Par delà "la grande"

Chodan fut véritablement surpris par cette question, premièrement par-ce qu'il ne s'était pas réellement rendu compte qu'il ne savait toujours pas comment elle s'appelait, et deuxièmement, car il ne l'imaginait pas du genre à parler de sa vie ou de celle des autres. Bien sûr ce n'était qu'un nom pourtant c'était un premier pas vers la sociabilisation. Voulant encourager cet état d'esprit il lui répondit avec un grand sourire :
"Il est vrai que le début de notre relation pour le moins tendu ne nous à pas vraiment laissé le temps au présentation : Je m'appelle Chodan, Chodan Ertib. D'où viens tu Danari ? "

Son métissage n'avait jamais été un secret et il ne voyait aucune raison de le lui cacher " Je viens d'Opal, la ville du savoir, et en effet vous auriez eu fort du mal à voir une autre personne de ma race étant donné que je n'en ai pas. Je suis un métisse issue d'une mère Exique et d'un père Ghens. Les bâtards ne sont pas vraiment accepté quelque soit le lieu, je n'ai donc pas eu une vie aussi facile que les autres Opaliens mais on ne peut pas dire que j'ai eu une enfance difficile loin de là."
voyant la discussion bien parti et ne voulant pas qu'elle se renferme sur elle même il renchérit avec une autre question en évitant le sujet de l'enfance qui semblait être trop délicat "Votre Ordre semble assez nomade, quelles contrées avez vous visité ? C'est le premier voyage que je fais, je ne m'était jusqu'alors jamais éloigné bien loin d'Opal."

Il l'avait aussitôt senti se renfermer et se dépêcha de répondre avec une voix rassurante " Pourquoi ne regarder que les cotés pessimistes du voyage. Il y a tellement à voir, des paysages magnifiques, des personnes aux cultures tellement différentes des notre et tant de savoirs nouveaux à porté de main. Si la fin est si proche que tu ne le penses, ne devrait-on pas profiter au maximum de la vie qu'il nous reste plutôt que de se morfondre en songeant au temps qui s'écoule ?" Évidemment il ne croyait absolument pas à cette histoire de fin du monde, mais cela n'empêchait pas de s'en servir comme fondement d'un argument, du moment que la personne d'en face, elle, imaginait ceci réel

Le reste du voyage se déroula sans la moindre parole et seul les allez-retours répétés du pêcheur brisaient de temps à autre le calme qui régnait sur les eaux et la chaloupe. Après environs deux heures, une terre fût enfin en vu. Il débarquèrent sur une plage de galet quelques minutes plus tard. Ils descendirent tout les trois sur la plage et le pêcheur attendit sagement sans rien dire sa récompense, mais l'on sentait qu'il se tenait près à les retenir dans le cas que les deux personnes décident de se faire la malle. Même si Chodan doutait fortement que le pêcheur puisse réellement faire grand chose pour les empêcher de partir si il le décidaient, il sorti la pièce d'argent et la lança au villageois. Une fois la pièce en main, il resta le regard fixé dessus quelques secondes, comme si il avait peur qu'elle disparaisse si il détournait le regard. Il se ressaisit toutefois bien vite et rangea la pièce dans une poche de se qui lui servait de vêtement. Il prononça quelques phrases qui se voulait sûrement de profond remerciement, puis se retourna vers son bateau avec un sourire radieux.
Le pêcheur avait bien compris ce que demandait les voyageurs, on pouvait en effet voir une ville à moins d'un lieu et demi de là, et c'était loin d'être un petit village comme le derniers qu'ils avaient visité. En une quarantaine de minutes ils arrivèrent au pied de la ville côtière.
La ville semblait découpée en trois parties situé à différents niveaux. La première partie était légèrement au dessus du niveau de l'eau. Elle était constitué du port, ou dormait et amarrait des bateaux de toutes tailles, ainsi que de chaumières où devaient vivre les personnes les moins importantes de la ville. La deuxième partie était surélevée d'une dizaine de mètres au dessus de la première et était accessible grâce à de longs escaliers situés de part et d'autre de la ville. Les habitations de cette partie de la citée étaient beaucoup plus grandes et possédaient généralement plusieurs étages. Quant à la troisième partie, elle était contenu à l'intérieur d'une immense muraille rendant impossible la vue de ce qui s'y passait. L'unique accès, une arche d'environs huit mètre de haut, était gardé par des soldats qui stoppait chaque personnes qui tentaient d'y pénétrer.
Chodan ne mit pas longtemps après son entrée en ville à comprendre qu'il s'agissait d'une ville Ghens, parlant lui même parfaitement cette langue. Il l'avait apprise dès sa plus tendre enfance, les échanges entre les exiques et les ghens étaient très important et son grand père avait insisté pour qu'il apprenne cette langue le plus tôt possible. Ainsi, alors que sa mère lui parlait constamment en Exique, son grand père, qui malgré son travail de notaire qui lui prenait une grande part de son temps avait énormément pris soin de son petit fils, lui parlait exclusivement en Ghen et ne lui décrocha un mot Exique la première fois que lorsque Chodan eu atteint l'age de sept ans. Le Ghens était donc pour lui une lange maternelle au même titre que l'Exique .
Il chercha une auberge dans la ville basse, suivit de peu part Danari, espérant y trouver des marins ou quelqu'un pour lui apprendre un peu plus sur la ville