu de cheminée, sans doute celle de la taverne de la famille de Kendall. Ils leur restaient quelques lieues à parcourir avant de trouver la chaleur réconfortante d'un bon repas.
"Ton village, Yulwën, quelle taille fait-il ?" s'enquit la jeune femme finalement.
La jeune femme posa la main sur la poignée d'une de ses arbalètes dissimulées aux regards indiscrets sous son grand manteau, un sourire fière se dessinant sur ses lèvres sensuelles.
"ça aussi c'est une sorte d'héritage" dit-elle. "Mais pas obtenu de la même manière..."
Elle repensa alors au moment où, après avoir tué Errendil d'un coup de poignard dans la moelle épinière, elle lui avait pris ses armes, jugeant que personne n'était mieux prédéterminé qu'elle à en avoir recourt après lui. Elle n'avait jamais su où son ancien mentor les avait eu, ce qu'elle savait c'est qu'elle n'en avait jamais vue d'autres de cette conception.
"Je ne sais pas d'où elles viennent, probablement un modèle Dumkar, ils sont très doués pour ça." Reprit-elle. "Quoi qu'il en soit, les gens ont la fâcheuse tendance à vouloir me les prendre en ce moment, le prochain qui pose ses mains dessus je les lui coupe et je le viole avec."
Elle perçut le léger sourire de Kendall. Malgré le ton glacial et impartial qu'elle avait employé, il ne semblait pas la prendre au sérieux, à moins qu'il fut lui aussi un sadique confirmé. Et même si elle n'adressa aucun regard à son compagnon, cela avait également l'air de sonner comme une mise en garde à son intention. Les derniers rayons de soleil mourraient au delà des arbres. La forêt devenait moins dense à mesure qu'ils progressaient sur le chemin. Au bout de la grande ligne droite face à elle, Kithiara apercevait une clairière, et au loin, une colonne de fumée grimpant dans le ciel en des volutes blanches, trop petite et claire pour être produite par un incendie, c'était un feu de cheminée, sans doute celle de la taverne de la famille de Kendall. Ils leur restaient quelques lieues à parcourir avant de trouver la chaleur réconfortante d'un bon repas.
"Ton village, Yulwën, quelle taille fait-il ?" s'enquit la jeune femme finalement.
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Re: Si tu veux, tu peux...
La question de la jeune femme intrigua Kendall.
"Quelle taille? Euh et bien... On doit être... 500 habitants, quelque chose dans le genre... C'est pas très grand, mais c'est vivant. On a toutes sortes de commerces, une école, et bien sur, une auberge!"
Le jeune homme finissait ses mots en arrivant près de l'auberge Rothkeen, légèrement en marge du village.
Les lumières orangées illuminaient le ciel bleu de la nuit, ce qui donnait à l'auberge un côté très chaleureux et accueillant. De la fumée s'échappait de la cheminée, et l'on pouvait entendre un luth, puis une voix. Cela devait être un soir de fête, le barde du village est venu mettre un peu d'ambiance. Un doux fumet s'échappait des rares fenêtres ouvertes, ce qui laissait deviner que Gwënal avait préparé de la bonne viande.
Tout cela mis Kendall de bonne humeur, et il pressa le pas pour atteler son cheval à l'écurie. Sa partenaire prit grand soin de regarder autour d'elle avant de suivre son compagnon de voyage. Elle mesura à vue d’œil la distance qui séparait l'auberge du reste du village : 200 mètres environ.
Le bâtiment est ceint d'une barrière en bois de 1 mètre 20 de haut, ainsi que de quelques arbres. Les chambres, qui devaient être à l'étage, semblaient être assez hautes pour être inaccessibles par escalade. Par contre, on pouvait s'en échapper en sautant de la fenêtre jusqu'au tas de foin en contrebas, suffisamment épais pour amortir une bonne chute. L'auberge possédait plusieurs sorties au rez de chaussée, la plupart vers l'arrière du bâtiment. En dernier lieu, elle remarqua que l'on pouvait accéder sur le toit de l'écurie via une fenêtre de chambre (l'écurie étant adjacente au bâtiment principal).
Une fois les chevaux attelés, les deux compères ouvrirent la porte principale, qui s'ouvrit sur la Grand'pièce où l'ambiance était chaleureuse et bon enfant, où chacun riait et allait de sa petite anecdote en riant. Le barde était bon, comme d'habitude.
Les bols semblaient remplis d'une belle blanquette crémeuse à la viande fondante, dont le fumet en disait long sur la qualité gustative du plat. Kendall fut acclamé par son père et son frère, à qui il avait dû manquer durant tout ce temps.
"Ah, Kendall! Mon fils! Eh, mais tu nous ramène ta petite amie! Hahahahahaha!"
Le père du jeune homme avait l'air heureux (peut-être à cause de la bière), et sa patauderie naturelle n'avait pas manqué de toucher Kendall, qui se retourna vers son amie en la regardant d'un air de dire "Je suis désolé, il est toujours comme ça".
Sans plus tarder, le tenancier prit les deux jeunes gens par les épaules et les fit s' asseoir à une table près de la cheminée, puis Gwënal leur apporta à chacun un bon bol bien rempli de viande et de pommes de terre, chacun servi avec une chopine de bière locale.
Le jeune homme regarda la bonne humeur autour de lui, sourit, prit ses couverts, puis lança à sa partenaire :
"Eh bien, je ne sais pas si l'accueil est à ton goût, mais je te conseille de manger avant que ça ne refroidisse. Bon appétit!"
"Quelle taille? Euh et bien... On doit être... 500 habitants, quelque chose dans le genre... C'est pas très grand, mais c'est vivant. On a toutes sortes de commerces, une école, et bien sur, une auberge!"
Le jeune homme finissait ses mots en arrivant près de l'auberge Rothkeen, légèrement en marge du village.
Les lumières orangées illuminaient le ciel bleu de la nuit, ce qui donnait à l'auberge un côté très chaleureux et accueillant. De la fumée s'échappait de la cheminée, et l'on pouvait entendre un luth, puis une voix. Cela devait être un soir de fête, le barde du village est venu mettre un peu d'ambiance. Un doux fumet s'échappait des rares fenêtres ouvertes, ce qui laissait deviner que Gwënal avait préparé de la bonne viande.
Tout cela mis Kendall de bonne humeur, et il pressa le pas pour atteler son cheval à l'écurie. Sa partenaire prit grand soin de regarder autour d'elle avant de suivre son compagnon de voyage. Elle mesura à vue d’œil la distance qui séparait l'auberge du reste du village : 200 mètres environ.
Le bâtiment est ceint d'une barrière en bois de 1 mètre 20 de haut, ainsi que de quelques arbres. Les chambres, qui devaient être à l'étage, semblaient être assez hautes pour être inaccessibles par escalade. Par contre, on pouvait s'en échapper en sautant de la fenêtre jusqu'au tas de foin en contrebas, suffisamment épais pour amortir une bonne chute. L'auberge possédait plusieurs sorties au rez de chaussée, la plupart vers l'arrière du bâtiment. En dernier lieu, elle remarqua que l'on pouvait accéder sur le toit de l'écurie via une fenêtre de chambre (l'écurie étant adjacente au bâtiment principal).
Une fois les chevaux attelés, les deux compères ouvrirent la porte principale, qui s'ouvrit sur la Grand'pièce où l'ambiance était chaleureuse et bon enfant, où chacun riait et allait de sa petite anecdote en riant. Le barde était bon, comme d'habitude.
Les bols semblaient remplis d'une belle blanquette crémeuse à la viande fondante, dont le fumet en disait long sur la qualité gustative du plat. Kendall fut acclamé par son père et son frère, à qui il avait dû manquer durant tout ce temps.
"Ah, Kendall! Mon fils! Eh, mais tu nous ramène ta petite amie! Hahahahahaha!"
Le père du jeune homme avait l'air heureux (peut-être à cause de la bière), et sa patauderie naturelle n'avait pas manqué de toucher Kendall, qui se retourna vers son amie en la regardant d'un air de dire "Je suis désolé, il est toujours comme ça".
Sans plus tarder, le tenancier prit les deux jeunes gens par les épaules et les fit s' asseoir à une table près de la cheminée, puis Gwënal leur apporta à chacun un bon bol bien rempli de viande et de pommes de terre, chacun servi avec une chopine de bière locale.
Le jeune homme regarda la bonne humeur autour de lui, sourit, prit ses couverts, puis lança à sa partenaire :
"Eh bien, je ne sais pas si l'accueil est à ton goût, mais je te conseille de manger avant que ça ne refroidisse. Bon appétit!"
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Re: Si tu veux, tu peux...
Alors que les deux compagnons mangeaient, l'ambiance se rasséréna quelque peu. Ce genre de soirée pouvait soit tourner à la beuverie paillarde, soit au repos repu au coin d'une cheminée dont les nombreuses braises n'émettaient plus de flammes. Les habitants du village de visite semblaient s'orienter naturellement vers la deuxième option. Alors que la luminosité déclinait insensiblement et que le niveau sonore restait relativement bas, le barde saisit l'occasion pour narrer l'une de ses histoires locales dont il avait le secret.
Laitalan Ghaloa cessa brusquement la balade qu'il fredonnait en s'accompagnant de son luth et jeta un regard mystérieux à l'assemblée. Il avait le charisme mystérieux qui prédestine certains hommes à devenir des meneurs ou des conteurs à l'aura séduisante. Il était l'une de ces perles qui, dans ce monde féodal, restaient cantonnés dans leur village natal, ignoré du grand monde ; parfois pour leur plus grand bien. Les mèches argentées de sa longue chevelures furent ramenées en arrière d'un geste gracile, puis il caressa sa non moins longue moustache au poil si fin qu'il n'aurait pas choqué sur la tête d'une fillette.
Une fraction non-négligeable des occupants de la salle se turent ou encouragèrent leurs voisins à le faire, à raison : Laitalan entama son récit d'une voix brisée, ondoyante mais forte, sur des notes qui s'enchaînaient avec une lenteur envoûtante :
Laitalan Ghaloa cessa brusquement la balade qu'il fredonnait en s'accompagnant de son luth et jeta un regard mystérieux à l'assemblée. Il avait le charisme mystérieux qui prédestine certains hommes à devenir des meneurs ou des conteurs à l'aura séduisante. Il était l'une de ces perles qui, dans ce monde féodal, restaient cantonnés dans leur village natal, ignoré du grand monde ; parfois pour leur plus grand bien. Les mèches argentées de sa longue chevelures furent ramenées en arrière d'un geste gracile, puis il caressa sa non moins longue moustache au poil si fin qu'il n'aurait pas choqué sur la tête d'une fillette.
Une fraction non-négligeable des occupants de la salle se turent ou encouragèrent leurs voisins à le faire, à raison : Laitalan entama son récit d'une voix brisée, ondoyante mais forte, sur des notes qui s'enchaînaient avec une lenteur envoûtante :
"Dans une contrée de monts cerclée,
Naquit un homme héritier du royaume,
Fils d'une souillon ainsi que d'un baron...
Rothkeen le bon tel était son surnom,
Un patronyme bien plus tard unanime,
Lorsqu'il terrassa le cauchemar du bois...
Personne ne sut d'où il l'eut reçu,
Mais depuis toujours, c'était un guerrier...
Toi paysan gourd, ou fille potelée,
Tes cris et tes pleurs la bête eurent nourrie,
Au fond de son coeur par le mal pourri,
Elle guettait ta chair, celle de tes enfants,
Elle hurle, te lacère, avale ton sang,
C'est bien au plus fort de ton désespoir,
Il cherchait la gloire et ton réconfort,
Transperça la bête de ses lames en or,
Lui trancha la tête, terrassant le monstre,
Gagnant la rencontre, et c'est grâce à lui,
Qu'ici, aujourd'hui, de la paix tu jouis."
Naquit un homme héritier du royaume,
Fils d'une souillon ainsi que d'un baron...
Rothkeen le bon tel était son surnom,
Un patronyme bien plus tard unanime,
Lorsqu'il terrassa le cauchemar du bois...
Personne ne sut d'où il l'eut reçu,
Mais depuis toujours, c'était un guerrier...
Toi paysan gourd, ou fille potelée,
Tes cris et tes pleurs la bête eurent nourrie,
Au fond de son coeur par le mal pourri,
Elle guettait ta chair, celle de tes enfants,
Elle hurle, te lacère, avale ton sang,
C'est bien au plus fort de ton désespoir,
Il cherchait la gloire et ton réconfort,
Transperça la bête de ses lames en or,
Lui trancha la tête, terrassant le monstre,
Gagnant la rencontre, et c'est grâce à lui,
Qu'ici, aujourd'hui, de la paix tu jouis."
Re: Si tu veux, tu peux...
Depuis son arrivée, Kithiara s'était raidi sous l'offense lorsque ce grand type à la forte carrure et au visage rond, dont la teinte gris assombri de pourpre trahissait un abus d'alcool certain, la désigna comme la "petite amie" de Kendall. Il devait s'agir de son père. L'homme l'avait dévisagé d'un air étrange, surpris peut-être, et probablement intimidé par l'allure menaçante de la demoiselle. La quasi totalité des personnes se trouvant dans la taverne s'étaient retournés pour dévisager les nouveaux venus. Les regards s'étaient bien évidemment attardés sur la silhouette féminine. Malgré sa petite taille, son allure tout de cuir noir vêtue sembla en intriguer plus d'un. La jeune femme avait failli cracher au visage de ce vieux péquenot d'aubergiste une remarque bien sentie, mais s'en ravisa, jugeant que cette stupide idée que ce campagnard s'était mise en tête pouvait lui être profitable. Elle avait du fournir de gros efforts pour ne pas lui briser un doigt lorsqu'il l'empoigna par l'épaule pour la convier de force à s’asseoir à une table. Elle s'était contenté de lui lancer un regard menaçant qui forçait la prudence.
Mais dès qu'on lui amena des quantité de nourriture supérieures à tout ce qu'elle avait put se mettre sous la dent ces derniers jours, elle se détendit en dévorant tout ce qui fut présenté à elle, sans pour autant rabattre sa capuche. Le tavernier avait semblé hésiter à l'inviter à retirer son manteau, pour leur faire profiter de son jolie visage, mais il ne le fit pas, se contentant de l'observer avec curiosité et méfiance.
La salle était bien remplie se soir, et alors que le barde commençait à narrer son récit, la jeune femme détailla tout les visage qu'elle pouvait voir. Essentiellement des campagnards, habitants du villages probablement. Certain originaux se détachaient tout de même du lot. Notamment ce groupe de Dumkar au fond de la salle qui riaient bruyamment en engloutissant des quantité d'alcool effarante. Leur puissante musculature penchée sur la table, ils comparaient leurs cicatrices et devaient sans doute s'attacher à conter leur exploit guerrier, ou bien l’interminable liste des rancunes et affronts qu'ils avaient à laver. Des mercenaires en quêtes d'aventures et de gloires, comme il y en avait tant. Un peu plus loin, un homme vêtu de somptueux atours - supposés resplendissant et signe de richesse dans les normes locales, mais que Kithiara trouvait d'une laideur absolue - festoyer en la détestable compagnie d'une femme incroyablement recouverte de maquillage et coiffée d'une manière extravagante ; alors que une bonne demi douzaine d'hommes en armes attendaient debout, formant un cercle autour de leur maître, les mains jointes devant eux sur leur cuirasse luisante. Sans doute encore un de ces riches marchands, le chariot débordant de coffres gardés par 2 mercenaires dehors devait lui appartenir.
Attablé non loin de l'entrée, un homme se curait les ongles avec un poignard, regardant distraitement le barde faire son numéro. Il arborait une quantité inquiétante de poignards, essentiellement des armes configurées pour être lancées. Une impressionnante cicatrice lui traversait le visage, d'une oreille à l'autre en passant sur son nez, suturée de rivets en métal qui lui donnait un air menaçant. Au bout d'un moment, son regard distrait dévia sur un individu à la mine patibulaire qui ronflait sur le bar, la tête enfoui dans son repas de midi nauséabond. Kithiara regarda le frère de Kendall attraper l'individu par le col, et le traîner sans ménagement en direction de la sortie où il fit disparaître. C'était amusant, mais la jeune chasseresse ne voyait pas particulièrement de ressemblance entre lui et son compagnon de voyage, qui était pourtant son frère d'après ce qu'elle avait compris.
Une taverne comme toute les autres, se dit la Ulglimm, mais sans les filles de joie. Son regard se posa sur le barde qui terminait son récit. Elle l'avait vaguement écouté, mais avait crut comprendre qu'il comptait l'histoire de l'ancêtre de Kendall. La jeune femme ne prêtait pas oreille à se genre de compte de fée ou exploit guerrier, elle n'aspirait pas à trouver une quelconque gloire, cela ne l'avait jamais intéressée. Elle fixa finalement le jeune homme attablé face à elle qui terminait son repas. Dès qu'il se trouvait en la présence de sa famille, il était étonnamment tendre. C'était surement grâce à leur aide qu'il avait put surmonter la mort de sa mère. Kithiara regrettait de ne pas savoir comment c'était d'avoir une famille, des personnes qui l'aimaient et sur qui elle pouvait compter coûte que coûte. Elle n'avait jamais eu le droit à ça. Une vague de tristesse commença à percer ses défenses, et elle chassa ses pensées en avalant d'un trait le gobelet d'alcool qui lui était offert.
"Je suis fatiguée, trouve moi une chambre, si possible au dessus de l'écurie." demanda-t-elle brusquement à Kendall.
Ce dernier fut quelque peu surpris par cette déclaration. Il devait être autant fatigué qu'elle, si ce n'était plus, mais à voir l'expression déçu sur son visage, il semblait vraisemblablement qu'il avait espérer pouvoir passer un peu de temps avec elle avant qu'ils ne se quitte. La jeune femme détourna le regard, son visage se durcissant, signifiant que sa décision n'était pas négociable. Le jeune homme, préférant sans doute ne pas avoir à la contrarier appela son père, et lui chuchota quelque-chose à l'oreille. Le tavernier afficha une mine surprise. Evidemment, s'il croyait que Kendall et Kithiara formait un couple, pourquoi demandait-elle à avoir une chambre. Elle ne sut pas ce que le jeune homme dit à son père, mais se dernier se résigna finalement. Kendall invita la jeune femme à le suivre, et il la mena à l'étage, jusque dans une chambre dont la fenêtre donnait accès au toit de l'écurie. Sans mot dire, la jeune chasseresse ferma brusquement la porte au nez du jeune homme et verrouilla le loquet, le laissant dans la frustration.
Elle inspecta rapidement les lieux, un lit, une table de chevet, une petite armoire et un petit bureau accompagné de sa chaise grinçante. Rien de plus banal. Elle inspecta la fenêtre. Ouvrable seulement de l'intérieur, avec des volets préquaires mais tout de même solides. Le toit de l'écurie était à seulement un mètre en dessous. Elle ferma et les volets mais ne les verrouilla pas, puis bloqua la poignée de la porte avec la chaise. Kithiara déposa ensuite le sac à dos contenant les bijoux sous le lit, se déséquipa de son baudrier et de ses wakizashis qu'elle posa sur le matelas, et alla s'y coucher sur le dos, sans prendre la peine d'enlever son manteau. Toutes ses armes à portée de main, elle s'endormit sans trop de peine en espérant pouvoir enfin jouir d'un véritable sommeil réparateur.
Mais dès qu'on lui amena des quantité de nourriture supérieures à tout ce qu'elle avait put se mettre sous la dent ces derniers jours, elle se détendit en dévorant tout ce qui fut présenté à elle, sans pour autant rabattre sa capuche. Le tavernier avait semblé hésiter à l'inviter à retirer son manteau, pour leur faire profiter de son jolie visage, mais il ne le fit pas, se contentant de l'observer avec curiosité et méfiance.
La salle était bien remplie se soir, et alors que le barde commençait à narrer son récit, la jeune femme détailla tout les visage qu'elle pouvait voir. Essentiellement des campagnards, habitants du villages probablement. Certain originaux se détachaient tout de même du lot. Notamment ce groupe de Dumkar au fond de la salle qui riaient bruyamment en engloutissant des quantité d'alcool effarante. Leur puissante musculature penchée sur la table, ils comparaient leurs cicatrices et devaient sans doute s'attacher à conter leur exploit guerrier, ou bien l’interminable liste des rancunes et affronts qu'ils avaient à laver. Des mercenaires en quêtes d'aventures et de gloires, comme il y en avait tant. Un peu plus loin, un homme vêtu de somptueux atours - supposés resplendissant et signe de richesse dans les normes locales, mais que Kithiara trouvait d'une laideur absolue - festoyer en la détestable compagnie d'une femme incroyablement recouverte de maquillage et coiffée d'une manière extravagante ; alors que une bonne demi douzaine d'hommes en armes attendaient debout, formant un cercle autour de leur maître, les mains jointes devant eux sur leur cuirasse luisante. Sans doute encore un de ces riches marchands, le chariot débordant de coffres gardés par 2 mercenaires dehors devait lui appartenir.
Attablé non loin de l'entrée, un homme se curait les ongles avec un poignard, regardant distraitement le barde faire son numéro. Il arborait une quantité inquiétante de poignards, essentiellement des armes configurées pour être lancées. Une impressionnante cicatrice lui traversait le visage, d'une oreille à l'autre en passant sur son nez, suturée de rivets en métal qui lui donnait un air menaçant. Au bout d'un moment, son regard distrait dévia sur un individu à la mine patibulaire qui ronflait sur le bar, la tête enfoui dans son repas de midi nauséabond. Kithiara regarda le frère de Kendall attraper l'individu par le col, et le traîner sans ménagement en direction de la sortie où il fit disparaître. C'était amusant, mais la jeune chasseresse ne voyait pas particulièrement de ressemblance entre lui et son compagnon de voyage, qui était pourtant son frère d'après ce qu'elle avait compris.
Une taverne comme toute les autres, se dit la Ulglimm, mais sans les filles de joie. Son regard se posa sur le barde qui terminait son récit. Elle l'avait vaguement écouté, mais avait crut comprendre qu'il comptait l'histoire de l'ancêtre de Kendall. La jeune femme ne prêtait pas oreille à se genre de compte de fée ou exploit guerrier, elle n'aspirait pas à trouver une quelconque gloire, cela ne l'avait jamais intéressée. Elle fixa finalement le jeune homme attablé face à elle qui terminait son repas. Dès qu'il se trouvait en la présence de sa famille, il était étonnamment tendre. C'était surement grâce à leur aide qu'il avait put surmonter la mort de sa mère. Kithiara regrettait de ne pas savoir comment c'était d'avoir une famille, des personnes qui l'aimaient et sur qui elle pouvait compter coûte que coûte. Elle n'avait jamais eu le droit à ça. Une vague de tristesse commença à percer ses défenses, et elle chassa ses pensées en avalant d'un trait le gobelet d'alcool qui lui était offert.
"Je suis fatiguée, trouve moi une chambre, si possible au dessus de l'écurie." demanda-t-elle brusquement à Kendall.
Ce dernier fut quelque peu surpris par cette déclaration. Il devait être autant fatigué qu'elle, si ce n'était plus, mais à voir l'expression déçu sur son visage, il semblait vraisemblablement qu'il avait espérer pouvoir passer un peu de temps avec elle avant qu'ils ne se quitte. La jeune femme détourna le regard, son visage se durcissant, signifiant que sa décision n'était pas négociable. Le jeune homme, préférant sans doute ne pas avoir à la contrarier appela son père, et lui chuchota quelque-chose à l'oreille. Le tavernier afficha une mine surprise. Evidemment, s'il croyait que Kendall et Kithiara formait un couple, pourquoi demandait-elle à avoir une chambre. Elle ne sut pas ce que le jeune homme dit à son père, mais se dernier se résigna finalement. Kendall invita la jeune femme à le suivre, et il la mena à l'étage, jusque dans une chambre dont la fenêtre donnait accès au toit de l'écurie. Sans mot dire, la jeune chasseresse ferma brusquement la porte au nez du jeune homme et verrouilla le loquet, le laissant dans la frustration.
Elle inspecta rapidement les lieux, un lit, une table de chevet, une petite armoire et un petit bureau accompagné de sa chaise grinçante. Rien de plus banal. Elle inspecta la fenêtre. Ouvrable seulement de l'intérieur, avec des volets préquaires mais tout de même solides. Le toit de l'écurie était à seulement un mètre en dessous. Elle ferma et les volets mais ne les verrouilla pas, puis bloqua la poignée de la porte avec la chaise. Kithiara déposa ensuite le sac à dos contenant les bijoux sous le lit, se déséquipa de son baudrier et de ses wakizashis qu'elle posa sur le matelas, et alla s'y coucher sur le dos, sans prendre la peine d'enlever son manteau. Toutes ses armes à portée de main, elle s'endormit sans trop de peine en espérant pouvoir enfin jouir d'un véritable sommeil réparateur.
Gojira- Membre confirmé
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Re: Si tu veux, tu peux...
[D'ordinaire, ce genre de taverne ne dispose pas de prostituée : comme toujours, ce marché est rattaché au crime organisé. De plus, avoir un secrétaire est chose rare : on avait rarement besoin d'une table et d'une chaise en ne sachant ni lire ni écrire. Ce ne sont que des précisions, rien n'est à modifier dans ton message !]
Re: Si tu veux, tu peux...
Test de constitution (6) (résistance aux intempéries et mal-traitements des derniers jours)
Résultat : elle a une forte fièvre, son corps est gelé, des sueurs froides, bref elle est dans le mal.
Résultat : elle a une forte fièvre, son corps est gelé, des sueurs froides, bref elle est dans le mal.
Dernière édition par Gojira le Jeu 13 Juin 2013 - 17:11, édité 1 fois (Raison : Résultat du test)
Gojira- Membre confirmé
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Re: Si tu veux, tu peux...
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Dés de la Destiné- Destin
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Re: Si tu veux, tu peux...
Test de Constitution de Kendall (7), exposé aux intempéries après plusieurs mois de détention dans de mauvaises conditions.
Résultat : fièvre, froid, sueurs froides.
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Dernière édition par Captain Spoon le Ven 14 Juin 2013 - 17:15, édité 1 fois
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Re: Si tu veux, tu peux...
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Dés de la Destiné- Destin
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Re: Si tu veux, tu peux...
La porte se referma tout près du nez de Kendall, qui eut un petit mouvement de recul - sans pour bouger pour autant. Il resta pantois pendant un bon moment, un peu étourdi par l'attitude de sa compagne de voyage. Il fut quelque peu vexé par le comportement de la jeune femme, en réponse au confort qu'il lui offrait.
Il se consola en se disant que c'était le choc du voyage qui avait du la fatiguer, et qu'elle avait donc hâte de se coucher.
En y repensant, Kendall sentit la fatigue monter en lui, se faisant envahissante autant dans son corps que dans son esprit. Pris d'un bon mal de tête, il redescendit annoncer à son père qu'il allait aussi se coucher.
Le paternel, plus aviné que tout à l'heure, lui lança :
"Eh, Kendall! Vous me pétez pas les lattes du lit, hein! Hahahaha!"
Le jeune homme rougit, secoua la tête comme pour dire "non", puis monta se coucher.
Sa chambre était tout juste à côté de celle de sa compagne. Il lança un dernier regard à la porte de la chambrée adjacente, puis poussa celle de sa propre chambre. Cette pièce n'était pas spécialement mieux fournie en meubles et décorations que les autres, mais le jeune homme avait ses petites cachettes. Il rangea son baudrier dans le coffre à côté de son lit, laissant dépasser la poignée d'une des deux épées à portée de main. Il se déshabilla en vitesse et se laissa tomber sur son lit. Après quelques minutes passées nu sur le ventre, le froid vint lui caresser la peau du dos et des jambes. Le jeune homme, à moitié conscient, se tortilla sur ses draps jusqu'à trouver le début de sa couverture, sous laquelle il se glissa promptement. Il s'enroula dans ses draps pour mieux profiter de la chaleur, et le sommeil lui vint assez vite.
Il se consola en se disant que c'était le choc du voyage qui avait du la fatiguer, et qu'elle avait donc hâte de se coucher.
En y repensant, Kendall sentit la fatigue monter en lui, se faisant envahissante autant dans son corps que dans son esprit. Pris d'un bon mal de tête, il redescendit annoncer à son père qu'il allait aussi se coucher.
Le paternel, plus aviné que tout à l'heure, lui lança :
"Eh, Kendall! Vous me pétez pas les lattes du lit, hein! Hahahaha!"
Le jeune homme rougit, secoua la tête comme pour dire "non", puis monta se coucher.
Sa chambre était tout juste à côté de celle de sa compagne. Il lança un dernier regard à la porte de la chambrée adjacente, puis poussa celle de sa propre chambre. Cette pièce n'était pas spécialement mieux fournie en meubles et décorations que les autres, mais le jeune homme avait ses petites cachettes. Il rangea son baudrier dans le coffre à côté de son lit, laissant dépasser la poignée d'une des deux épées à portée de main. Il se déshabilla en vitesse et se laissa tomber sur son lit. Après quelques minutes passées nu sur le ventre, le froid vint lui caresser la peau du dos et des jambes. Le jeune homme, à moitié conscient, se tortilla sur ses draps jusqu'à trouver le début de sa couverture, sous laquelle il se glissa promptement. Il s'enroula dans ses draps pour mieux profiter de la chaleur, et le sommeil lui vint assez vite.
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Re: Si tu veux, tu peux...
--- Le sol est dure. Ce n'est plus le matelas vieillissant mais confortable dans lequel je me suis couchée. J'ouvre les yeux. Un salon poussiéreux, un sol de planches grinçantes, un clair de lune blafard entre les volets des deux fenêtres. Une poussée d'adrénaline me surprend. Mais je ne me relève pas d'un bon. je détail prudemment les lieux, je suis seule. Je remarque que je n'ais plus ma tenue, je suis seulement vêtue d'une chemise blanche. Qu'est ce qui m'est arrivé ? Me suis-je encore faite enlever ? Il fait trop sombre, je ne discerne pas grand chose de la pièce, mais pourtant elle me semble familière. Je connais ces meubles, ce lustre à bougies... Et cette cheminée. Je me relève subitement, et me précipite devant l'âtre obscure. Ma main touche la pierre froide de l'encadrement, et je le reconnais. Le chasseur gravé dans la roche. Cette fois un sentiment de peur m'envahi. Je suis chez moi...
Je sens mon cœur s'emballer. Cette maison. Là où je suis né. Et là où toute ma famille a été assassinée. Je suis terrifiée, mais je ne comprend pas pourquoi. Cet endroit est l'épicentre de mes cauchemars. Le lieu où ma vie a été brisée. Je n'y suis jamais retournée. Comment suis-je arrivé ici ? Je réalise soudain que ce n'est pas réel. ça ne peut pas l'être. Cette maison a été détruite peu après les événements. Je rêve. Je me relève et me retourne, face à la porte fasse à moi. La porte de la chambre de mes parents. J'ai si peur que mes jambes trembles, j'ai envie de m'enfuir, le plus loin possible. Mais malgré ma peur je n'arrive pas à me désengager. Mes pieds me guident déjà vers l'obscurité. Je redoute tellement ce que je vais voir dans cette chambre, mais en même temps je n'aspire qu'à ça. J'arrive dans l'embrasure, je ne sens pas l'odeur du sang. Pourtant je sais ce que je vais y trouver. Plus que jamais je suis terrifiée. J'ai l'impression que cette vision d'horreur va faire resurgir les souvenirs, et malgré ma détermination de les découvrir, c'est ce qui me terrifie le plus au monde.
Les ténèbres s'ouvrent lorsque je m'introduit dans la pièce. Le lit devant moi accueille une seule personne, et non deux. Les draps de fourrure ne sont pas tachés par le sang. La silhouette est fine, totalement enfouie sous la couverture, ma carrure, se doit être ma mère. Je contourne le lit, en priant pour qu'elle soit seulement endormie. Ma main tremblante effleure les poils doux qui couvrent la tête. Aucune main décharnée ne m'agrippe comme je m'y attendait, et comme je l'espérait. Je dois la dévoiler par moi même. Une larme coule sur ma joue, et mon visage se crispe. Dans un mouvement violent, je retire la couverture, et mes yeux s'écarquillent. Je contemple une jeune femme étendue dans le lit, ses cheveux mis-longs noirs, ses yeux grands ouverts d'un bleu pure cernés de noir, ses lèvres pulpeuses sombres traversées par un anneau métallique, ces marques bleus tatouées autour de l’œil droit... Je me contemple. Moi. Qu'est ce que ça veut dire ? Une goutte de sang s'échappe des lèvres inertes et coule le long de la joue jusqu'à atteindre l'oreille d'où suinte une autre goutte écarlate. Je pleure en regardant ce spectacle macabre. Je n'arrive pas à m'y soustraire. Des larmes de sang coulent des yeux livides. Le visage saigne de partout. Soudain, mon image miroir tourne la tête et plante son regard sanglant dans le mien. Sa bouche s'ouvre, mais aucune parole n'en sort. Des flots de sang s'en échappe accompagnés de gargouillis abjectes alors que sa gorge s'ouvre à son tour, déversant une rivière écarlate sur les draps. La bouche remue, elle essai de parler, mais ses cordes vocales sont tranchées. Elle me regarde intensément. J'éclate en sanglots, et amène mes mains à mon visage. Leur contact est humide. Je me rend compte qu'elles sont couvertes de sang. Je hurle, et me réveil... ---
Cette mouche était infâme. Purement et simplement infâme. Elle narguait la jeune femme impuissante emmitouflée sous sa couverture chaude, bourdonnant dans toute la salle. Kithiara essaya de faire abstraction de cette gêne, plantant ses yeux dans la surfasse brune au dessus d'elle. Ses yeux détaillèrent le schéma compliqué des innombrables fissures qui couraient sur le plafond, alors que son esprit bouillonnait autant que sa tête. Elle n'était pas en grande forme. A vrai dire elle avait rarement été dans un si mauvais état. Son corps était gelé et refusait obstinément de se réchauffer, mais pourtant transpirait par tout les pores de sa peau, alors que son crâne entier suffoquait sous une pression et une chaleur abominable. La chasseresse commença à se demander si cette fièvre n'allait pas la tuer, mais se ressaisit vite. Elle avait subit plus sévères flagellations de la nature lors de ses 16 ans et en était revenue. Un bon bain chaud et tout reviendrait à la normal. Il lui suffisait de demander à Kendall de lui en préparer un, mais la jeune femme se refusait à se montrer dans cet état. Elle ne voulait surtout pas qu'il la voit faible et vulnérable, elle devait rester aux yeux du monde la femme forte et implacable.
Kithiara songea à nouveau à son cauchemar. Elle n'en avait jamais fait de tel. Celui là était l'un des plus traumatisant qu'elle eut jamais subit. Quelle en était la signification. Dans l'immédiat, son cerveau tourmenté par la fièvre lui interdisait de réfléchir avec suffisamment de lucidité ou d'intelligence. Elle allait devoir trouver la réponse à cette énigme plus tard. Dans l'immédiat, elle devait abattre cette mouche démoniaque ! La créature monstrueuse tournait stupidement en rond au dessus de son visage. Il cherchait à la provoquer ! Si il cherchait la bagarre, il allait trouver en Kithiara un adversaire redoutable ! L'insecte diabolique se posa sur le front brûlant. Le visage séduisant se crispa sous la colère, faisant fuir l'immondice qui échappa de justesse à la main implacable qui vient violemment s'abattre sur la peau luisante. La Ulglimm exprima son mécontentement et sa frustration dans un hurlement rageur. Ce monstre achevait le travail de la fièvre, qui consistait à la mettre hors d'elle. La jeune brune écarta la couverture d'un revers de bras, et s’extirpa du lit en s'emparant d'un de ses wakizashis. Elle ne pris pas la peine de le retirer de son fourreau, et elle frappa le mur sur lequel la créature s'était posée en choc sec. La mouche s'échappa à nouveau. Kithiara fit un bon en avant pour l'atteindre en plein vol, mais ses jambes se dérobèrent et elle s'effondra au sol. Sa mâchoire crispée lâcha un grognement mécontent, et elle se releva en abattant son arme sur la chaise où avait trouvé refuge la petite saleté, qui échappa de peu à la mort à nouveau.
"Mais tu vas crever saloperie !" s'écria la jeune femme. Son wakizashi bâtit l'air violemment de gauche à droite, manquant systématiquement la cible. Elle finit par lancer son arme contre le mur, ratant à nouveau son bute et détacha sa ceinture de cuir. La vile monstruosité démoniaque et perfide percuta la vitre, et rebondit contre sa surfasse, puis revint à la charge, volant furieusement en surplace contre le verre, essayant de s'enfuir. Kithiara arma son bras et fouetta la surfasse translucide avec une violence inouïe, le claquement résonna surement jusque dans la grande salle en bas de la taverne. Le coup ne laissa sur la vitre qu'une marque rouge et une patte collée, alors que le reste de la créature perfide était écrasé sur la lanière. kithiara la frotta contre le mur pour en enlever la souillure et la remis à sa place en frissonnant. La colère passée, elle se rendit compte qu'elle avait très froid. La jeune femme se ré-équipa de tout son attirail et enfila son manteau. Puis elle s'emballa dans la couverture et vint se placer devant la fenêtre. Par delà la toiture de l'écurie, la jeune femme put apprécier les rayons chaleureux de soleil illuminer la plaine verte. Elle éternua, et se demanda comment elle allait bien pouvoirs obtenir ce fameux bain chaud...
Je sens mon cœur s'emballer. Cette maison. Là où je suis né. Et là où toute ma famille a été assassinée. Je suis terrifiée, mais je ne comprend pas pourquoi. Cet endroit est l'épicentre de mes cauchemars. Le lieu où ma vie a été brisée. Je n'y suis jamais retournée. Comment suis-je arrivé ici ? Je réalise soudain que ce n'est pas réel. ça ne peut pas l'être. Cette maison a été détruite peu après les événements. Je rêve. Je me relève et me retourne, face à la porte fasse à moi. La porte de la chambre de mes parents. J'ai si peur que mes jambes trembles, j'ai envie de m'enfuir, le plus loin possible. Mais malgré ma peur je n'arrive pas à me désengager. Mes pieds me guident déjà vers l'obscurité. Je redoute tellement ce que je vais voir dans cette chambre, mais en même temps je n'aspire qu'à ça. J'arrive dans l'embrasure, je ne sens pas l'odeur du sang. Pourtant je sais ce que je vais y trouver. Plus que jamais je suis terrifiée. J'ai l'impression que cette vision d'horreur va faire resurgir les souvenirs, et malgré ma détermination de les découvrir, c'est ce qui me terrifie le plus au monde.
Les ténèbres s'ouvrent lorsque je m'introduit dans la pièce. Le lit devant moi accueille une seule personne, et non deux. Les draps de fourrure ne sont pas tachés par le sang. La silhouette est fine, totalement enfouie sous la couverture, ma carrure, se doit être ma mère. Je contourne le lit, en priant pour qu'elle soit seulement endormie. Ma main tremblante effleure les poils doux qui couvrent la tête. Aucune main décharnée ne m'agrippe comme je m'y attendait, et comme je l'espérait. Je dois la dévoiler par moi même. Une larme coule sur ma joue, et mon visage se crispe. Dans un mouvement violent, je retire la couverture, et mes yeux s'écarquillent. Je contemple une jeune femme étendue dans le lit, ses cheveux mis-longs noirs, ses yeux grands ouverts d'un bleu pure cernés de noir, ses lèvres pulpeuses sombres traversées par un anneau métallique, ces marques bleus tatouées autour de l’œil droit... Je me contemple. Moi. Qu'est ce que ça veut dire ? Une goutte de sang s'échappe des lèvres inertes et coule le long de la joue jusqu'à atteindre l'oreille d'où suinte une autre goutte écarlate. Je pleure en regardant ce spectacle macabre. Je n'arrive pas à m'y soustraire. Des larmes de sang coulent des yeux livides. Le visage saigne de partout. Soudain, mon image miroir tourne la tête et plante son regard sanglant dans le mien. Sa bouche s'ouvre, mais aucune parole n'en sort. Des flots de sang s'en échappe accompagnés de gargouillis abjectes alors que sa gorge s'ouvre à son tour, déversant une rivière écarlate sur les draps. La bouche remue, elle essai de parler, mais ses cordes vocales sont tranchées. Elle me regarde intensément. J'éclate en sanglots, et amène mes mains à mon visage. Leur contact est humide. Je me rend compte qu'elles sont couvertes de sang. Je hurle, et me réveil... ---
Cette mouche était infâme. Purement et simplement infâme. Elle narguait la jeune femme impuissante emmitouflée sous sa couverture chaude, bourdonnant dans toute la salle. Kithiara essaya de faire abstraction de cette gêne, plantant ses yeux dans la surfasse brune au dessus d'elle. Ses yeux détaillèrent le schéma compliqué des innombrables fissures qui couraient sur le plafond, alors que son esprit bouillonnait autant que sa tête. Elle n'était pas en grande forme. A vrai dire elle avait rarement été dans un si mauvais état. Son corps était gelé et refusait obstinément de se réchauffer, mais pourtant transpirait par tout les pores de sa peau, alors que son crâne entier suffoquait sous une pression et une chaleur abominable. La chasseresse commença à se demander si cette fièvre n'allait pas la tuer, mais se ressaisit vite. Elle avait subit plus sévères flagellations de la nature lors de ses 16 ans et en était revenue. Un bon bain chaud et tout reviendrait à la normal. Il lui suffisait de demander à Kendall de lui en préparer un, mais la jeune femme se refusait à se montrer dans cet état. Elle ne voulait surtout pas qu'il la voit faible et vulnérable, elle devait rester aux yeux du monde la femme forte et implacable.
Kithiara songea à nouveau à son cauchemar. Elle n'en avait jamais fait de tel. Celui là était l'un des plus traumatisant qu'elle eut jamais subit. Quelle en était la signification. Dans l'immédiat, son cerveau tourmenté par la fièvre lui interdisait de réfléchir avec suffisamment de lucidité ou d'intelligence. Elle allait devoir trouver la réponse à cette énigme plus tard. Dans l'immédiat, elle devait abattre cette mouche démoniaque ! La créature monstrueuse tournait stupidement en rond au dessus de son visage. Il cherchait à la provoquer ! Si il cherchait la bagarre, il allait trouver en Kithiara un adversaire redoutable ! L'insecte diabolique se posa sur le front brûlant. Le visage séduisant se crispa sous la colère, faisant fuir l'immondice qui échappa de justesse à la main implacable qui vient violemment s'abattre sur la peau luisante. La Ulglimm exprima son mécontentement et sa frustration dans un hurlement rageur. Ce monstre achevait le travail de la fièvre, qui consistait à la mettre hors d'elle. La jeune brune écarta la couverture d'un revers de bras, et s’extirpa du lit en s'emparant d'un de ses wakizashis. Elle ne pris pas la peine de le retirer de son fourreau, et elle frappa le mur sur lequel la créature s'était posée en choc sec. La mouche s'échappa à nouveau. Kithiara fit un bon en avant pour l'atteindre en plein vol, mais ses jambes se dérobèrent et elle s'effondra au sol. Sa mâchoire crispée lâcha un grognement mécontent, et elle se releva en abattant son arme sur la chaise où avait trouvé refuge la petite saleté, qui échappa de peu à la mort à nouveau.
"Mais tu vas crever saloperie !" s'écria la jeune femme. Son wakizashi bâtit l'air violemment de gauche à droite, manquant systématiquement la cible. Elle finit par lancer son arme contre le mur, ratant à nouveau son bute et détacha sa ceinture de cuir. La vile monstruosité démoniaque et perfide percuta la vitre, et rebondit contre sa surfasse, puis revint à la charge, volant furieusement en surplace contre le verre, essayant de s'enfuir. Kithiara arma son bras et fouetta la surfasse translucide avec une violence inouïe, le claquement résonna surement jusque dans la grande salle en bas de la taverne. Le coup ne laissa sur la vitre qu'une marque rouge et une patte collée, alors que le reste de la créature perfide était écrasé sur la lanière. kithiara la frotta contre le mur pour en enlever la souillure et la remis à sa place en frissonnant. La colère passée, elle se rendit compte qu'elle avait très froid. La jeune femme se ré-équipa de tout son attirail et enfila son manteau. Puis elle s'emballa dans la couverture et vint se placer devant la fenêtre. Par delà la toiture de l'écurie, la jeune femme put apprécier les rayons chaleureux de soleil illuminer la plaine verte. Elle éternua, et se demanda comment elle allait bien pouvoirs obtenir ce fameux bain chaud...
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Re: Si tu veux, tu peux...
Le frère de Kendall frappa à la porte de la chambre de la jeune femme.
La jeune femme demanda de qui et de quoi il s'agissait. Elle entendit le frère de Kendall répondre que c'était pour lui donner de quoi se laver. Il entendit un long bruit sourd, comme si la jeune femme bougeait tout le mobilier avant d'ouvrir. La porte s'ouvre finalement sur une Kithiara au teint pâle et aux cernes prononcées.
"Ne vous inquiétez pas, mademoiselle. Je vous apporte juste votre nécessaire de toilette. Cet idiot de Kendall avait oublié de vous en donner un hier soir."
La malade lui demanda de lui donner directement. A ces mots, l'homme lui mit une petite bassine d'eau savonneuse et une serviette dans les mains. En la voyant dans cet état, Gwënal lui dit :
"Vous n'avez pas l'air bien... Je ne sais pas ce que vous avez fait avec mon frère, mais vous avez chacun attrapé une belle fièvre! J'ai parlé au docteur ce matin, il passera vous voir tous les deux cet après-midi."
La porte se ferme au nez de Gwënal. Il ajoute un peu plus fort :
"En attendant, ne bougez pas et reposez-vous bien!"
Il passa ensuite voir comment allait son petit frère.
Kendall s'était assis sur son lit, l'air pensif. Lui non plus n'avait pas bien dormi. Ses draps trempés de sueurs en disaient long. En revanche, il allait plutôt bien pour le moment. Pâle et légèrement fiévreux, mais intègre.
Gwënal lui apporta une grande serviette, qu'il posa sur son lit.
"Tiens, je t'ai préparé un bain bien chaud, ça te fera du bien. Au fait, ton amie ne va pas bien, elle non-plus. Vous feriez bien de vous reposer tous les deux en attendant le docteur."
Une fois son frère reparti, Le jeune homme resta pensif un instant en fixant la serviette posée en face de lui, étendu sur le rebord de son lit.
On refrappa à la porte de la chasseresse. Cette fois-ci, c'était Kendall qui entrouvrit la porte. Il vit la jeune femme enroulée dans ses draps, les yeux rivés sur lui, l'air sauvage.
Le jeune homme sourit paisiblement.
"C'est moi. Il y a un bain chaud qui t'attends au bout du couloir, je t'apporte une grande serviette.
-Pose-la sur la table." lui répondit sèchement la chasseresse.
Le jeune homme, encore déçu par son comportement, fit une moue puis fit un pas pour poser la serviette sur la table. Il fit tout le nécessaire pour ne pas trop entrer dans la chambre, au risque de se faire lyncher.
Il descendit se changer les idées en déjeunant. Gwënal lui apporta un bol de fruit du jardin, que Kendall vida en repensant à sa compagne et son sale caractère. Il espérait que ce ne soit qu'une carapace pour se protéger du monde extérieur. Il espérait surtout qu'un jour elle lui accorde sa confiance. Il finit son bol de fruit et remonta se coucher.
La jeune femme demanda de qui et de quoi il s'agissait. Elle entendit le frère de Kendall répondre que c'était pour lui donner de quoi se laver. Il entendit un long bruit sourd, comme si la jeune femme bougeait tout le mobilier avant d'ouvrir. La porte s'ouvre finalement sur une Kithiara au teint pâle et aux cernes prononcées.
"Ne vous inquiétez pas, mademoiselle. Je vous apporte juste votre nécessaire de toilette. Cet idiot de Kendall avait oublié de vous en donner un hier soir."
La malade lui demanda de lui donner directement. A ces mots, l'homme lui mit une petite bassine d'eau savonneuse et une serviette dans les mains. En la voyant dans cet état, Gwënal lui dit :
"Vous n'avez pas l'air bien... Je ne sais pas ce que vous avez fait avec mon frère, mais vous avez chacun attrapé une belle fièvre! J'ai parlé au docteur ce matin, il passera vous voir tous les deux cet après-midi."
La porte se ferme au nez de Gwënal. Il ajoute un peu plus fort :
"En attendant, ne bougez pas et reposez-vous bien!"
Il passa ensuite voir comment allait son petit frère.
Kendall s'était assis sur son lit, l'air pensif. Lui non plus n'avait pas bien dormi. Ses draps trempés de sueurs en disaient long. En revanche, il allait plutôt bien pour le moment. Pâle et légèrement fiévreux, mais intègre.
Gwënal lui apporta une grande serviette, qu'il posa sur son lit.
"Tiens, je t'ai préparé un bain bien chaud, ça te fera du bien. Au fait, ton amie ne va pas bien, elle non-plus. Vous feriez bien de vous reposer tous les deux en attendant le docteur."
Une fois son frère reparti, Le jeune homme resta pensif un instant en fixant la serviette posée en face de lui, étendu sur le rebord de son lit.
On refrappa à la porte de la chasseresse. Cette fois-ci, c'était Kendall qui entrouvrit la porte. Il vit la jeune femme enroulée dans ses draps, les yeux rivés sur lui, l'air sauvage.
Le jeune homme sourit paisiblement.
"C'est moi. Il y a un bain chaud qui t'attends au bout du couloir, je t'apporte une grande serviette.
-Pose-la sur la table." lui répondit sèchement la chasseresse.
Le jeune homme, encore déçu par son comportement, fit une moue puis fit un pas pour poser la serviette sur la table. Il fit tout le nécessaire pour ne pas trop entrer dans la chambre, au risque de se faire lyncher.
Il descendit se changer les idées en déjeunant. Gwënal lui apporta un bol de fruit du jardin, que Kendall vida en repensant à sa compagne et son sale caractère. Il espérait que ce ne soit qu'une carapace pour se protéger du monde extérieur. Il espérait surtout qu'un jour elle lui accorde sa confiance. Il finit son bol de fruit et remonta se coucher.
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Re: Si tu veux, tu peux...
La jeune femme n'avait pas cachée sa mauvaise humeur pas plus provoquée par son état que son caractère habituel. Qu'est ce que les gens communs pouvaient se montrer ennuyeux ! Ce n'était pas une gamine, elle n'avait pas besoin qu'on lui amène des serviettes ni qu'on lui appelle un apothicaire ... un apothicaire ? cette vieille bourgade disposait d'un médecin compétent ? la dernière où la jeune femme avait mis les pieds n'avait même pas eut de bon forgerons capable de fabriquer des fers à cheval corrects. Au moins, elle n'avait pas eu à aller demander à Kendall, il lui avait tout offert de lui même, comme elle s'y était attendu. Son sourire était agaçant, il semblait comme charmé par elle, et elle avait toujours trouvée ce genre de comportement pathétique et énervant. Il ne devait pas avoir eu à faire avec beaucoup de femme de sa trempe, mais cela n'était pas du tout répandu. Il ne devait pas oublier qu'elle était une guerrière, pas une bourgeoise ou une paysanne rougissante ni une fille de joie, et qu'il n'allait pas obtenir grand chose d'elle dans cette voie là. Les seuls hommes qui avaient jamais éveillés l'intérêt de Kithiara avaient-été des guerriers, grands, forts et brutales. Des hommes comme Djzarko. Elle réprima une grimace menaçante en repensant au Dumkar. Elle se demanda si elle allait le rencontrer à nouveau un jour, et se rendit à l'évidence que cela allait probablement être le cas.
Kithiara éternua à nouveau, ce qui lui provoqua une douleur dans le crâne qui lui crispa le visage. Foutue migraine ! La jeune femme récupéra le sac de bijoux, et s'empara de la serviette, et ouvrit prudemment la porte de sa chambre, s'attendant à être attaquée. La couloir avait été déserté, comme elle l'avait espérée. Elle le traversa promptement et entra dans une petite pièce sombre, munie d'une seule petite fenêtre en hauteur. Cette sale devait être réservée à la famille de Kendall, une grosse bassine de bois trônait au milieu de la salle, remplie d'eau fumante. La Ulglimm verrouilla la porte, et la bloqua également avec la seule chaise de la salle, par prudence, elle ne voulait pas que Kendall face à nouveau interruption sans attendre sa réponse, parce que sinon cette fois elle allait devoir le corriger - pas trop sévèrement car elle avait assez eu de problèmes ces derniers temps, mais suffisamment pour qu'il retienne la leçon pour la prochaine guerrière qu'il rencontrera - et reprendrait la route seule sans s’encombrer d'un gêneur. Elle se dévêtit et se posa dans le bain. L'eau chaude lui fit du bien, réchauffant son corps, mais sa migraine lui torturait le crâne. Elle passa près d'une heure dans le bain, jusqu'à ce que l'eau soit redevenue froide, avant que sa fièvre se soit quasiment dissipée. Kendall ni son frère ne vinrent l'importuner, les regards noirs qu'elle leur avait lancé - accentué par son apparence rendue cadavérique par la maladie - leur avait fait bien comprendre qu'ils prenaient des risques.
La jeune femme avait fini de laver également sa tenue de cuir, avec du jus de citron et un chiffon doux, et une fois revêtue, se décida à descendre en bas pour satisfaire son estomac grondeur, emportant avec elle le sac de bijoux dont Kendall n'avait toujours pas connaissance de son contenu. Elle traversa le couloir songeuse. Elle ne devait pas s'éterniser ici, les prisonniers du convois d'esclavagistes livrés à eux même avaient surement suivi le même chemin que les deux évadés, et allaient évidemment se diriger vers la bourgade la plus proche pour trouver refuge. Elle ne devait pas recroiser leur route, personne ici ne devait apprendre qu'elle avait été avec eux, cela allait la mettre en danger. Les esclavagistes allaient suivre les pistes jusqu'ici et allaient découvrir qu'elle était passé par là, et par où elle était reparti. Pour éviter tout disconvenu, elle devait disparaître immédiatement après avoir mangé. Si cela ne convenait pas à son compagnon, elle allait poursuivre seule, ce qui était probablement le mieux à faire d'ailleurs. Elle n'aimait pas beaucoup sa compagnie, et n'était pas douée pour travailler en équipe de toute manière.
Kithiara éternua à nouveau, ce qui lui provoqua une douleur dans le crâne qui lui crispa le visage. Foutue migraine ! La jeune femme récupéra le sac de bijoux, et s'empara de la serviette, et ouvrit prudemment la porte de sa chambre, s'attendant à être attaquée. La couloir avait été déserté, comme elle l'avait espérée. Elle le traversa promptement et entra dans une petite pièce sombre, munie d'une seule petite fenêtre en hauteur. Cette sale devait être réservée à la famille de Kendall, une grosse bassine de bois trônait au milieu de la salle, remplie d'eau fumante. La Ulglimm verrouilla la porte, et la bloqua également avec la seule chaise de la salle, par prudence, elle ne voulait pas que Kendall face à nouveau interruption sans attendre sa réponse, parce que sinon cette fois elle allait devoir le corriger - pas trop sévèrement car elle avait assez eu de problèmes ces derniers temps, mais suffisamment pour qu'il retienne la leçon pour la prochaine guerrière qu'il rencontrera - et reprendrait la route seule sans s’encombrer d'un gêneur. Elle se dévêtit et se posa dans le bain. L'eau chaude lui fit du bien, réchauffant son corps, mais sa migraine lui torturait le crâne. Elle passa près d'une heure dans le bain, jusqu'à ce que l'eau soit redevenue froide, avant que sa fièvre se soit quasiment dissipée. Kendall ni son frère ne vinrent l'importuner, les regards noirs qu'elle leur avait lancé - accentué par son apparence rendue cadavérique par la maladie - leur avait fait bien comprendre qu'ils prenaient des risques.
La jeune femme avait fini de laver également sa tenue de cuir, avec du jus de citron et un chiffon doux, et une fois revêtue, se décida à descendre en bas pour satisfaire son estomac grondeur, emportant avec elle le sac de bijoux dont Kendall n'avait toujours pas connaissance de son contenu. Elle traversa le couloir songeuse. Elle ne devait pas s'éterniser ici, les prisonniers du convois d'esclavagistes livrés à eux même avaient surement suivi le même chemin que les deux évadés, et allaient évidemment se diriger vers la bourgade la plus proche pour trouver refuge. Elle ne devait pas recroiser leur route, personne ici ne devait apprendre qu'elle avait été avec eux, cela allait la mettre en danger. Les esclavagistes allaient suivre les pistes jusqu'ici et allaient découvrir qu'elle était passé par là, et par où elle était reparti. Pour éviter tout disconvenu, elle devait disparaître immédiatement après avoir mangé. Si cela ne convenait pas à son compagnon, elle allait poursuivre seule, ce qui était probablement le mieux à faire d'ailleurs. Elle n'aimait pas beaucoup sa compagnie, et n'était pas douée pour travailler en équipe de toute manière.
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Re: Si tu veux, tu peux...
Comme elle guettait par la fenêtre sans trop y penser, elle vit un cavalier léger arriver à grande allure. Par chance, il s'arrêta non loin de l'auberge, dans le jour de l'ouverture. Son cheval semblait épuisé et ruisselait de sueur malgré la température fraîche pour la saison. L'homme se précipita vers le centre du village après avoir donné son cheval à un palefrenier du maréchal ferrant ainsi que que, visiblement, quelques pièces. L'agitation cessa. Mais une vingtaine de minutes plus tard, un raffut de cris et de mouvement se fit entendre au rez-de-chaussée, alertant tous les occupants de l'étage.
Re: Si tu veux, tu peux...
Instinctivement Kithiara se plaqua contre un mur, ses arbalètes déjà en mains et armées. Le cavalier était-il un agent des esclavagistes ? C'était fortement possible, il avait très bien put raconter au maréchal ferrant que des prisonniers criminels s'étaient échappés et que du fait de leur dangerosité envers le peuple, ils devaient être appréhendés au plus vite. Cette agitation en bas, à quoi était-elle dut ? Les fugitifs étaient-ils arrivés jusqu'ici et se rendaient-ils compte que leur tortionnaires les avaient retrouvés ? Peut-être même des gardes du maréchal étaient déjà en train de procéder aux arrestations en bas ? Ou bien s'agissait-il tout simplement d'une bagarre banale de taverne ? Mais kithiara réfuta cette option immédiatement, elle n'était pas dans ces endroits mal fréquentés et sous l'influence des organisations criminelles qu'elle connaissait, ici ce n'était qu'une bourgade paisible, et les problèmes ne devaient pas courir les rues.
Quoi qu'il en soit, la jeune femme opta naturellement pour la pire des possibilités, les ex-esclaves se retrouvaient à nouveau face aux fers en bas, et elle ferait parti du lot si elle ne quittait pas rapidement cet endroit. Son estomac gargouilla, perturbant sa réflexion. Les gardes ne la connaissaient pas, et bien qu'ils allaient naturellement l'interpeller pour connaître son identité, ils ne pouvaient pas deviner qu'elle avait fait parti du groupe, elle était propre et en tenue de mercenaire, pas en haillons couverts de boue. Mais l'agent des esclavagistes accompagnait sans aucun doute les soldats pour les aider à appréhender les suspects, et même s'il était possible qu'il n'ait jamais vue la tenue de Kithiara, ni même son visage, elle n'était pas prête à courir le risque de se faire dénoncer. D'autant que les fugitifs pouvaient également être une menace pour sa couverture. Descendre en bas comportait trop de risque. La Ulglimm s’élança dans le couloir, rengainant une de ses arbalètes, vers la chambre de Kendall où elle supposait et espérait à la foi pouvoirs l'y trouver. Elle ne pouvait pas le laisser là, non pas qu'elle avait particulièrement besoin de lui, mais elle craignait qu'il ne révèle tout ce qu'il savait sur elle aux esclavagistes s'ils l'attrapaient, sans que cela ne requière beaucoup de torture au préalable... Vigoureusement, mais pas trop bruyamment, elle toqua sur la porte en bois de la chambre du chasseur, surveillant l'extrémité du couloir débouchant sur l'escalier conduisant en bas.
Quoi qu'il en soit, la jeune femme opta naturellement pour la pire des possibilités, les ex-esclaves se retrouvaient à nouveau face aux fers en bas, et elle ferait parti du lot si elle ne quittait pas rapidement cet endroit. Son estomac gargouilla, perturbant sa réflexion. Les gardes ne la connaissaient pas, et bien qu'ils allaient naturellement l'interpeller pour connaître son identité, ils ne pouvaient pas deviner qu'elle avait fait parti du groupe, elle était propre et en tenue de mercenaire, pas en haillons couverts de boue. Mais l'agent des esclavagistes accompagnait sans aucun doute les soldats pour les aider à appréhender les suspects, et même s'il était possible qu'il n'ait jamais vue la tenue de Kithiara, ni même son visage, elle n'était pas prête à courir le risque de se faire dénoncer. D'autant que les fugitifs pouvaient également être une menace pour sa couverture. Descendre en bas comportait trop de risque. La Ulglimm s’élança dans le couloir, rengainant une de ses arbalètes, vers la chambre de Kendall où elle supposait et espérait à la foi pouvoirs l'y trouver. Elle ne pouvait pas le laisser là, non pas qu'elle avait particulièrement besoin de lui, mais elle craignait qu'il ne révèle tout ce qu'il savait sur elle aux esclavagistes s'ils l'attrapaient, sans que cela ne requière beaucoup de torture au préalable... Vigoureusement, mais pas trop bruyamment, elle toqua sur la porte en bois de la chambre du chasseur, surveillant l'extrémité du couloir débouchant sur l'escalier conduisant en bas.
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Re: Si tu veux, tu peux...
Kendall ouvrit la porte. Habillé de sa tenue de combat, il s'appretait à partir voir la cause de tout ce boucan. En fait, il ne s'attendait pas du tout à tomber nez à nez avec sa partenaire. Il fut surpris, mais garda son calme et son sérieux.
"Ellysea? Que fais-tu ici?"
"Ellysea? Que fais-tu ici?"
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Re: Si tu veux, tu peux...
Le jeune homme avait repris un peu de couleur, il ressemblait un peu moins à un mort-vivant. Kithiara analysa d'un rapide coup d’œil expert la chambre face à elle. Pas plus grande que celle qu'on lui avait attribué, mais mieux meublée, et dans un meilleur état. Il n'y avait personne d'autre que Kendall. La chasseresse regarda à nouveau l’extrémité du couloir, et ne vit toujours aucune ombre grimper les marches, le vacarme était toujours présent. Quoi qu'il se passait en bas, cela ne semblait pas être aisé pour qui que se soit. En tout cas cela n'avait rien de normal. Une vie passée dans la taverne d'un village paisible ne pouvait pas former un homme à la vigilance paranoïaque que doivent avoir tout les assassins, hors face au trouble, le jeune Ulglimm avait revêtu son armure et ses armes, ce genre d’événement ne devait donc pas être une routine. Cela renforça la conviction de la petite brune que ce qu'il se passait en bas les concernait directement. Mais elle n'était pas encore sûre de ce qu'il se passait.
Elle rentra s'en s'y faire inviter dans la chambre de Kendall en lui demandant :
"Tu as quelque-chose à manger ici ? ou bien il faut forcément aller en bas ?"
Cette question sembla le surprendre dans le contexte. Kithiara avança jusqu'à la fenêtre donnant sur le toit des écuries, à peine un mètre en dessous. Avec cet angle de vue, elle ne put rien percevoir d'inquiétant dehors. Pas moyen de savoir s'il y avait des chevaux de trop. Elle revint se placer dans l'embrasure de la porte, rengainant son arbalète, mais posant prudemment la main sur la poignée d'un de ses wakizashis ; et dirigea tout ses sens vers le vacarme du rez-de-chaussée, essayant de discerner des voix ou des ordres particuliers, des bruits de chaînes, ou tout autre bruit suspect.
Elle rentra s'en s'y faire inviter dans la chambre de Kendall en lui demandant :
"Tu as quelque-chose à manger ici ? ou bien il faut forcément aller en bas ?"
Cette question sembla le surprendre dans le contexte. Kithiara avança jusqu'à la fenêtre donnant sur le toit des écuries, à peine un mètre en dessous. Avec cet angle de vue, elle ne put rien percevoir d'inquiétant dehors. Pas moyen de savoir s'il y avait des chevaux de trop. Elle revint se placer dans l'embrasure de la porte, rengainant son arbalète, mais posant prudemment la main sur la poignée d'un de ses wakizashis ; et dirigea tout ses sens vers le vacarme du rez-de-chaussée, essayant de discerner des voix ou des ordres particuliers, des bruits de chaînes, ou tout autre bruit suspect.
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Re: Si tu veux, tu peux...
Ils n'entendirent rien de particulier sinon le brouhaha d'une foule qui se rassemble. En s'approchant d'une fenêtre donnant sur la place du village, il était possible de voir une foule s'amasser sur le pavé irrégulier, entre les chaumières à colombage. Des enfants pleuraient, des femmes aussi, et il semblait que ceux n'ayant pas de possessions terrestres ici fuyaient déjà, sans demander leur reste.
Re: Si tu veux, tu peux...
Le jeune homme se mit à fouiller dans sa chambre :
"Si j'ai à manger ici? Ben il doit bien me rester la tarte aux pommes que mon frère m'avait préparé pour ce matin. La voilà"
Il prit le plat emballé dans un torchon et le présenta à sa partenaire.
"Je n'y ai pas touché, je n'étais pas assez bien ce matin pour manger."
Il regarda sa compagne. Elle avait l'air de chercher quelque chose du regard, s'attendant à être attaquée de n'importe où.
Il reprit :
"Si tu veux plus de rations, il va falloir demander à mon frère. D'ailleurs, je vais lui demander."
Sur ce Kendall descendit les escaliers d'un pas pressé. Inquiété par les récents événements, il se demandait bien à quoi le village devrait avoir à faire face cette fois-ci. Il espérait juste qu'il ne s'agissait pas d'une nouvelle attaque de bandits... perpétrée encore une fois par l'homme qui avait tué sa mère. Le jeune homme se dit qu'il aviserait de son avenir en fonction de la gravité de la nouvelle.
"Si j'ai à manger ici? Ben il doit bien me rester la tarte aux pommes que mon frère m'avait préparé pour ce matin. La voilà"
Il prit le plat emballé dans un torchon et le présenta à sa partenaire.
"Je n'y ai pas touché, je n'étais pas assez bien ce matin pour manger."
Il regarda sa compagne. Elle avait l'air de chercher quelque chose du regard, s'attendant à être attaquée de n'importe où.
Il reprit :
"Si tu veux plus de rations, il va falloir demander à mon frère. D'ailleurs, je vais lui demander."
Sur ce Kendall descendit les escaliers d'un pas pressé. Inquiété par les récents événements, il se demandait bien à quoi le village devrait avoir à faire face cette fois-ci. Il espérait juste qu'il ne s'agissait pas d'une nouvelle attaque de bandits... perpétrée encore une fois par l'homme qui avait tué sa mère. Le jeune homme se dit qu'il aviserait de son avenir en fonction de la gravité de la nouvelle.
Captain Spoon- Membre actif
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