(Quête) Un os dans le potage, Chapitre 2

Un cri alerta les deux forgerons, encore dans la cour de la forge, isolée du reste du village par une enceinte laquelle étaient adossées la maison, la forge et la remise. C'était une voix de femme, stridente, interrompue de manière brusque. Azrian fronça les sourcils. Il portait dans ses tripes la tacite angoisse que les récents évènements avaient réveillé chez tout être sains d'esprit. Avec un air anxieux sur son visage usé, il alla jusqu'au portail, passant devant la porte de sa demeure, à laquelle sa femme se tenait, tout aussi alertée.

En arrivant à hauteur de l'allée principale du village, les deux hommes furent rassurés de voir que la raison du cri n'était qu'un pot cassé. La vingtaine de personnes qui avait accouru, certains armes à la main, se détendit. Il se regardèrent avec des airs amusés ou gênés. Quelque chose ne tournait plus rond chez les habitants. La pauvre maladroite était rouge de honte et ramassait les tessons ; qu'en temps normal, n'importe qui aurait laissé sur le chemin.

Faux-espoir ? Le malaise revint au galop quand Tadhg arriva en courant, jaillissant de la forêt tel un farfadet géant. Il essaya de parlait à l'assemblée, mais son corps le força à reprendre son souffle, ne produisant qu'un hoquet qui manqua de le faire s'étouffer. Il perdit quelques dizaines de secondes en une quinte de toux sèche, s'ébroua et annonça d'une voix clair et légèrement grave que peu avaient entendu que quelque chose arrivait, qu'il fallait mettre les femmes et les enfants en sécurité. Un vent de panique souffla.

PX (survivre) : 120 PX
PX (sauver Helouri) : 450 PX

Alrun comprit que si il ne faisait rien, le village était perdu.
"-Du calme, prévenez tout le monde, envoyez les femmes et les enfants à Roparz, et demandez-y du renfort ! (c'était le village le plus proche, et par conséquent, celui avec lequel n'importe qui à Helouri avait un lien quelconque, famille, ami etc...)
Que tout le monde prenne une arme ! Que chacun soit prêt à défendre sa vie et son village !"
Le groupe se dispersa immédiatement, en un moment aussi critique, les villageois était prêt à suivre n'importe quel visage familier. Alrun courut chez lui, il briefa brièvement son père, et récupéra son épée. Quand il sortit, il vit des femmes et des enfants rassemblés qui se dirigeaient vers la sortie nord du village, l'endroit opposé de la direction par laquelle Tadhg était arrivé. Il vit aussi un attroupement d'hommes, tous armés de ce qu'ils avaient pu trouver. Il se joint au groupe pour écouter Tadhg qui expliquait ce qu'il avait vu.
"-Ces fous encapuchonnés ! Ils viennent, je n'ai pas vu leur nombre exact, mais ils sont autrement plus nombreux que lors de notre dernière rencontre avec eux ! Ils sont armés et ne viennent surement pas discuter !"
Alrun s'avança, suivit de son père et d'Arzian, qui les avait rejoints.
"-Alors il faut être prêts à les recevoir ! D'où viennent-ils ?
-Du sud-ouest.
-Nous devons nous organiser ! dit Alrun, son père prit la suite.
-Le gros des hommes, à l'entrée Sud ! Des sentinelles autour du village pour déjouer une tentative de prise à revers ! Allons-y ! Hardi !"
Tous obéirent, et rapidement, Alrun se retrouva à l'entrée sud avec le gros des forces. Ils attendirent alors quelques minutes, puis ils virent au loin des formes habillées de manière similaire aux Hytis.
"-Ce sont eux ! cria quelqu'un."
La peur des villageois était palpable, mais leur détermination aussi. La seule chose pouvant rendre un Septan dangereux était de menacer sa ferme ou son village, et dans la situation actuelle, les deux étaient en danger.
Près de quatre-vingt villageois armés de haches, de faux, de marteaux et de petites lames observaient l'ennemi approcher, lentement mais surement. Alrun tira son épée et se mit en garde quand les hytis furent à cinquante mètre.
Ils marchaient sabre au clair, les visages toujours cachés par leurs masques. Ils étaient presque au contact des Septans...
La bataille éclata. Les premiers hommes masqués, qui devait bien être cinquante en tout, avaient engagés les fermiers, et Alrun, en première ligne, abattit son épée sur l'adversaire qui s'offrait à lui.
[Jet de dextérité Alrun vs jet d'agilité Hyti, jet de force Alrun vs Jet de constitution hyti]

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#1 'Osselet' : 1, 1, 1, 2, 2, 2, 1, 1, 1

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#2 'Osselet' : 2, 1, 2, 2, 1

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#3 'Osselet' : 2, 2, 2, 1, 2, 1, 1, 2

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#4 'Osselet' : 1, 1, 2, 1, 1, 2, 1

Les hommes en question ne différaient qu'en deux choses des précédents : leurs masques étaient à moitié rouges, et ils avaient à la main gauche des katars effilés.

Force physique : 7
Force mentale : 9
Empathie : 2
Constitution : 7
Instinct : 6
Agilité : 6
Logique : 8
Dextérité : 9
Perception : 7
Perks :
Épées (pro) : +1 à toutes les séries, parades incluses
Combat 2 armes (pro) : deux attaques (-1 à toutes les séries d'attaque)
Tactique (pro) : réduit l'impact des conditions de combat handicapantes, augmente l'impact des conditions favorables

Ils utilisent toujours la parade plutôt que l'esquive sauf s'ils ne peuvent pas faire autrement.

Tu peux gérer le combat en solo contre celui là. Dès que la situation tourne à ton désavantage, préviens moi.

Les attaquants semblaient aussi plus sûrs d'eux, et avoir plus d'aisance dans leurs mouvements.
[Jet de déxtérité du hyti, jet de constitution]

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#1 'Osselet' : 1, 1, 2, 1, 1, 2, 1, 1, 1

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#2 'Osselet' : 2, 2, 2, 2, 2, 1, 1

Au moment où Alrun pensait toucher son adversaire, il para dans une psition peu naturelle et sans doute inconfortable et dévia la lame du forgeron en jetant son bras devant lui, mais au lieu de se retrouver dans une position où il serait désavantagé, il tourna sur lui même en une pirouette et frappa Alrun de manière circulaire.
[Jet de dextérité hyti vs Jet de dextérité Alrun, Jet de force Hyti vs jet de constitution Alrun]

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#1 'Osselet' : 2, 1, 1, 1, 2, 1, 1, 1, 1

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#2 'Osselet' : 1, 2, 2, 2, 1, 2, 1, 2, 1

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#3 'Osselet' : 2, 2, 1, 1, 1, 1, 1

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#4 'Osselet' : 1, 1, 2, 1, 1, 2, 1, 1, 1

Le mouvement circulaire donna plus de force au coup de l'homme masqué, il entailla profondément le ventre d'Alrun horizontalement sur environ vingt-cinq centimètre, Alrun sentit la douleur monter en lui.
[Jet de force mentale pour résister à la douleur, difficulté 3]

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'Osselet' : 2, 1, 1, 2, 2, 1

La douleur plia Alrun en deux, il mit un genou à terre et s'aida de son épée comme d'une canne pour ne pas tomber complètement à plat ventre. Il leva les yeux en direction de son adversaire qui prit son temps avant de lever son sabre pour achever son adversaire.
[Jet de fluanhi pour ne pas mourir]

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'Osselet' : 1, 1, 2, 2

Alrun savait qu'il était fini, mais il voulait mourir dignement, il se redressa au maximum et regarda son bourreau dans les yeux.
La satisfaction dans les yeux du hyti donna l'impression que son masque allait sourire, mais au moment de frapper, après s'être longuement délecté de l'impuissance de sa victime, un villageois en difficulté recula sur lui, ils trébuchèrent tout deux, et Alrun en profita pour rouler en arrière, derrière la ligne de défense des villageois. Juste avant que le mur d'hommes se referme sur lui, il vit son ennemi empaler le villageois, c'était un des deux trentenaires bavards qui l'avait accompagné lors de l'expédition pour retrouver le cadavre. Mais la douleur l'emporta et il s'évanouit...
Pour reprendre ses esprits quelques minutes plus tard, la seule chose qu'il vu fut le visage de sa soeur.
"Sed... Sedna."
Elle l'aida à clopiner laborieusement jusqu'à leur maison et Alrun perdit de nouveau connaissance.

L'odeur de la chair brûlée fit sursauter le jeune forgeron. Face à lui, le doux visage de sa soeur arborait un rictus effroyable. La pauvre était immobile, tétanisée, tellement ce qu'elle vivait devait être insupportable. Vivait ? Sa peau froide, ses membres enflés, elle n'était plus qu'un cadavre, déjà rigide, appuyé contre l'abdomen douloureux et suintant d'Alrun. Il se dégagea, et se rendit compte qu'une vive douleur animait son pied droit, et le retirant, il se rendit compte dans son mouvement qu'il était à la base d'un pile de cadavre qui prenait feu petit à petit. La brûlure n'était rien en comparaison de ce qui lui barrait le ventre. En tentant de se relever, il retomba à la base de la pyramide morbide.

Face à lui, l'intégralité des habitants d'Helouri gisait. Il reconnaissait Tadhg, le deuxième bavard, son père, sa soeur. Un poignet qu'il connaissait bien dépassait, portant le bracelet fétiche de sa mère. Derrière cette immondice, la chaume était embrasée, elle aussi.

Alrun resta alors étendu là, il n'essaya même pas de se relever. Il finirait bien par mourir, comme tout les autres. Il ne voulait pas vivre sans sa famille, sans ses amis, sans son village qui lui était si cher. Maintenant que tout cela avait disparut, il voulait disparaître avec. Il attendit donc, plusieurs heures, la souffrance le tenaillait, souffrance à laquelle s'ajouta la soif, puis la faim, mais la mort ne voulait pas venir. Puis, il vit au coin de son champ de vision, un chaton effrayé, qui tentait désespérément de réveiller sa maîtresse, et ce dernier petit être vivant lui fit reprendre courage, il rampa jusqu'à l'animal apeuré et le pris dans ses bras, le félin fut d'abord surpris, puis fut rassuré par ces bras protecteurs et ronronna.
Alors, Alrun tenta de se relever.
[Jet de force mentale, difficulté 3]

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'Osselet' : 1, 1, 1, 1, 1, 2

Rien à faire, la douleur l'empêchait de tenir sur ses deux jambes, alors il resta étendu là, le chaton blotti contre lui qui somnolait en ronronnant, insouciant, inconscient du malheur qui s'était abattu. Alrun hurla alors de désespoir, le chaton, surpris, plata ses griffes dans le bras d'Alrun, qui n'y prêta pas la moindre attention. Alors, sa voix dérailla et il ne put plus émettre un son, il était sans doute aphone...
Il entendit alors :
"-C'était... la voix de... l'apprenti du forgeron !
-Oui ! Al la frappe ! Celui qui passe ses journées à frapper sur son enclume !"
Les voix s'approchèrent alors :
"-Il est là !"
Alrun perdit à nouveau connaissance, les chaton dans les bras, et un visage vaguement familier qui le regardait en s'approchant.

Il reprit alors connaissance dans un endroit à la fois familier, toutes les maisons septanes se ressemblaient, mais il lui semblait ne jamais être venu dans celle-ci. Sa blessure lui faisait moins mal, et elle semblait avoir été lavée et pansée, il se sentait bien dans ce lit douillet, et il sentit le chaton, endormi, toujours contre lui. Il leva tout d'un coup la tête, miaula, et ronronna.
Une voix se fit entendre : "Alors ! Enfin réveillé ?"
C'était une voix forte, grave et familière. Alrun tourna la tête et reconnu le bûcheron du village voisin, avec qui il traitait souvent, la forge nécessitant beaucoup de bois.
"J'imagine que tu as faim ?"
C'était vrai, son ventre le tiraillait, et pas seulement à cause de sa blessure, et sa gorge était plus sèche qu'elle ne l'avait jamais été.
"Oui... et soif si je puis me permettre..."
"Tu peux !"
Il farfouilla dans ce qui semblait être son garde manger, et pendent ce temps, une femme grande aux cheveux châtains clairs et aux yeux noisettes entra, la femme du bûcheron.
"Ah ! Tu es réveillé ! J'espère que ça ne te fait pas trop mal, dit-elle en désignant son ventre, ta blessure est très sérieuse !"
Alrun posa alors la main sur son ventre et comme si ce contact lui rendit la mémoire, tout ce qui s'était passé lui revint en mémoire, et pour finir, la vision de toute sa famille morte... Non pas toute...
"Rhys ! Où est Rhys, il n'était pas parmi les cadavres !"
Rhys était son jeune frère de seize ans, le seul qu'il était sur de ne pas avoir vu mort.
"Non... Je suis désolé, tu es le seul survivant avec ce chaton..."
La voix douce de la femme ne le réconforta pas du tout, il n'avait plus rien, la forge était sans doute détruite, sa maison aussi, tout le village massacré... Il regarda autour de lui, tout ce qui restait de ses affaires était son épée, il ne portait même plus ses vêtements, sans doutes brûlés et déchirés...
Il devina alors la seule chose qui lui permettrait de ne pas perdre pied et devenir fou, se venger, retrouver les hytis, les tuer un par un, démanteler leur secte, ils ne feraient plus de mal à personne !
Il pensa que c'était tristement banal comme histoire, mais il décida une chose, il ne deviendrait pas une espèce d’engeance dépressive et taciturne, non, ce serait laisser gagner le malheur. Quel intérêt d'avoir survécu si c'était pour se laisser gâcher la vie ?
Il sourit à cette idée, ce qui sembla étonner ses hôtes, en les voyant, il se rappela qu'on lui avait posé une question.
"Euh, oui, non ça va. Depuis combien de temps suis-je endormi ?"
"Deux jours, et si tu ne veux pas mourir d'inanition, mange ça !"
Le bûcheron posa un grand bol de soupe chaude avec des morceaux de lard.
"Merci"
"C'est normal ! Maintenant je vais prévenir que tu t'es réveillé."
Il sortit de la maison. Sa femme le regarda fixement, Alrun la trouva très belle...
"Que... Quelles nouvelles des attaquants depuis deux jours ?"
En posant sa question Alrun renversa un peu de soupe sur sa barbe naissante, qu'il essuya d'un revers de main maladroit.
"Rien... Tout le pays est au courant, une milice a été mise en place, tout le monde est en alerte, mais... rien, il se sont évaporés."
Alrun ne dit rien. Il pensa qu'il devrait voyager pour retrouver ceux qu'il considérait maintenant comme ses pires ennemis.
"Est-ce qu'il y avait une pipe dans mes vêtements ?"
"Oui"
La femme la lui donna, elle était brisée, Alrun la remit dans la sacoche et décida de la garder, c'était un indice à garder pour Les retrouver.
Après avoir mangé, il finit par se rendormir.