Un étape fortifiée
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Un étape fortifiée
L'air était doux, légèrement humide et tiède. La journée avait été longue et ensoleillée, et des nuages peu épais flottaient en grand nombre au dessus du paysage maritime. Le vent poussait les vagues contre les rochers en contrebas dans un fracas assourdi par la distance et partiellement couvert par le bruissement des feuilles.
Dans la cour principale, après avoir passé le large portail que pouvaient refermer deux grands portails en bois épais de près de dix centimètres, se dressait une fière statue à laquelle il ne manquait que la tête, cerclée de grands arbres vieillissants au feuillage épais. L'homme de pierre représentait un empereur de l'ancien temps, ce qui expliquait l'absence de chef sur ses épaules. L'architecture des lieux était grandiose et militaire : murs hauts, fenêtres étroites, le tout en pierre de taille certainement importée des côtes un peu plus au Sud. Par dessus le corps du fort avaient été construites au fil des années de nombreuses maisons en chaux et briques de terre cuite aux tuiles d'argile rouge, transformant le vaste camp militaire en village fortifié.
Les quelques soldats qui passaient par là ne demandèrent même pas au jeune homme qui il était ni pourquoi il était là. Le seul contact qu'un garde prit l'initiative d'avoir fut de lui annoncer le couvre feu : lorsque le soleil disparaissait à l'horizon, dans un ghen parfait, sans accent, ce que n'avait pas entendu le voyageur depuis très longtemps. Sa compagnonne ne semblait pas tendue ni stressait, et semblait le suivre passivement en inspectant les environs.
Une auberge était adossée au donjon le plus proche de l'entrée de la ville, son enseigne en forme de tonneau indiquant la fonction du lieu.
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Le jeune homme rentra dans la taverne au nom le plus original qu'il n'avait jamais vu de toute sa vie : "La taverne de la mer verte". S'attendant à se trouver dans un endroit miteux sombre et inquiétant, il fut véritablement surpris de constater que c'était tout le contraire. Le soleil descendant de fin d'après-midi transmettait une douce lumière à toute l'auberge. La taverne entièrement en bois de merisier,arbre dont la forêt de Rah était principalement constitué, permettait à la lumière faiblissante de rester suffisante de par sa teinte naturellement claire. Huit tables de taille différente étaient disposées dans la pièce principal plutôt spacieuse, elles aussi en merisier, dont trois étaient occupées. Les deux premières étaient de petites tables rectangulaires faites pour deux personnes.
Autour d'une, un jeune couple était installé, la femme, une blonde au cheveux mis long, plutôt petite et assez fine, semblait être dans une colère silencieuse faisant bien attention à ignorer l'homme en face d'elle. Quant à lui, un jeune homme un peu plus grand, mais d'apparence aussi svelte que ça compagne, qu'on sentait à la fois légèrement triste et terriblement gêné, tentait de la convaincre de l'écouter.
La seconde table de cette taille occupée, situé dans le coins gauche au fond de la salle, là où se trouvait la seule zone ombrée de la pièce, l'était par un homme pour le moins mystérieux. Des bottes en cuir, un pantalon vert sombre déteint, le haut du corps et la tête cachés par une capuche, il ressemblait au stéréotype de l'homme voulant être discret attirant de ce fait l'attention de tout le monde. A côté de lui se trouvait un sac assez grand d'où dépassait un sac de couchage enroulé. Ce sac ainsi que les vêtement poussiéreux dont il était vêtu indiquait qu'il voyageait beaucoup. Légèrement penché au dessus de la table, il regardait fixement la choppe de bière entre ses mains comme s'il lisait l'avenir dedans.
Enfin la troisième table, circulaire et beaucoup plus grande, accueillait sept marins de toute taille et toute corpulence. Ils parlaient bruyamment et riaient de bon cœur, et buvaient souvent quelques gorgé de bière. Loin d'être gênant, ils respiraient la joie de vivre et cette ambiance joyeuse aurait égayé le plus morfondu des hommes entrant dans cette taverne.
Enfin, Au fond de la pièce se trouvait le comptoir, l'aubergiste l'avait tant astiqué qu'il brillait. On sentait qu'il en prenait soin comme de la prunelle de ses yeux. D'ailleurs, le comptoir n'était pas la seul chose dont il se préoccupait, toute la bâtisse était incroyablement propre, voire immaculée. Cela faisait partie des détails qu'on ne remarquais pas forcement sans y prêter attention, mais qui donnait instinctivement un sentiment de confort dès que l'on poussait la porte pour rentrer.
Chodan s'approcha du dit comptoir où se trouvait le tenancier, un homme d'environ un mètre soixante-quinze, de corpulence normal, des cheveux bruns, plutôt clairs pour un Ghens, les yeux marron avec des légers reflets vert, il arborait un sourire chaleureux qui instaurait automatiquement un climat de confiance. En voyant arriver les deux jeunes personnes, il s'exprima d'une voix légèrement grave « Bonsoir, jeune demoiselle, jeune damoiseau, que puis-je faire pour vous ?
-Nous souhaiterions une chambre avec lits séparé en avez vous ?
-En effet nous avons quelques chambres qui répondraient à votre demande. La chambrée coûte une pièce de cuivre. Le repas du midi et du soir coûtent également un sous de cuivre à eux deux, cela vous convient-il ? »
Chodan fut agréablement surpris par le prix qu'il estimait être fort acceptable et ne mit donc pas longtemps à accepté. Une fois l'emplacement de la chambre attribué indiqué, il les prévint à titre informatif que le repas était bientôt près puis retourna à ses occupations. Intrigué par la mystérieuse personne se tenant au fond de la salle, le métisse ayant du temps à perdre à l'auberge (le couvre feu était proche !) il décida d'aller aborder cet homme.
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Un cri retentit depuis la cuisine. Chacun y réagit différemment : les marins se turent une seconde puis éclatèrent de rire avant de reprendre, le jeune homme gêné eut un petit regard fuyant vers la source de la perturbation tandis que son interlocutrice fit presque volte-face sur son tabouret. Danari fronça les sourcils et releva la tête, une main posée négligemment sur la poignée de son arme. L'homme encapuchonné, lui, ne sembla pas ciller bien que son visage fut invisible à Chodan. Bientôt, l'aubergiste sorti, et avec un air confus, dépassa le comptoir et vint intercepter le métis :
"Je suis désolé... mais ma femme a la main... ! Je dois hausser le prix pour ne pas me faire mettre à la porte... !" dit-il presqu'en chuchotant d'une voix plaintive et gênée. Il retourna d'un pas court mais rapide jusqu'à la cuisine d'où plus un son ne fut émis sinon celui de la vaisselle métallique.
Le tenancier s'était effacé sur le voyageur qui avait relevé la tête, et toisait désormais Chodan. La luminosité de la pièce de suffisait pas à éclairer la partie supérieure de son visage, mais son menton à fossette recouvert d'une courte barbe grisonnante et sa bouche tirée vers le bas n'avaient pas grande chose d'amical.
"Lesqui monfrat pè dandontte ?" demanda-t-il d'un ton monocorde d'une voix relativement haute pour un homme. Les quelques secondes qui s'écoulèrent lui firent comprendre que la personne en face de lui ne parlait pas un mot de son dialecte occidental. Il haussa les épaule et se détourna.
Danari était déjà assise et à voir le tic du coin de ses lèvres, on aurait pu croire qu'elle essayait de sourire à la femme de l'aubergiste qui posait devant elle un grand bol fumant. Dans un bouillon trouble constellé de gouttelettes dorées se vautraient d'appétissants morceaux de chou vert entraînés vers le fond par de gros morceaux de pomme de terre eux même recouverts de fromage fondu. La tenancière loucha sur le bol qui attendait Chodan à sa place et y pêcha à l'aide de sa cuillère en bois un gros morceau de lard qu'elle servi à sa compagnonne. L'élu n'était pas lésé : un deuxième de taille égale trônait au milieu de sa gamelle. Lorsqu'il revint vers elles, l'autochtone pencha la tête sur le côté avant de la secouer mollement en soupirant.
"Mon mari voudrait offrir le gîte et le couvert à tous les voyageurs... Il n'a jamais été très capable de considérer un problème et de trouver une solution rationnelle. Le prix de la chambre est bien de un sou, mais la nourriture est peu abondante en raison de l'absence de villages agricoles : ici il n'y a que des militaires et une forêt sauvage. Chaque repas coûte deux sous..."
"Je suis désolé... mais ma femme a la main... ! Je dois hausser le prix pour ne pas me faire mettre à la porte... !" dit-il presqu'en chuchotant d'une voix plaintive et gênée. Il retourna d'un pas court mais rapide jusqu'à la cuisine d'où plus un son ne fut émis sinon celui de la vaisselle métallique.
Le tenancier s'était effacé sur le voyageur qui avait relevé la tête, et toisait désormais Chodan. La luminosité de la pièce de suffisait pas à éclairer la partie supérieure de son visage, mais son menton à fossette recouvert d'une courte barbe grisonnante et sa bouche tirée vers le bas n'avaient pas grande chose d'amical.
"Lesqui monfrat pè dandontte ?" demanda-t-il d'un ton monocorde d'une voix relativement haute pour un homme. Les quelques secondes qui s'écoulèrent lui firent comprendre que la personne en face de lui ne parlait pas un mot de son dialecte occidental. Il haussa les épaule et se détourna.
Danari était déjà assise et à voir le tic du coin de ses lèvres, on aurait pu croire qu'elle essayait de sourire à la femme de l'aubergiste qui posait devant elle un grand bol fumant. Dans un bouillon trouble constellé de gouttelettes dorées se vautraient d'appétissants morceaux de chou vert entraînés vers le fond par de gros morceaux de pomme de terre eux même recouverts de fromage fondu. La tenancière loucha sur le bol qui attendait Chodan à sa place et y pêcha à l'aide de sa cuillère en bois un gros morceau de lard qu'elle servi à sa compagnonne. L'élu n'était pas lésé : un deuxième de taille égale trônait au milieu de sa gamelle. Lorsqu'il revint vers elles, l'autochtone pencha la tête sur le côté avant de la secouer mollement en soupirant.
"Mon mari voudrait offrir le gîte et le couvert à tous les voyageurs... Il n'a jamais été très capable de considérer un problème et de trouver une solution rationnelle. Le prix de la chambre est bien de un sou, mais la nourriture est peu abondante en raison de l'absence de villages agricoles : ici il n'y a que des militaires et une forêt sauvage. Chaque repas coûte deux sous..."
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Cela augmentait considérablement le prix mais restait malgré tout une bonne affaire et Chodan accepta donc sans plaintes aucunes les nouveaux tarifs, ce qui sembla rassurer la tenancière qui, bien qu’intransigeante, n'aimait pas mettre à la porte des clients. Après avoir dégusté le repas qui était succulent (d'après eux tout du moins, car passer des mois à manger des racines et des baies sauvages faisait perdre quelque peu l'objectivité sur la qualité d'un véritable repas) ils montèrent directement dans leur chambre, fatigués par le voyage.
Ils arrivèrent dans une chambre classique, où il n'y avait aucun superflu, simplement une pièce rectangulaire avec pour seuls meubles les deux lits recouverts d'une couverture blanche assez épaisse. Si dormir au chaud chez les paysan fut le bonheur, dormir dans un véritable lit fut un véritable paradis pour le jeune homme qui s'endormit dès qu'il fut installé.
Le réveil fut difficile mais Danari arriva finalement (après une longue et dur bataille) à extirper Chodan du lit sous le coup des neuf heures. Une fois levé et préparé, les deux compagnons sortir dans la rue à la recherche du port, qui ne fut en soit pas difficile à trouver, le bruit des vagues étant suffisamment présente pour laisser une bonne piste auditive. Le port était plutôt grand, le quai possédant la place d'accueillir une vingtaine de bateaux. Trois d'entre elles étaient occupées et des marins descendaient des bateaux amarrée différentes marchandises. Un bateau de pêche arrivait au port, les filets plein à en juger le nombres oiseau tournant autour, attiré par les poissons qui ne demandaient qu'à être avalés.
Sur le quai de nombreuses personnes étaient présentes, des marins et des marchands principalement mais également quelques passants. Chodan s'approcha des bateaux désireux de savoir si l'un d'entre eux allait plus au nord de la mer verte, car bien que rares étaient les indices sur le temple qu'il cherchait, il ne faisait aucun doute que c'était au nord de la mer verte qu'il fallait chercher.
Sur le quai de nombreuses personnes étaient présentes, des marins et des marchands principalement mais également quelques passants. Chodan s'approcha des bateaux désireux de savoir si l'un d'entre eux allait plus au nord de la mer verte, car bien que rares étaient les indices sur le temple qu'il cherchait, il ne faisait aucun doute que c'était au nord de la mer verte qu'il fallait chercher.
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Re: Un étape fortifiée
Sur les pontons de bois délavé par le sel, les deux aventuriers croisèrent les lamaneurs qui se dirigeaient vers le point d'amarrage d'une silhouette qui se profilait à peine à l'horizon. Les avitailleurs, eux, marchaient d'un pas pressé, apportant à bord toutes les marchandises pour un départ imminent : pas de doute, l'un des vaisseaux était arrivé le matin même et projetait de repartir au plus tard le lendemain. Les matelots profitaient de ce pied-à-terre pour se diriger en petites bandes vers le fort Castino, avides de boisson, à défaut de trouver des femmes dans ce port qui avait conservé des allures militaires.
En discutant avec plusieurs personnages, dont un jeune mousse aux tâches de rousseurs aussi nombreuses que ses bouclettes, et un vieux marin qui secondait le capitaine de l'un des navires, Chodan et Danari durent se rendre à l'évidence qu'aucun des navires ne les prendrait vers le Nord de la mer. L'un des bateau était à quai de façon permanente, tradition héritée de l'époque où il fallait pouvoir fuir le fort en cas de prise par l'ennemi, de deuxième voguerait pleine Est dès le lendemain, et le troisième remonterait bien un moment les côtes, mais il s'agissait d'un navire militaire, et le fret de civil était bien la dernière chose à laquelle ils s'abaisseraient. Il faudrait attendre qu'un autre navire ne fasse escale ou prendre la route et traverser ainsi une longue frange du territoire hytis, qui, soit dit en passant, était très ouvert au commerce depuis la fin de l'empire d'Occident.
Au gré de leurs pérégrinations hasardeuses, ils purent tout de même entendre quelques conversations intéressantes : des pêcheurs côtiers débattaient violemment de quelle famille possédait le plus d'influence dans un village à priori proche, deux marins bizutant un troisième en lui faisant boire un breuvage qui venait du "vieux fou" et une bande d'hommes en arme qui scrutaient la moindre ruelle, clairement à la recherche de quelque chose.
En discutant avec plusieurs personnages, dont un jeune mousse aux tâches de rousseurs aussi nombreuses que ses bouclettes, et un vieux marin qui secondait le capitaine de l'un des navires, Chodan et Danari durent se rendre à l'évidence qu'aucun des navires ne les prendrait vers le Nord de la mer. L'un des bateau était à quai de façon permanente, tradition héritée de l'époque où il fallait pouvoir fuir le fort en cas de prise par l'ennemi, de deuxième voguerait pleine Est dès le lendemain, et le troisième remonterait bien un moment les côtes, mais il s'agissait d'un navire militaire, et le fret de civil était bien la dernière chose à laquelle ils s'abaisseraient. Il faudrait attendre qu'un autre navire ne fasse escale ou prendre la route et traverser ainsi une longue frange du territoire hytis, qui, soit dit en passant, était très ouvert au commerce depuis la fin de l'empire d'Occident.
Au gré de leurs pérégrinations hasardeuses, ils purent tout de même entendre quelques conversations intéressantes : des pêcheurs côtiers débattaient violemment de quelle famille possédait le plus d'influence dans un village à priori proche, deux marins bizutant un troisième en lui faisant boire un breuvage qui venait du "vieux fou" et une bande d'hommes en arme qui scrutaient la moindre ruelle, clairement à la recherche de quelque chose.
Re: Un étape fortifiée
Après près d'une semaine d'inactivité en attente fébrile d'un navire en partance pour la destination voulue, les deux voyageurs commençaient à perdre espoir. Leur patience s'émiettait telle une craie appuyée bien trop fort sur un tableau d'ardoise, le crissement strident en prime. Une nouvelle arriva cependant, plus que susceptible d'attirer leur attention : un matin, alors qu'ils mangeaient tardivement leur déjeuner, un pêcheur jaillit dans l'auberge et se rua vers son apathique ami le tenancier, qui semblait toujours aussi peu regardant des questions financières (sa femme l'avait secoué la veille au soir), et annonça qu'il avait vu des fantômes tueurs massacrer près de cinq mille pirates sur un navire de guerre hytis. L'histoire était farfelue, mais Danari et Chodan en savaient juste assez pour ne pas pouvoir ignorer le marin.
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Cette histoire attira l'attention des deux voyageurs qui avaient déjà eu quelques démêlé avec des esprits. Bien sûr le pêcheur exagérait (cinq milles pirates sur un bateau hytis, ben voyons et pourquoi pas des loups du Valoka voguant sur une tortue géante mangeuse d'homme pendant qu'on y était), toutefois il restait à savoir si elle avait un fond de vérité. Sans avoir besoin de se concerter Chodan et Danari qui étaient en train de manger ce levèrent au même moment et allèrent voir l'homme afin de savoir si il pouvait détailler un peu son récit
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Re: Un étape fortifiée
"On était à la pêche avec Rommi, et là, on a entendu des cris. C'était vers les îles des crabes, y'avait des rochers entre nous et les cris. On y est allé parce qu'on s'demandait si c'tait pas un de nos gars en train de couler, mais nan, y'avait un énorme bateau noir et rouge avec des milliers de combattants qui s'faisaient tuer par des fantômes ! Y'en avait qui tombait à la flotte, y'avait du sang partout dans l'eau ! C'était un massacre alors on a eu peur et on s'est barré !"
L'assistance fixa le pêcheur quelques secondes, puis éclata de rire. Certains lui demandaient s'il péchait la gnôle, d'autres n'arrivaient même plus à parler. Le marin devint rouge de vexation, se leva en sursaut et quitta la salle d'un pas furieux.
L'assistance fixa le pêcheur quelques secondes, puis éclata de rire. Certains lui demandaient s'il péchait la gnôle, d'autres n'arrivaient même plus à parler. Le marin devint rouge de vexation, se leva en sursaut et quitta la salle d'un pas furieux.
Re: Un étape fortifiée
Un détail était important : il avait vu lui même la scène, donc bien sûr il surestimait le nombre de personne, mais l'histoire des fantômes ne venait pas de l'énième distorsion d'un récit passé par la voix de trente personnes avant lui. On pouvait, comme l'avait fait toutes les personnes présente à l'auberge, douté que la vision du pêcheur ne vienne pas uniquement d'une liqueur au degré trop élevé mais Chodan n'était pas de cet avis. Avant qu'ils ne perdent définitivement le pêcheur, le jeune métisse sortit rapidement de l'auberge suivi évidemment de Danari et remarqua au dernier moment l'homme qui tournait d'un pas pressé dans une ruelle. Avançant au pas de course, il le rattrapèrent bien vite :
"-attendez, lança Danari ce qui eu la réaction attendu de stopper le pêcheur
-que me voulez-vous, c'est bon c'était pas la peine de me suivre pour vous foutre de ma trombine.
- justement nous ne somme pas là pour ça, s'empressa de rajouter Chodan, nous vous croyons nous, et nous aimerions que vous nous indiquiez où la scène c'est déroulée."
Toujours dans le doute il fallut lui réaffirmer que ce n'était pas pour se moquer que les deux personnes lui demandaient cela, mais il finit par les croire et leur indiqua où il fallait aller. C'était à peine à une heure de marche rapide de la sortie Nord de la ville.
D'un pas décidé, ils sortirent de la ville, pressés de résoudre le mystère entourant ce fameux bateau attaqué par des esprits
"-attendez, lança Danari ce qui eu la réaction attendu de stopper le pêcheur
-que me voulez-vous, c'est bon c'était pas la peine de me suivre pour vous foutre de ma trombine.
- justement nous ne somme pas là pour ça, s'empressa de rajouter Chodan, nous vous croyons nous, et nous aimerions que vous nous indiquiez où la scène c'est déroulée."
Toujours dans le doute il fallut lui réaffirmer que ce n'était pas pour se moquer que les deux personnes lui demandaient cela, mais il finit par les croire et leur indiqua où il fallait aller. C'était à peine à une heure de marche rapide de la sortie Nord de la ville.
D'un pas décidé, ils sortirent de la ville, pressés de résoudre le mystère entourant ce fameux bateau attaqué par des esprits
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Ils dépassèrent le pêcheurs, et comprirent rapidement qu'il n'avait pas menti : des débris fraîchement arrachés à un navire et quelques corps gisaient sur une plage de galets, en contrebas du chemin. Danari s'y précipita pour examiner les cadavres. Des soldats hytis, dont les armures légères n'avaient pas suffit à les faire couler. De profondes entailles les mutilaient, probablement responsables de leurs morts, témoins d'un combat sans merci, et probablement sans espoir.
Après encore quelques minutes, ils arrivèrent dans un village de pêcheurs dans lequel on pouvait sentir l'angoisse : si le pêcheur n'avait pas été cru à l'auberge, les autres côtiers avaient eut droit aux cadavres, restes d'un massacre apportés par le reflux. Certains ignoraient le fait, considérant que les pirates rôdaient sûrement dans les parages (et ils ne se risquaient pas à piller les côtes dans ces environs, préférant guetter les navires en partance du port), mais beaucoup n'étaient pas de cet avis.
Après encore quelques minutes, ils arrivèrent dans un village de pêcheurs dans lequel on pouvait sentir l'angoisse : si le pêcheur n'avait pas été cru à l'auberge, les autres côtiers avaient eut droit aux cadavres, restes d'un massacre apportés par le reflux. Certains ignoraient le fait, considérant que les pirates rôdaient sûrement dans les parages (et ils ne se risquaient pas à piller les côtes dans ces environs, préférant guetter les navires en partance du port), mais beaucoup n'étaient pas de cet avis.
Re: Un étape fortifiée
Ce n'était pas les quelques cadavres revenus sur la rive qui allaient leur révéler quoi que ce soit, et encore moins les villageois semblerait-il. Par contre le bateau au loin qui se laissait porter par les flots semblait beaucoup plus à même de leur apprendre ce qu'il se passait, mais encore fallait-il l'atteindre. Fort heureusement le village était un village de pêcheur et les barques ne manquaient pas, mais il fallait que quelqu'un accepte de leur prêter la sienne.
Après une demi-heure infructueuse à taper à la porte de chaque maison (les villageois n'était étonnement pas très disposés à laisser leur chaloupe à quelqu'un qui souhaitait aller à l'endroit qu'ils considéraient actuellement comme le plus dangereux de la planète), Chodan décida de changer de stratégie. À la maison qui suivit, au lieux de demander le prêt d'un bateau, il demanda qu'on lui indique la maison du nommé (ou surnommé) Rommi. Le village était petit et tout le monde se connaissait, il fut donc facile à cette personne de lui indiquer où il habitait.
Il était effectivement retourné chez lui. Chodan savait qu'il pouvait persuader cet homme qui avait vu la scène ce dérouler sous ses yeux. Il suffit en effet à Chodan de dire que son enquête pouvait permettre de repousser ces fantôme pour que le pêcheur, toujours terrifier par ce qu'il avait vu quelques heures plus tôt, accepte de laisser son "navire" comme il l'appelait aux deux étranger. Les trois personnes sortirent dehors et , dès que Rommi leur eut indiqué quelle était sa barque, il se précipita chez lui (à croire qu'il était poursuivit par un fantôme) tandis que Chodan et Danari allaient s'installer dans la barque.
Après une demi-heure infructueuse à taper à la porte de chaque maison (les villageois n'était étonnement pas très disposés à laisser leur chaloupe à quelqu'un qui souhaitait aller à l'endroit qu'ils considéraient actuellement comme le plus dangereux de la planète), Chodan décida de changer de stratégie. À la maison qui suivit, au lieux de demander le prêt d'un bateau, il demanda qu'on lui indique la maison du nommé (ou surnommé) Rommi. Le village était petit et tout le monde se connaissait, il fut donc facile à cette personne de lui indiquer où il habitait.
Il était effectivement retourné chez lui. Chodan savait qu'il pouvait persuader cet homme qui avait vu la scène ce dérouler sous ses yeux. Il suffit en effet à Chodan de dire que son enquête pouvait permettre de repousser ces fantôme pour que le pêcheur, toujours terrifier par ce qu'il avait vu quelques heures plus tôt, accepte de laisser son "navire" comme il l'appelait aux deux étranger. Les trois personnes sortirent dehors et , dès que Rommi leur eut indiqué quelle était sa barque, il se précipita chez lui (à croire qu'il était poursuivit par un fantôme) tandis que Chodan et Danari allaient s'installer dans la barque.
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Re: Un étape fortifiée
Danari semblait partagée entre une peur indicible et une exaltation fanatique. Elle était parfois secouée de légers tremblements ou de frissons, et scrutait sans cesse les environs, comme si quelque chose allait jaillir d'un recoin pour la déchiqueter vivante. Elle embarqua maladroitement et laissa à son compagnon le soin de ramer - puisque aucun des deux ne saurait contrôler la petite voile du "navire". Elle fixait désormais le vaisseau à l'abandon qui dérivait entre les pitons rocheux coiffés de petits buissons.
Re: Un étape fortifiée
Après quelques pénibles minutes (notamment pour les bras de Chodan) jalonnée par les cadavres des marins hytis, ils atteignirent enfin le bateau. Un silence de plomb régnait en ce lieux comme si les oiseaux et le vent avait également été rattrapés par la mort. La forte odeur de sang provenant du navire abandonné donnant un haut-le-cœur à Chodan signifiait sans avoir besoin de le voir qu'un grand nombre de cadavre était sur le navire.
Lorsqu'il grimpèrent sur le pond, la scène qui se déroula sous les yeux choqua le jeune métisse bien qu'il s'y attendait : près d'une centaine de corps gisaient sur le ponton et le seul moyen de ne pas marcher dans le sang était d'écraser les cadavres, qui étaient largement assez nombreux pour pouvoir se déplacer aisément sur tout le navire si l'envie de s'adonner à ce passe temps morbide se faisait ressentir. Tout comme ceux retrouver sur la berges, tous ces marins possédait de nombreuses et profondes entailles à divers endroits du corps.
Après une rapide fouille infructueuse de l’extérieur du navire, ils rentrèrent à l’intérieur où le même spectacle les attendait. Parmi les futs, les canons et les provisions ce tenait une mare de sang où se noyais près de cinquante cadavres mais toujours aucune trace de la cause de leur mort. Peu rassuré par la présences de tant de victimes et sans indices, Chodan allait remonter pour reprendre la barque quand un bruit semblable à celui de deux lames qui s'entrechoquait retentit dans une pièce adjacente qui était la cabine du Capitaine
Lorsqu'il grimpèrent sur le pond, la scène qui se déroula sous les yeux choqua le jeune métisse bien qu'il s'y attendait : près d'une centaine de corps gisaient sur le ponton et le seul moyen de ne pas marcher dans le sang était d'écraser les cadavres, qui étaient largement assez nombreux pour pouvoir se déplacer aisément sur tout le navire si l'envie de s'adonner à ce passe temps morbide se faisait ressentir. Tout comme ceux retrouver sur la berges, tous ces marins possédait de nombreuses et profondes entailles à divers endroits du corps.
Après une rapide fouille infructueuse de l’extérieur du navire, ils rentrèrent à l’intérieur où le même spectacle les attendait. Parmi les futs, les canons et les provisions ce tenait une mare de sang où se noyais près de cinquante cadavres mais toujours aucune trace de la cause de leur mort. Peu rassuré par la présences de tant de victimes et sans indices, Chodan allait remonter pour reprendre la barque quand un bruit semblable à celui de deux lames qui s'entrechoquait retentit dans une pièce adjacente qui était la cabine du Capitaine
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Re: Un étape fortifiée
Danari, qui avait aussi perçut le son, poussa doucement la porte pour voir ce qui se trouvait à l'intérieur. La déception, ou le soulagement, fut grande, il ne s'agissait que des compas et sextants qui avaient glissés du bureau à cause du roulis. Ils gisaient presque tous au sol tandis qu'un dernier presse papier finissait de glisser sur le bord de la table pour les rejoindre dans leur chute. Une perte de temps.
Les deux voyageurs se souvinrent que la cale n'était pas remplie que de sang, mais aussi de grandes caisses et fûts certainement pleins de richesses et de vivres. Ils s'y rendirent donc à nouveau, pour compenser leur soif de surnaturel par un pillage bien concret de l'épave. L'odeur du sang était forte car il commençait à rancir, mais ils trouvèrent de la nourriture à ne plus savoir qu'en faire. Il y avait aussi des épices par ballots d'un vingtaine de kilos, et des armes de facture militaire, certainement volées à un navire officiel. Il était aussi très probable que les marins et surtout leur capitaine aient encore de l'argent dans leurs cabines.
Alors qu'ils fouillaient distraitement les quelques contenants qui restaient, le coeur de cristal se mit à briller avec tant d'intensité qu'il donna une teinte bleue à toute la cale. La présence de l'esprit se fit sentir, plus agressive que jamais, et presque immédiatement, une deuxième présence naquit. Au fond de la salle, un cadavre se releva, les yeux révulsés, et l'attitude semblable à celle de Danari lorsqu'elle était possédée.
L'esprit du coeur ordonna sans paroles, simplement par des sensations, à Chodan et Danari d'abattre l'homme qui venait de se relever et errait sans les voir, comme s'il était aveugle ou comme s'il ne savait pas se servir de son propre corps. Il marchait maladroitement à quatre-pattes, trébuchant sur les cadavres de ses anciens compagnons.
Les deux voyageurs se souvinrent que la cale n'était pas remplie que de sang, mais aussi de grandes caisses et fûts certainement pleins de richesses et de vivres. Ils s'y rendirent donc à nouveau, pour compenser leur soif de surnaturel par un pillage bien concret de l'épave. L'odeur du sang était forte car il commençait à rancir, mais ils trouvèrent de la nourriture à ne plus savoir qu'en faire. Il y avait aussi des épices par ballots d'un vingtaine de kilos, et des armes de facture militaire, certainement volées à un navire officiel. Il était aussi très probable que les marins et surtout leur capitaine aient encore de l'argent dans leurs cabines.
Alors qu'ils fouillaient distraitement les quelques contenants qui restaient, le coeur de cristal se mit à briller avec tant d'intensité qu'il donna une teinte bleue à toute la cale. La présence de l'esprit se fit sentir, plus agressive que jamais, et presque immédiatement, une deuxième présence naquit. Au fond de la salle, un cadavre se releva, les yeux révulsés, et l'attitude semblable à celle de Danari lorsqu'elle était possédée.
L'esprit du coeur ordonna sans paroles, simplement par des sensations, à Chodan et Danari d'abattre l'homme qui venait de se relever et errait sans les voir, comme s'il était aveugle ou comme s'il ne savait pas se servir de son propre corps. Il marchait maladroitement à quatre-pattes, trébuchant sur les cadavres de ses anciens compagnons.
Re: Un étape fortifiée
Le cadavre déambulait ainsi quand il sembla enfin remarquer la présence des deux jeunes gens à une vingtaine de pas. Après une petite dizaines de secondes à les regarder avec son regard vitreux, immobile, il se précipita avança à la vitesse où il pouvait vers eux. Chodan allait saisir son sabre, sa compagne ayant déjà tiré le sien, quand il se souvint qu'il n'avait plus à caché l'épée du temple. Au moment où le zombie aperçu l'épée, une expression de peur (ou ce qui s'en rapprochait le plus de la part d'un zombie) se fit ressentir sur son visage. Il se mit à reculer, percuta un cadavre et retomba sur le dos. Sans hésiter un instant ni chercher à comprendre la raison de la frayeur du mort-vivant, Danari se précipita et le décapita d'un geste sûr (un peu trop sûr au gout de Chodan d’ailleurs, on sentait dans ce geste une certaine... habitude).
Au moment où la tête roulait sur le sol une sorte d'ombre sortie du corps du zombie (redevenu cadavre pour l'occasion). C'était une sorte de brume sombre à la fois condensée et immatérielle. Sans contour précis, elle prenait une forme plus ou moins humanoïde à l'exception des membres inférieurs qui se dissipait avant de prendre forme et d'atteindre le sol. Ne s'attendant pas à sortir aussitôt du corps qu'il avait investi, l'esprit ou quoi qu'il fusse était aussi désorienté que l'était Chodan. L'ombre commença à s'agiter, elle semblait vouloir sortir d'ici. Soudain elle trouva la sortie et fonça sur le pont du bateau, suivit de près par Le sang-mêlé qui reprenait ses esprits.
Une fois que Chodan fut remonté, le spectre situé tout au bout du pond se retourna et, sans sommation, se lança sur le jeune homme.
Au moment où la tête roulait sur le sol une sorte d'ombre sortie du corps du zombie (redevenu cadavre pour l'occasion). C'était une sorte de brume sombre à la fois condensée et immatérielle. Sans contour précis, elle prenait une forme plus ou moins humanoïde à l'exception des membres inférieurs qui se dissipait avant de prendre forme et d'atteindre le sol. Ne s'attendant pas à sortir aussitôt du corps qu'il avait investi, l'esprit ou quoi qu'il fusse était aussi désorienté que l'était Chodan. L'ombre commença à s'agiter, elle semblait vouloir sortir d'ici. Soudain elle trouva la sortie et fonça sur le pont du bateau, suivit de près par Le sang-mêlé qui reprenait ses esprits.
Une fois que Chodan fut remonté, le spectre situé tout au bout du pond se retourna et, sans sommation, se lança sur le jeune homme.
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Re: Un étape fortifiée
Lorsque, par réflexe plus qu'autre chose, ce dernier brandit son arme et tint fébrilement le démon en joug, ce dernier s'arrêta net et scruta, du moins c'est ce qu'il semblait faire malgré l'absence d'yeux, la lame. Il commença à reculer imperceptiblement, puis fit volte-face et s'en fut par dessus-bord, tombant comme au ralentit vers l'eau. Il n'y plongea cependant pas, restant à la surface et détalant en ligne droite sans ne provoquer une seule ride dans l'eau calme qui abritait les pieds des îles alentours. Après un pic, l'ombre tourna - il faut dire qu'elle était déjà difficile à percevoir - et disparut derrière le rocher. Elle semblait se diriger vers un lieu prédéfini, et non s'enfuir éperdument dans un direction aléatoire.
Re: Un étape fortifiée
-Danari remonte, vite ! s'exclama-t-il, il fallait le suivre, Chodan était persuader que le spectre allait les mener vers la source des phénomènes surnaturels qui sévissaient en ce lieux. En entendant son alliée remonter, il se précipita vers le bateau de pêche, suivit de près par Danari, qui lui emboita le pas sans poser de question.
Une fois dans le bateau Chodan se concentra sur le rocher où il avait vu disparaitre le fantôme et commença à ramer, avec à ses côté Danari, toujours aussi peu enclin à poser des questions et qui restait donc silencieuse à attendre de voir ce qui se passerait. Après quelques minutes de rame, il contournèrent enfin le fameux rocher. Aucun signe du spectre. Il s'était volatiliser.
Chodan se rapprocha malgré tout au plus près qu'il put du dit rocher. Celui-ci ne semblait n'avoir rien d'exceptionnel, pourtant après une étude minutieuse de celui-ci, le jeune homme se rendit compte que ce qu'il avait d'abord pris pour une aspérité de la roche, situer environ deux tête au dessus de lui était en réalité un symbole. Un unique caractère, probablement kuuhuun, et ce qui était encore plus étonnant que le fait qu'il se trouve la, seul, au beau milieu de nul part, c'était que ce symbole n'était pas gravé dans la pierre, Il en ressortait comme si on avait taillé le rocher entier pour faire apparaitre en relief le symbole.
Après avoir passer quelques minutes à tenter vainement de percer se mystère, il se retourna pour parler à Danari, et il vit ce qu'il ne pouvait pas voir avant, trop concentré sur le rocher. Ce Rocher n'était évidemment pas seul perdu en pleine mer. Mais avec cinq autres rocher de taille et de forme plus ou moins identiques, ils semblaient former un hexagone parfait dans lequel se trouvait l'embarcation des deux aventuriers.
Une fois dans le bateau Chodan se concentra sur le rocher où il avait vu disparaitre le fantôme et commença à ramer, avec à ses côté Danari, toujours aussi peu enclin à poser des questions et qui restait donc silencieuse à attendre de voir ce qui se passerait. Après quelques minutes de rame, il contournèrent enfin le fameux rocher. Aucun signe du spectre. Il s'était volatiliser.
Chodan se rapprocha malgré tout au plus près qu'il put du dit rocher. Celui-ci ne semblait n'avoir rien d'exceptionnel, pourtant après une étude minutieuse de celui-ci, le jeune homme se rendit compte que ce qu'il avait d'abord pris pour une aspérité de la roche, situer environ deux tête au dessus de lui était en réalité un symbole. Un unique caractère, probablement kuuhuun, et ce qui était encore plus étonnant que le fait qu'il se trouve la, seul, au beau milieu de nul part, c'était que ce symbole n'était pas gravé dans la pierre, Il en ressortait comme si on avait taillé le rocher entier pour faire apparaitre en relief le symbole.
Après avoir passer quelques minutes à tenter vainement de percer se mystère, il se retourna pour parler à Danari, et il vit ce qu'il ne pouvait pas voir avant, trop concentré sur le rocher. Ce Rocher n'était évidemment pas seul perdu en pleine mer. Mais avec cinq autres rocher de taille et de forme plus ou moins identiques, ils semblaient former un hexagone parfait dans lequel se trouvait l'embarcation des deux aventuriers.
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Re: Un étape fortifiée
La petite barque flottait seule au milieu des piliers de pierre géants, ses occupants se sentant soudain minuscules. Le clapotis des vaguelettes apportées par la même brise légère et salée qui caressait les chevelures courtes et d'un vert sec coiffants chacun des pylônes. Le calme était plat, reposant, sain. Le monde ne semblait pas se soucier des cadavres et débris qui flottaient à la limite de la vision des deux humains. Ils restèrent donc là un moment, désemparés, mais à force d'observation, ils décelèrent un signe différent sur chaque piton rocheux. Il était clair qu'ils n'étaient pas là par hasard et que ces runes n'étaient pas le fruit de l'érosion. Un rapide coup d'oeil vert le fond, au milieu de la figure géométrique qu'ils formaient, révéla quelque chose d'encore plus intéressant : une lueur bleue semblait émaner faiblement des profondeurs. Chodan eut une intuition et vérifia le coeur de cristal. Il luisait lui aussi, répondant à quelque chose de proche, de très proche.
Re: Un étape fortifiée
Chodan prit soudainement mal au cœur si fort qu'il se plia en deux. Il fit machinalement deux pas en arrière ce qui le fit passer par dessus bord. Au lieu de flotter comme cela aurait du se passer, il coula comme entrainé par le cristal, qui luisait toujours d'une lumière bleutée qui semblait s'intensifier. Il commençait à se débattre, essayant désespérément de remonter à la surface, quand l'esprit du cristal lui fit comprendre qu'il fallait se laisser faire. Peu rassuré, il décida toutefois de lui faire confiance, car après tout, il l'avait aidé de nombreuses fois, et si il avait eu l'intention de le tuer, il avait eu une bonne centaine d'opportunités de le faire avant ce moment là.
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Re: Un étape fortifiée
Le cristal l'entraîna vers le fond pendant un temps qui lui parut de plus en plus long. L'angoisse qui lui pesait dans l'estomac provoqua une nausée qui manqua de le noyer. Il la retint, mais après cette lutte, il se rendit compte qu'il manquait atrocement d'air. Il sentit une vague d'adrénaline puissante qui se répandait dans ses veines, comme irradiant depuis son coeur. Malgré l'eau salée, il sentit les larmes lui monter aux yeux. Instinctivement, il se débattit et pris une grande inspiration. L'esprit Kuuhuun avait peut être oublié que les humains ont besoin de respirer. Une sensation insupportable bloqua ses poumons, et l'univers déjà sombre qui l'entourait s'éteignit.
Il sursauta et sentit l'eau froide imbiber à nouveau ses vêtements. Il hurla de terreur, sans contrôle. Son poignet fut saisi par une main forte et amicale. "Arrête !" distingua-t-il. Il frissonna et se cramponna au bras, incapable de réfléchir. Il leva la tête, et vit Danari allongée sur le ventre en travers de la barque retournée. Sa respiration était toujours rapide et profonde à cause du réveil causé par l'eau froide. La jeune femme avait la peau recouverte d'une pellicule d'eau qui la faisait briller sous le soleil et ses habits détrempés laissaient deviner un corps féminin. Des mèches détrempées collaient à son visage. Elle plissa les yeux et ramena à elle le jeune homme sur l'embarcation.
Ils soufflèrent, et après un instant de récupération des efforts et émotions inconfortablement allongés sur la chaloupe mais se sentant incroyablement bien, l'ancienne sectaire expliqua ce qu'il s'était passé : "Je suis allé te remonter. En te noyant tu avait commencé à remonter... j'ai bien cru que tu ne te réveillerais jamais." Elle lui adressa un regard un peu timide, comme honteuse d'avoir ressenti un quelconque attachement. L'enseignement du xan commençait tout juste à s'estomper. "En te réveillant, tu as paniqué et renversé la barque." En prononçant ces derniers mots, elle jeta un regard alentours et gémit en grimaçant quant elle s'aperçut que les rames flottaient à plusieurs dizaines de mètres d'eux.
L'idée que ce qu'ils avaient sous leurs pieds qui se balançaient au dessus des abysses était la raison de leur venue semblait presque être oubliée lorsque la présence de l'esprit kuuhuun naquit. Il sembla à son froncement de sourcil que Danari l'avait perçut elle aussi. Un grondement sourd roula depuis en dessous d'eux, et ils oublièrent bientôt les rames : de grands rochers remontaient lentement depuis le fond tandis que les pylônes marqués de sigles descendaient au même rythme. Il ne fallait plus aller au temple : il venait de lui-même.
Il sursauta et sentit l'eau froide imbiber à nouveau ses vêtements. Il hurla de terreur, sans contrôle. Son poignet fut saisi par une main forte et amicale. "Arrête !" distingua-t-il. Il frissonna et se cramponna au bras, incapable de réfléchir. Il leva la tête, et vit Danari allongée sur le ventre en travers de la barque retournée. Sa respiration était toujours rapide et profonde à cause du réveil causé par l'eau froide. La jeune femme avait la peau recouverte d'une pellicule d'eau qui la faisait briller sous le soleil et ses habits détrempés laissaient deviner un corps féminin. Des mèches détrempées collaient à son visage. Elle plissa les yeux et ramena à elle le jeune homme sur l'embarcation.
Ils soufflèrent, et après un instant de récupération des efforts et émotions inconfortablement allongés sur la chaloupe mais se sentant incroyablement bien, l'ancienne sectaire expliqua ce qu'il s'était passé : "Je suis allé te remonter. En te noyant tu avait commencé à remonter... j'ai bien cru que tu ne te réveillerais jamais." Elle lui adressa un regard un peu timide, comme honteuse d'avoir ressenti un quelconque attachement. L'enseignement du xan commençait tout juste à s'estomper. "En te réveillant, tu as paniqué et renversé la barque." En prononçant ces derniers mots, elle jeta un regard alentours et gémit en grimaçant quant elle s'aperçut que les rames flottaient à plusieurs dizaines de mètres d'eux.
L'idée que ce qu'ils avaient sous leurs pieds qui se balançaient au dessus des abysses était la raison de leur venue semblait presque être oubliée lorsque la présence de l'esprit kuuhuun naquit. Il sembla à son froncement de sourcil que Danari l'avait perçut elle aussi. Un grondement sourd roula depuis en dessous d'eux, et ils oublièrent bientôt les rames : de grands rochers remontaient lentement depuis le fond tandis que les pylônes marqués de sigles descendaient au même rythme. Il ne fallait plus aller au temple : il venait de lui-même.
Re: Un étape fortifiée
Chodan et Danari eurent à peine le temps de plonger et de nager un peu plus loin que leur barque fût entrainée en hauteur, coincée sur le temple qui continuait d’émerger. Le temple était aussi sombre qu'un soir de nouvelle lune et la pierre dans lequel il était fait rappela aussitôt à Chodan le premier temple qu'il avait trouvé dans le désert. Il avait maintenant arrêté son ascension, surplombant les deux personnes d'une vingtaine de mètre. Le sanctuaire, octogonal prenait désormais toute la place de la zone encore délimitée par les rochers quelques minutes plus tôt. À chaque angle du temple ce tenait une colonne montant à une quinzaine de mètre; d'environs un mètre de diamètre, elles ne semblaient pas pouvoir contenir quoi que ce soit et étaient sûrement purement décoratives. Les murs du temple, parfaitement lisse, faisait huit mètre de haut et se terminaient en une immense voute de douze mètre qui se finissait en pointe. Le métisse décida de s'approcher après une légère hésitation. Des escaliers venant des profondeurs de la mer montaient jusqu'à ce qui semblait être l'entrée du temple qui se situait un demi-mètre au dessus de l'eau. Chodan emprunta ces marches et se retrouva devant une large entrée démarqué par deux piliers sphériques rejoint par une ogive. Sur les murs étaient gravés des symboles que le jeune homme reconnaissait maintenant fort bien : des symboles kuuhuuns. En s'approchant des signes, la lumière émanant du cristal de Chodan s'intensifia légèrement, et, comme en réponse à ce phénomène, la ligne de symbole présent à mi-hauteur d'homme se mit à émettre une lumière semblable qui pénétrait et éclairait le temple, comme voulant guider les deux explorateurs qui rentraient dans celui-ci.
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Re: Un étape fortifiée
La désagréable sensation d'être observé rempli le jeune homme alors que lui et sa compagnonne pénétraient dans l'immense bâtiment. Il se retourna, pour s'assurer qu'il ne faisait qu'imaginer une présence ou que l'ambiance qui se dégageait de ces lieux l'oppressaient, et il se rendit compte avec effroi que des dizaines ou des centaines d'ombres démoniaques semblaient le suivre en restant à bonne distance. Tous étaient tournés vers lui, et se déplaçaient à sa vitesse, et toujours dans la même direction avec pour seule latence leur temps de réaction. Ils formaient une foule convergent vers lui mais sans jamais aller jusqu'à lui, se mouvant comme d'un seul mouvement, tel un banc de poisson ou un vol d'oiseaux. Danari écarquilla les yeux, voyant certainement là le signe de ses prophéties, ranimant la flamme du fanatisme alors qu'elle commençait à flancher.
Contraints d'explorer le temple sous le regard aveugle d'une armée fantomatique, Chodan dut continuer à avancer. Il lui sembla rapidement que toute la structure était faite de couloirs concentriques donnant sur des salles octogonales et placés autours du coeur, toujours plus court au fur et à mesure qu'ils étaient proches. Le sol était humide, à des endroits, des flots d'eau jaillissaient de la roche là où des failles dans la petite montagne contenaient encore des nappes. Une odeur d'écume semblait être exhalée de toutes les pierres dont était faite la structure. Parfois, des débris d'algues témoignaient de la vie sous-marine qui s'était développée à l'intérieur. L'humidité de l'endroit mettait les deux humains encore plus mal à l'aise qu'ils ne l'étaient déjà.
Bien qu'une logique certaine régissait la construction, le métis ne la saisissait pas, non plus qu'il ne comprenait les symboles ancestraux gravés sur les murs. L'endroit ne recelait rien de particulièrement intéressant, du moins dans les autres salles que la nef. Une pièce octogonale, grande, mais qui paraissait petite tant les murs étaient hauts : au sommet, pas de toit, la lumière du soleil montant illuminait jusqu'à la moitié de la hauteur le mur tourné vers l'est. En bas, toute la surface fourmillait de symboles, et un piédestal semblait fait pour qu'on y dépose le coeur.
Contraints d'explorer le temple sous le regard aveugle d'une armée fantomatique, Chodan dut continuer à avancer. Il lui sembla rapidement que toute la structure était faite de couloirs concentriques donnant sur des salles octogonales et placés autours du coeur, toujours plus court au fur et à mesure qu'ils étaient proches. Le sol était humide, à des endroits, des flots d'eau jaillissaient de la roche là où des failles dans la petite montagne contenaient encore des nappes. Une odeur d'écume semblait être exhalée de toutes les pierres dont était faite la structure. Parfois, des débris d'algues témoignaient de la vie sous-marine qui s'était développée à l'intérieur. L'humidité de l'endroit mettait les deux humains encore plus mal à l'aise qu'ils ne l'étaient déjà.
Bien qu'une logique certaine régissait la construction, le métis ne la saisissait pas, non plus qu'il ne comprenait les symboles ancestraux gravés sur les murs. L'endroit ne recelait rien de particulièrement intéressant, du moins dans les autres salles que la nef. Une pièce octogonale, grande, mais qui paraissait petite tant les murs étaient hauts : au sommet, pas de toit, la lumière du soleil montant illuminait jusqu'à la moitié de la hauteur le mur tourné vers l'est. En bas, toute la surface fourmillait de symboles, et un piédestal semblait fait pour qu'on y dépose le coeur.
Re: Un étape fortifiée
Tout semblait ramener Chodan vers le piédestal. Il le regardait sans savoir quoi faire pendant qu'autour de lui les spectres l'encerclaient. Il savait qu'il devait poser le cœur de cristal sur le socle, où se dessinait parfaitement les contours du cœur, mais il hésitait. Il hésitait car il ne savait pas comment les fantômes allaient réagir dès qu'il l'aurait fait. D'un autre coté, il se doutait qu'ils ne le laisseraient pas quitter le temple comme ça sans rien faire non plus. Il lança un regard à Danari qui acquiesça d'un léger hochement de tête à sa question silencieuse. Elle comprenait ses doutes mais il devait poser le cristal. Le jeune homme pris le cristal, inspira profondément, et déposa ce dernier avec autant de soin que s'il s'était agi d'un bébé.
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Re: Un étape fortifiée
Dans le calme sacré où seul le bruit du vent marin dans les couloirs et salles du temple, le Coeur épousa parfaitement son réceptacle avec un tintement sec et rocailleux. Les deux voyageurs s'attendaient certainement à des explosions, à un brouhaha, à la remontée d'un autre temple ou quelque chose de cet ordre ou du moins de cette envergure mais rien d'aussi brutal n'arriva. La gemme, qui jusqu'ici n'avait cessé de briller d'une lueur bleutée, s'éteignit, et la présence de son avatar kuuhuun s'éteignit. C'est alors que Chodan se rendit compte que même s'il en avait eu l'impression, cet esprit avait toujours été là, et sa présence agressive, qui piquait et irritait la conscience, ne s'était jusqu'à maintenant jamais vraiment dissipé. La sensation de libération dut être encore plus apaisante pour Danari, qui avait subit la possession du démon. Autour d'eux, les fantômes se dispersèrent, comme si l'action du jeune Exique avait débloqué quelque chose pour eux. Ils passaient parfois à proximité, et s'activaient à de mystérieuses affaires. Une chose avait changé : le sol de la salle s'était silencieusement surélevé de façon à ce qu'aucun être humain ne puisse se faufiler à nouveau à l'extérieur, mais le couple d'aventuriers n'eut pas le temps de se sentir pris au piège, un vrombissement magique calme naquit puis monta rapidement en puissance. Ils eurent l'impression d'être projeté dans le ciel à une vitesse vertigineuse et perdirent connaissance.
Re: Un étape fortifiée
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