(Quête) Lame de fond, suite

Della fut surprise en voyant ce triste paysage. Elle chercha dans tout le village une petite brindille de vie qui aurait pu échapper à cette folie ravageuse. Rien. Pas même un souffle d'air sur le visage. Plus elle cherchait, plus la poussière se soulevait et elle devait alors attendre qu'elle retombe. Comment trouver un indice qui pourrait la mener vers la prochaine cible du clan ?
[jet de perception]

Pourquoi tant de méticulosité pour un acte si barbare ? Aucune trace n'était oublié. Tout était carbonisé méticuleusement. Comment un groupe de roux auraient pu faire tout cela devant tous les villageois ? Della se souvint alors de ce que lui avait dit le tavernier de ce qu'il avait entendu d'un rescapé :

"Tout le monde était mort sauf lui, même les gosses, et qu'ils avaient tout brûlé : les cadavres, les maisons, les champs, les forêts alentours, tout."

Combien étaient-ils pour faire tout cela ? Et pour quelle raison ? Tant de questions qui trottaient dans la tête de Delamune.
Pour y répondre, il lui faudrait interroger le rescapé ne serait-ce que pour connaître leur nombre. Mais comment le retrouver ? Sachant que retouner à la taverne lui était impossible après ce qui lui était arrivé la nuit dernière.
Della regarda une nouvelle fois à ses pieds, espérant trouver ne serait-ce qu'un objet qu'elle aurait pu réparer. Non, tout n'était que poussière. Elle décida ensuite de suivre son instinct pour retrouver le rescapé.
[jet d'instinct]

Son instinct la mena vers un petit village du nom de Precsto non loin de là et la fit s'arrêter devant une taverne. Cette odeur de figues d'Opale mêlée avec cette succulente odeur de Steak d'Ours-lune en train de cuire lui mettait l'eau à la bouche et lui fit ouvrir la porte de la taverne. Etait-ce son instinct qui l'avait guidée jusqu'ici ou bien son ventre vide ? Toujours était-il qu'elle mourrait littéralement de faim. Elle s'assit à une table et commanda le menu du jour :

Menu du jour

- Salade de Figues d'Opale accompagné de ses petits Quandongs
- Steak d'Ours-lune et sa farandole de Pommusterra au four
- Phraumhajes venus exclusivement des contrés Septentrionales
- Tartes de Dandoises cueillies le matin même dans le potager

Que de choses appétissantes qui ravirent l'estomac de Delamune. Ce steak d'Ours-lune et les Phromhajes lui rappelait les bons repas que lui cuisinait sa mère. Elle n'avait qu'à fermer les yeux pour se l'imaginer ...

"Tient, voilà pour toi un beau steak d'Ours-lune cuit à point comme tu les aimes ! Tu n'oublieras pas ton couteau à bois pour ton cour de sculpture cette fois-ci !"

Della rouvrit brusquement les yeux en entendant le bruit d'une table cassée par un coup de poing violent d'un farmier du coin. Mécontent de la cuisson de son steak, le fait qu'un des serveurs renversa malencontreusement une chope sur lui fut la goutte de bière qui fit déborder la jarre. Il assena à la table un coup qui la brisa en deux. Elle s'effondra dans un immense fracas tendis que le farmier sorti violemment, endommageant la porte en la claquant. Della terminait son assiette, lorsqu'elle aperçu le tavernier compter son bénéfice de la semaine afin d'acheter un nouvelle table et faire réparer la porte. Au moment de payer l'addition, elle se proposa pour réparer la table et la porte.
Surpris, le tavernier accepta qu'elle tente de réparer la table, n'ayant rien à perdre pour celle-ci, mais refusa qu'elle touche à la porte, de peur de devoir en acheter une autre.
[Jet de dextérité]

Le tenancier lui demanda alors de réparer la porte, encore abasourdis par l'exploit que venait d'accomplir Della. Elle acquiesça et la répara avec une telle simplicité et une telle aisance que le menuisier en restât bouche bée. Fière de ne pas avoir à dépenser une fortune en réparation, le tenancier remercia chaleureusement Della. Cette table avait maintenant quelque chose en plus, un certain cachait. Il la dresserait pour ses plus riches clients.
Della reparti alors à la recherche du rescapé d'Esto. Après quelques pas, elle se demanda pourquoi son instinct l'avait mené dans ce village plutôt qu'un autre si ce n'était que pour manger. C'est à ce moment là qu'elle trébucha sur quelque chose. Quelque chose ou plutôt quelqu'un. En effet un homme que l'on pourrait croire sans un sou était assis sur le trottoir et pleurait. Non pas que Della lui ait fait mal dans sa chute mais d'une souffrance que peu de personne pourraient endurer. Il était ivre et sentait terriblement fort l'alcool. Rien qu'avec les émanations que produisait cette personne, Della eu crue que la tête lui tournait.
Elle s'excusa au près de l'homme, se présenta et lui demanda la source de son malheur. Il arrivait d'un village non loin d'ici qui venait de subir l'attaque d'un groupe de roux la veille même. Il en était le seul rescapé et avait dut abandonner sa femme et ses enfants. Ils l'ont laissé s'enfuir seul en ces mots

Il faut bien des survivant pour créer des légendes. Tu racontera ton histoire à qui voudra bien l'entendre et évite de boire pour oublier, ça ne marche pas.

Della lui demanda alors le nombre de personnes que contenait ce groupe de rouquins et réclama quelques précisions sur la manière dont s'était déroulée cette attaque.

Della lui demanda alors si ça l'interessait de boire un coup à la taverne du coin de la rue. Il accepta en lui faisant une remarque telle que "demande à un Exique si il veut de l'eau". Elle l'accompagna alors à la taverne. Une fois assis à une table et deux bières commandées, elle lui demanda les précisions nécessaires pour retrouver les rouquins. Un seul moyen lui était offert pour ce débarasser de cette histoire dans sa mémoire : il lui fallait la racconter pour qu'il puisse en faire son deuil.

Intimidée et ne voulant en aucun cas entrer en confrontation avec cette masse de muscles, Della laissa le payement sur le comptoir puis sortit accompagnée d'Horlon. Elle remercia l'homme pour ses précisions et lui souhaita bon courage.
Elle essaya alors de recouper les nouvelles informations qu'elle venait de reccueillir avec celles qu'elle possédait déjà. Le groupe de malfrats, si c'est bien eux les fautifs, ne brûlent pas les villages juste après leurs exactions. Elle avait à présent de nouvelles indications sur ces malfrats. Ils ne sont pas méthodiques. Pourtant Esto avait été brûlé soigneusement et tout n'était que poussière. Comment de mêmes individus pouvaient ils être en même temps méticuleux et non méthodique ? Et pourquoi reviendraient-ils sur les lieux de leurs méfaits pour tout brûler alors qu'ils auraient pu le faire avant de partir ? Il n'y avait qu'une seule solution et Della la craignait : que le groupe de rouquins ne soit pas les seuls dans cette affaire et que ce complice efface toute traces laissées derrière le groupe. Elle décida alors d'aller sur les lieux que lui avait décrit Horlon afin de récolter de nouveaux indices, espérant secrètement que l'effaceur, comme elle l'avait surnommé inconsciemment, ne soit pas encore passé.

Cette bande grisâtre ne pouvait être que de la fumée. Et sa mère lui avait toujours répété qu'il n'y a jamais de fumée sans feu. C'est donc l'arrivée du nétoyeur ! Della eut une montée d'adrénaline puis réfléchissa sur la manière de prendre ce nétoyeur la main dans le sac. Il lui fallait tout d'abord une arme pour se défendre. Mais où en trouver ? Sachant qu'elle devait être de retour avant la tombée de la nuit. Elle se souvint alors que près du potier se trouvait un forgeron. Elle partit donc à sa rencontre.

Une vingtaine de minutes plus tard, elle entra dans la forge. Le feu situé au fond de la pièce était allumé. Plusieures enclumes étaient disposées en demi-cercle autour du feu. Elles avaient chacunes un marteau différent dessus et un bac d'eau froide aux pieds. Della se tourna sur la droite et découvrit un mur remplit d'épées, de marteaux, de pelles. Quelques dagues étaient accrochées au milieu des autres armes. Une porte sur la gauche de la pièce s'ouvrit soudain. Le fogeron entra et lui demanda ce quelle souhaitait. Della demanda alors une épée assez légère pour que sa magnabilité se joigne avec perfection à son agilité.

Un instant de réflexion s'imposait. Il est vrai que ces épées sont chère mais en avait besoin pour se défendre. Bon maintenat il lui fallait choisir la bonne. Elle demanda alors au Forgeron si elle pouvait les essayer. Il acquiessa et l'emmena dans une petite salle à côté où se trouvaient 3 épouvantails rembourés d'une cotte de mailles et d'un casque.
Della prit la plus lourde des trois. Mais elle avait beau faire plus de dégats, elle était trop lourde pour qu'elle puisse la manier facilement. La seconde était parfaite. Della réussissa même à briser l'armure de l'épouventail.
"- Acceptez vous les onces de platine ?
- Oui, one dit donc dé oncé d'argint."
Elle lui confia l'once de platine et il lui rendit 18 onces d'argent et l'épée désirée.
Della le remercia et retourna au près des trois fermes.

Arrivée au hameau, elle regarda autour d'elle. Rien n'avait changé. Le nétoyeur n'était pas encore arrivé. Elle chercha donc un endroit où elle pourrait espionner le netoyeur en toute discrétion. Il y avait à côté de la plus petite des fermes un bosquet derière lequel Della tenait sans difficulté. Cependant un bosquet ne la cacherai pas si le nétoyeur commence par brûler la petite ferme. Elle chercha des yeux la cache adéquate, mais elle ne trouvait rien.
Della décida donc de la fabriquer elle même comme il lui restait un peu de temps avant la nuit. Elle alla chercher dans la grande ferme du bois et de la ficelle. Elle ramassa quelques feuillages au sol et commenca la construction.

[jet de dextérité]

Della s'était assoupis quelques heures et fut réveillé par un rayon de soleil qui venait illuminer un de ses yeux. Elle se remémora assez rapidement ce pourquoi elle avait dormis dehors. Quelque chose clochait. Rien n'avait brûlé. Une seule possiblité, le nétoyeur a été prévenu qu'elle l'attendrait en embuscade.
Mais qui a bien pu le prévenir ? Le forgeron n'avait pas été mis au courant de son plan. Ce ne pouvait être que le potiter qu'elle avait rencontré et qui lui avait indiqué le chemin.
Elle se rendit donc au four qu'elle avait passé pour venir au hameau.

"- Bonjour,"disait-il en s'essuyant le front,"que puis-je faire pour vous ?
- Bonjour, pouvez-vous me dire ce que vous savez sur les récentes attaques d'un groupe de roux sur des petits villages paysans ?"