(Quête) De deux choses l'une... Chapitre I
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Re: (Quête) De deux choses l'une... Chapitre I
Arja fit la moue, sentant ses lèvres se contracter de frustration, puis s'obligea à garder un air neutre. Elle inspira, puis souffla l'air par le nez de façon saccadée. Les larmes n'étaient pas loin de lui monter aux yeux... Elle ne ressentait plus de tensions extérieures, elle n'avait pas peur des deux autres, qui semblaient, malgré les apparences, bien plus proches d'elle qu'elle ne voulait l'admettre. Ce qui bougeait était en elle : elle s'était toujours sentie persécutée par ses paires, elle en avait développé un déni de ses besoins affectifs, de ses besoins sociaux, de ses besoins tout court. Jamais elle n'avait admis la vengeance par crainte d'un faux-espoir, car depuis sa plus tendre enfance, elle avait espéré la rédemption en vain. Elle agissait comme un miroir, réfléchissant son environnement sans se laisser traverser par lui. Elle évoluait de façon hermétique, parce que jusqu'à maintenant, la bulle était aussi cruellement étanche d'un côté que de l'autre.
Mais sa sphère était devenue poreuse, et l'extérieur envahissait son espace sans qu'elle ne puisse rétorquer quoi que ce soit. Elle se sentait dépassée par les évènements, alors que jusqu'ici, sa vie était tellement pauvre et simple qu'elle en maîtrisait la moindre seconde. Le plus dur était pour elle de s'avouer que depuis qu'elle avait ôté sa capuche, elle ne pouvait plus faire machine arrière.
"Eh bien, qu'as tu à ajouter à ça... ?" questionna Djzarko à l'adresse d'Arja, tout en joignant les mains, coudes sur la table, pour reposer son menton dessus. Il avait lâché son arbalète.
"Oui..."
Un tic nerveux agitait les deux dernières phalanges de chacun des doigts de sa main gauche, invisible pour les autres.
"Pour l'éloquence, on repassera..." commenta le dumkar d'un ton léger - si l'on peut parler d'un ton léger lorsqu'aucun humain n'a de voix plus grave que vous. Arja eut le mouvement de l'abdomen qui, de toute sa vie, était celui qui se rapprochait le plus du rire, mais qui ressemblait plutôt à un haut-le-coeur nauséeux, vue de l'extérieur. Il souleva légèrement sa tête, et celle-ci pivota jusqu'à ce que son visage ne fit face à Kithiara.
"Je ne sais pas comment tu l'a trouvée, mais tu as très bien fait..." il regarda Arja à nouveau, et posa ses deux paumes sur la table de bois brut qui lui faisait face. "Rends lui ses armes, cela me semble être la juste contrepartie pour t'avoir menée jusqu'à moi."
Arja s'exécuta. Lorsqu'elle fut face à la brune, lui tendant son matériel d'un geste simple et neutre, elle sentit une pointe de désapprobation naître en elle. Mais il n'était pas judicieux de s'opposer à ses nouveaux "amis" de façon aussi irréfléchie, et maintint son bras à l'équerre.
Mais sa sphère était devenue poreuse, et l'extérieur envahissait son espace sans qu'elle ne puisse rétorquer quoi que ce soit. Elle se sentait dépassée par les évènements, alors que jusqu'ici, sa vie était tellement pauvre et simple qu'elle en maîtrisait la moindre seconde. Le plus dur était pour elle de s'avouer que depuis qu'elle avait ôté sa capuche, elle ne pouvait plus faire machine arrière.
"Eh bien, qu'as tu à ajouter à ça... ?" questionna Djzarko à l'adresse d'Arja, tout en joignant les mains, coudes sur la table, pour reposer son menton dessus. Il avait lâché son arbalète.
"Oui..."
Un tic nerveux agitait les deux dernières phalanges de chacun des doigts de sa main gauche, invisible pour les autres.
"Pour l'éloquence, on repassera..." commenta le dumkar d'un ton léger - si l'on peut parler d'un ton léger lorsqu'aucun humain n'a de voix plus grave que vous. Arja eut le mouvement de l'abdomen qui, de toute sa vie, était celui qui se rapprochait le plus du rire, mais qui ressemblait plutôt à un haut-le-coeur nauséeux, vue de l'extérieur. Il souleva légèrement sa tête, et celle-ci pivota jusqu'à ce que son visage ne fit face à Kithiara.
"Je ne sais pas comment tu l'a trouvée, mais tu as très bien fait..." il regarda Arja à nouveau, et posa ses deux paumes sur la table de bois brut qui lui faisait face. "Rends lui ses armes, cela me semble être la juste contrepartie pour t'avoir menée jusqu'à moi."
Arja s'exécuta. Lorsqu'elle fut face à la brune, lui tendant son matériel d'un geste simple et neutre, elle sentit une pointe de désapprobation naître en elle. Mais il n'était pas judicieux de s'opposer à ses nouveaux "amis" de façon aussi irréfléchie, et maintint son bras à l'équerre.
Re: (Quête) De deux choses l'une... Chapitre I
Kithiara hésita, comme si le reste de sa vie dépendait de ce qu'elle allait faire. Elle était très mal à l'aise en présence de Arja, elle ne comprenait pas pourquoi outre les circonstances de leur rencontre, elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur la sensation étrange que lui provoquait sa présence. Elle réalisa alors que la blonde était là, devant elle, lui tendant ses armes, en train de la dévisager intensément.
Sans plus de commodité, Kithiara se saisit de ses wakizashis, le contact avec leur poignée fut d'un intense réconfort, c'était comme si elle en avait été séparée pendant toute une vie. Elle examina leur lame, s'assurant qu'il n'y avait aucun défaut le long de leur fil si aiguisé qu'elle pouvait découper un voile de soie en le laissant tomber sur le tranchant. Satisfaite, elle les rengaina dans son dos, les fourreaux étant placés croisés et vers le bas, ce dispositif lui permettait de les transporter en toute discrétion, et de les dégainer à une vitesse prodigieuse en cas de nécessité. Arja lui tendis ensuite son baudrier auquel était attachés les 2 gaines de ses arbalètes au niveau des hanches ainsi que 8 étuis fins -placés dans le bas du dos lorsque le baudrier était porté- où des petites flèches étaient glissées. La chasseresse s'en équipa, et posa les mains sur poignée des arbalètes dans leur gaine, contact doux et rassurant.
La blonde sortit ensuite de sa poche 2 couteaux que Kithiara s'empressa de remettre à leur place, dans son brassard et sa botte droite. Elle put voir du coin de l’œil Djzarko esquisser un sourire amusé. Arja fixa la brune pendant un moment, comme si elle attendait un remerciement, mais pourquoi Kithiara devrait-elle la remercier, c'était son armement dont elle l'avait privée, il était normal qu'elle le lui restitue, elle n'avait nul besoin de la remercier pour ça.
Arja lui avait demandé de la mener à une connaissance, elle l'avait fait, maintenant qu'allait-il se passait ? Kithiara avait déjà réfléchit aux événements qui pourraient s'en suivre de cet entretient. La chasseresse était une louve solitaire, elle ne voulait pas d'une personne en qui elle n'avait pas confiance dans ses pattes, elle ne voulait pas non plus lui devoir quoi que se soit. Peut-être devait-elle la laisser aux soins de Djzarko, mais qu'allait-il en faire ? La brune n'était même pas sure de ce que voulait vraiment cette étrange blonde.
Que pouvait bien désirer une jeune femme ayant été seule et persécutée toute sa vie ? La réponse était simple et évidente, elle avait besoin de l'affection qu'elle n'avait jamais eu, besoin d'une famille. Malgré l'animosité rongeant Kithiara envers Arja, elle ne pouvait nier ressentir une certaine compassion, probablement parce que la situation précaire et malheureuse de cette jeune blonde lui rappelait constamment qu'elle aussi était orpheline, que sa famille lui avait été prise, que pire encore, elle ne se souvenait même pas d'eux, qu'elle n'avait aucune attache en se monde, aucun "chez sois" dont elle pouvait rêver se blottir au chaud durant les nuit glaciale passée dehors. Elle comprenait ce que ressentait Arja dans le fond, mais n'arrivait pas admettre ressentir de la sympathie pour elle.
Finalement, la chasseresse demanda :
"Qu'attend-tu de nous exactement ?"
Sans plus de commodité, Kithiara se saisit de ses wakizashis, le contact avec leur poignée fut d'un intense réconfort, c'était comme si elle en avait été séparée pendant toute une vie. Elle examina leur lame, s'assurant qu'il n'y avait aucun défaut le long de leur fil si aiguisé qu'elle pouvait découper un voile de soie en le laissant tomber sur le tranchant. Satisfaite, elle les rengaina dans son dos, les fourreaux étant placés croisés et vers le bas, ce dispositif lui permettait de les transporter en toute discrétion, et de les dégainer à une vitesse prodigieuse en cas de nécessité. Arja lui tendis ensuite son baudrier auquel était attachés les 2 gaines de ses arbalètes au niveau des hanches ainsi que 8 étuis fins -placés dans le bas du dos lorsque le baudrier était porté- où des petites flèches étaient glissées. La chasseresse s'en équipa, et posa les mains sur poignée des arbalètes dans leur gaine, contact doux et rassurant.
La blonde sortit ensuite de sa poche 2 couteaux que Kithiara s'empressa de remettre à leur place, dans son brassard et sa botte droite. Elle put voir du coin de l’œil Djzarko esquisser un sourire amusé. Arja fixa la brune pendant un moment, comme si elle attendait un remerciement, mais pourquoi Kithiara devrait-elle la remercier, c'était son armement dont elle l'avait privée, il était normal qu'elle le lui restitue, elle n'avait nul besoin de la remercier pour ça.
Arja lui avait demandé de la mener à une connaissance, elle l'avait fait, maintenant qu'allait-il se passait ? Kithiara avait déjà réfléchit aux événements qui pourraient s'en suivre de cet entretient. La chasseresse était une louve solitaire, elle ne voulait pas d'une personne en qui elle n'avait pas confiance dans ses pattes, elle ne voulait pas non plus lui devoir quoi que se soit. Peut-être devait-elle la laisser aux soins de Djzarko, mais qu'allait-il en faire ? La brune n'était même pas sure de ce que voulait vraiment cette étrange blonde.
Que pouvait bien désirer une jeune femme ayant été seule et persécutée toute sa vie ? La réponse était simple et évidente, elle avait besoin de l'affection qu'elle n'avait jamais eu, besoin d'une famille. Malgré l'animosité rongeant Kithiara envers Arja, elle ne pouvait nier ressentir une certaine compassion, probablement parce que la situation précaire et malheureuse de cette jeune blonde lui rappelait constamment qu'elle aussi était orpheline, que sa famille lui avait été prise, que pire encore, elle ne se souvenait même pas d'eux, qu'elle n'avait aucune attache en se monde, aucun "chez sois" dont elle pouvait rêver se blottir au chaud durant les nuit glaciale passée dehors. Elle comprenait ce que ressentait Arja dans le fond, mais n'arrivait pas admettre ressentir de la sympathie pour elle.
Finalement, la chasseresse demanda :
"Qu'attend-tu de nous exactement ?"
Gojira- Membre confirmé
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Re: (Quête) De deux choses l'une... Chapitre I
Cette question résonna en Arja comme pour lui indiquer de la façon la plus douloureuse possible qu'elle n'avait aucune idée précise en tête, qu'elle était perdue, et, qu'actuellement, elle se sentait vide.
"Je..." répéta la jeune femme.
Elle eut une sensation désagréable à la surface des jambes, comme si le fait de rester debout et statique aussi longtemps les lui faisait gonfler - ce qui n'était bien entendu qu'une impression. Elle aurait voulu que quelqu'un n'embraye, finisse sa phrase, ou rompe le silence pour une quelconque raison, mais les deux autres attendaient la réponse à la question de Kithiara, et ils n'étaient que trois dans la pièce.
"Je ne sais pas..." confessa-t-elle, tâchant de prendre l'air le plus neutre possible, comme si elle débitait une banalité. Un silence gênant s'installa. Djzarko haussa mollement un sourcil, ce qui amplifia à la gêne d'Arja. Mais au bout de quelques secondes, ses yeux se plissèrent, et tout lui sembla plus clair.
"En fait... si. Je ne sais pas comment me débarrasser de cet air méprisant sur tous les visages. Je suis venue ici parce que personne ne m'avait aperçu depuis des années, et que celle-là (elle pointa Kithiara de son long index blanc), celle-là m'a vue. Et elle m'a amenée ici, me promettant, pour sauver sa vie, que je n'aurai plus à supporter ça. Je ne veux pas me venger, je veux inverser le cours des choses..." Sa voix fluette et tranchante s'éteignit avec une touche de cynisme.
"Hm, alors il va falloir travailler pour moi, ma petite. Considère notre intérêt à ton égard comme un avant-goût de ce que je peux te donner à travers une nouvelle image." Il inspira et reprit : "en fait, je sais déjà ce que tu vas faire pour moi en guise de première mission. Tu vas aller chercher des champignons fluorescents dans les cavernes du Nord, il m'en faudra bien plusieurs carrioles. Tu les amèneras à Kithiara, qui t'attendra à Liuslunn après avoir fait un petit travail... Kithiara ; il tourna la tête vers elle ; reviens me voir demain à l'aube. Maintenant, vous pouvez sortir."
Cette dernière invitation sonna comme un ordre.
"Je..." répéta la jeune femme.
Elle eut une sensation désagréable à la surface des jambes, comme si le fait de rester debout et statique aussi longtemps les lui faisait gonfler - ce qui n'était bien entendu qu'une impression. Elle aurait voulu que quelqu'un n'embraye, finisse sa phrase, ou rompe le silence pour une quelconque raison, mais les deux autres attendaient la réponse à la question de Kithiara, et ils n'étaient que trois dans la pièce.
"Je ne sais pas..." confessa-t-elle, tâchant de prendre l'air le plus neutre possible, comme si elle débitait une banalité. Un silence gênant s'installa. Djzarko haussa mollement un sourcil, ce qui amplifia à la gêne d'Arja. Mais au bout de quelques secondes, ses yeux se plissèrent, et tout lui sembla plus clair.
"En fait... si. Je ne sais pas comment me débarrasser de cet air méprisant sur tous les visages. Je suis venue ici parce que personne ne m'avait aperçu depuis des années, et que celle-là (elle pointa Kithiara de son long index blanc), celle-là m'a vue. Et elle m'a amenée ici, me promettant, pour sauver sa vie, que je n'aurai plus à supporter ça. Je ne veux pas me venger, je veux inverser le cours des choses..." Sa voix fluette et tranchante s'éteignit avec une touche de cynisme.
"Hm, alors il va falloir travailler pour moi, ma petite. Considère notre intérêt à ton égard comme un avant-goût de ce que je peux te donner à travers une nouvelle image." Il inspira et reprit : "en fait, je sais déjà ce que tu vas faire pour moi en guise de première mission. Tu vas aller chercher des champignons fluorescents dans les cavernes du Nord, il m'en faudra bien plusieurs carrioles. Tu les amèneras à Kithiara, qui t'attendra à Liuslunn après avoir fait un petit travail... Kithiara ; il tourna la tête vers elle ; reviens me voir demain à l'aube. Maintenant, vous pouvez sortir."
Cette dernière invitation sonna comme un ordre.
Re: (Quête) De deux choses l'une... Chapitre I
Kithiara adressa un regard de reproche à Djzarko du coin de l’œil, il était un homme qui avait l'habitude de commander, et il avait tendance à se comporter ainsi avec tout le monde et avait également tendance à oublier qu'il n'était en aucun cas le supérieur de la jeune brune, seulement son associé qui lui fournissait des contrats. Ou du moins c'était ce qu'elle se persuadait. Alors que Arja tournait les talons vers la sortie presque à regret semblait-il, Kithiara ne bougea pas, fixant intensément le Dumkar. Il lui renvoya un regard catégorique et qui aurait même put être perçut comme menaçant. La blonde se retourna, et avant qu'elle ne dise quoi que se soit, Djzarko l'invita à les laisser seuls, ce qu'elle fit après une brève hésitation.
La porte se referma presque sans bruit malgré son poids plus que conséquent.
Les deux individus restés seuls se dévisagèrent un moment, le silence était pesant, mais plein de sens. Kithiara lui faisait comprendre qu'elle ne tolérait pas qu'il la prenne pour une de ses subordonnés serviles, et lui en retour lui rappelait qu'elle ne devait pas oublier quelle était sa place. C'était lui ici qui donnait les contrat, et elle qui faisait le travail, en un sens il était son supérieur. Mais la chasseresse était une femme qui ne supportait pas recevoir des ordres. C'était un aspect de sa personnalité qui agaçait un peu le Dumkar par moment, mais qu'il appréciait également. Il s'était déjà surpris à plusieurs reprises à désirer cette tigresse farouche, c'était d'ailleurs probablement parce qu'elle était indomptable qu'il la convoitait. Les hommes désirent ce qu'il ne peuvent avoir. Quoique en ce qui concernait la chasseresse, il savait qu'elle n'était pas insaisissable pour lui, il savait ce qu'il lui inspirait, qu'elle fantasmait à chacune de leur rencontre qu'il ne l'attrape et la prenne sur son bureau avec toute l'agressivité et la passion qui couvait en lui. Mais cela n'était pas dans l'intérêt de leurs affaires.
Finalement, Kithiara rompit le silence :
"Tu compte en faire une chasseuse de prime à ta solde ?"
"Pas forcément, mais pourquoi pas. Elle a du potentiel, et je pense qu'elle est fiable, elle n'a juste jamais connu quiconque en qui elle pouvait avoir confiance, elle est d'un naturel très méfiant, voir même paranoïaque, mais je la pense intègre. Il faut juste qu'elle apprenne à nous faire confiance, et surtout à se faire confiance."
Kithiara ne trouva rien à redire, elle avait toujours eu foi au jugement de Djzarko, s'il la pensait fiable, elle s'y accommoderait, mais elle ne comptait pas accorder sa confiance à cette blondinette de si tôt, elle allait devoir le mériter.
"Et ton affaire personnelle ? comment cela se présente ?" s'enquit le Dumkar.
"Je touche au but, j'aurais tôt fais de trouver sa trace, et quand je l'aurais trouvé..." Kithiara s'interrompit, comme si d'un seul coup une peur indicible s'emparait d'elle. "j'espère pouvoir enfin éclaircir une très grande zone d'ombre. Cela pourrait peut-être même m'ouvrir la porte vers la vérité."
Un frisson lui parcourut l'échine. C'était ce qu'elle désirait le plus au monde, découvrir la vérité... C'était même la seule véritable raison qui la poussait à continuer... Mais découvrir la vérité la terrorisait également. Elle avait terriblement peur de ce qu'elle pouvait trouver. Une foi que le mystère se dissiperait, que deviendra t-elle ? serait-elle même prête à accepter ce qu'elle pouvait découvrir ? En un sens, ne pas savoir mais cherchant à le découvrir, cela lui procurait la plus grande source de motivation qu'elle n'ait jamais eu. Mais plus elle se rapprochait du but, plus elle avait peur de ce qu'elle allait trouver...
Djzarko sentit son malaise. Il se leva, marcha vers elle d'un pas lourd mais néanmoins assuré, et la pris dans ses bras, un geste tendre qui la pris totalement au dépourvu, au point qu'elle resta inerte sans savoir comment réagir pendant plusieurs secondes. Il était indéniable que après toutes ses années à se côtoyer, tout les dangers et les épreuves qu'ils avaient traversés ensemble, ils avaient noués des liens forts. Il était la seul personne que Kithiara pouvait considérait comme un ami, outre son désir charnel envers lui. Mais malgré ce lien, ils s'efforçaient de garder des distances, limitant leurs relation au plan professionnel, sauf à quelques rares occasions, comme se soir là.
Kithiara se surpris à apprécier cette étreinte, elle qui pourtant n'était pas particulièrement câline. Elle se rendit compte qu'il n'y avait pas de place pour les sentiments affectifs dans sa vie, ou plutôt que ELLE ne laissait aucune place aux sentiments affectifs. Elle n'avait jamais connue l'amour, ne s'était jamais réellement attachée à qui que se soit, et parfois, lors de rares moments de vulnérabilité où le poids des émotions ne pouvait plus être contenu, elle se rendait compte qu'elle manquait cruellement d'affection. Mais elle s'interdisait tout ce qui pouvait interférer entre elle et sa quête personnelle. Rien ne devait se mettre en travers du chemin de la vérité.
Au bout de quelques instants, Djzarko la repoussa délicatement, lui adressa un sourire chaleureux -événement aussi rare et éphémère qu'une éclipse solaire- et lui dit d'une voix se voulant apaisante :
"Va te reposer, tu en as besoin."
Kithiara esquissa ce qui ressemblait vaguement à un sourire las -ses lèvres n'étant pas habituer à se genre d’interaction- et se retira. Elle pris une profonde inspiration, se redressa et ouvrit la porte. Elle s'interrompit, se retourna, planta son regard redevenu sombre comme une nuit d'orage dans les yeux obscure du Dumkar et lui annonça avec son intonation assurée et autoritaire habituel :
"Je passerais te voir demain matin."
Elle referma la porte et s'engagea dans le couloir, ses mains crispées sur les poignées de ses arbalètes de poing.
La porte se referma presque sans bruit malgré son poids plus que conséquent.
Les deux individus restés seuls se dévisagèrent un moment, le silence était pesant, mais plein de sens. Kithiara lui faisait comprendre qu'elle ne tolérait pas qu'il la prenne pour une de ses subordonnés serviles, et lui en retour lui rappelait qu'elle ne devait pas oublier quelle était sa place. C'était lui ici qui donnait les contrat, et elle qui faisait le travail, en un sens il était son supérieur. Mais la chasseresse était une femme qui ne supportait pas recevoir des ordres. C'était un aspect de sa personnalité qui agaçait un peu le Dumkar par moment, mais qu'il appréciait également. Il s'était déjà surpris à plusieurs reprises à désirer cette tigresse farouche, c'était d'ailleurs probablement parce qu'elle était indomptable qu'il la convoitait. Les hommes désirent ce qu'il ne peuvent avoir. Quoique en ce qui concernait la chasseresse, il savait qu'elle n'était pas insaisissable pour lui, il savait ce qu'il lui inspirait, qu'elle fantasmait à chacune de leur rencontre qu'il ne l'attrape et la prenne sur son bureau avec toute l'agressivité et la passion qui couvait en lui. Mais cela n'était pas dans l'intérêt de leurs affaires.
Finalement, Kithiara rompit le silence :
"Tu compte en faire une chasseuse de prime à ta solde ?"
"Pas forcément, mais pourquoi pas. Elle a du potentiel, et je pense qu'elle est fiable, elle n'a juste jamais connu quiconque en qui elle pouvait avoir confiance, elle est d'un naturel très méfiant, voir même paranoïaque, mais je la pense intègre. Il faut juste qu'elle apprenne à nous faire confiance, et surtout à se faire confiance."
Kithiara ne trouva rien à redire, elle avait toujours eu foi au jugement de Djzarko, s'il la pensait fiable, elle s'y accommoderait, mais elle ne comptait pas accorder sa confiance à cette blondinette de si tôt, elle allait devoir le mériter.
"Et ton affaire personnelle ? comment cela se présente ?" s'enquit le Dumkar.
"Je touche au but, j'aurais tôt fais de trouver sa trace, et quand je l'aurais trouvé..." Kithiara s'interrompit, comme si d'un seul coup une peur indicible s'emparait d'elle. "j'espère pouvoir enfin éclaircir une très grande zone d'ombre. Cela pourrait peut-être même m'ouvrir la porte vers la vérité."
Un frisson lui parcourut l'échine. C'était ce qu'elle désirait le plus au monde, découvrir la vérité... C'était même la seule véritable raison qui la poussait à continuer... Mais découvrir la vérité la terrorisait également. Elle avait terriblement peur de ce qu'elle pouvait trouver. Une foi que le mystère se dissiperait, que deviendra t-elle ? serait-elle même prête à accepter ce qu'elle pouvait découvrir ? En un sens, ne pas savoir mais cherchant à le découvrir, cela lui procurait la plus grande source de motivation qu'elle n'ait jamais eu. Mais plus elle se rapprochait du but, plus elle avait peur de ce qu'elle allait trouver...
Djzarko sentit son malaise. Il se leva, marcha vers elle d'un pas lourd mais néanmoins assuré, et la pris dans ses bras, un geste tendre qui la pris totalement au dépourvu, au point qu'elle resta inerte sans savoir comment réagir pendant plusieurs secondes. Il était indéniable que après toutes ses années à se côtoyer, tout les dangers et les épreuves qu'ils avaient traversés ensemble, ils avaient noués des liens forts. Il était la seul personne que Kithiara pouvait considérait comme un ami, outre son désir charnel envers lui. Mais malgré ce lien, ils s'efforçaient de garder des distances, limitant leurs relation au plan professionnel, sauf à quelques rares occasions, comme se soir là.
Kithiara se surpris à apprécier cette étreinte, elle qui pourtant n'était pas particulièrement câline. Elle se rendit compte qu'il n'y avait pas de place pour les sentiments affectifs dans sa vie, ou plutôt que ELLE ne laissait aucune place aux sentiments affectifs. Elle n'avait jamais connue l'amour, ne s'était jamais réellement attachée à qui que se soit, et parfois, lors de rares moments de vulnérabilité où le poids des émotions ne pouvait plus être contenu, elle se rendait compte qu'elle manquait cruellement d'affection. Mais elle s'interdisait tout ce qui pouvait interférer entre elle et sa quête personnelle. Rien ne devait se mettre en travers du chemin de la vérité.
Au bout de quelques instants, Djzarko la repoussa délicatement, lui adressa un sourire chaleureux -événement aussi rare et éphémère qu'une éclipse solaire- et lui dit d'une voix se voulant apaisante :
"Va te reposer, tu en as besoin."
Kithiara esquissa ce qui ressemblait vaguement à un sourire las -ses lèvres n'étant pas habituer à se genre d’interaction- et se retira. Elle pris une profonde inspiration, se redressa et ouvrit la porte. Elle s'interrompit, se retourna, planta son regard redevenu sombre comme une nuit d'orage dans les yeux obscure du Dumkar et lui annonça avec son intonation assurée et autoritaire habituel :
"Je passerais te voir demain matin."
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