Premier contact
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Premier contact
Pour l'anniversaire de mon bien cher père, ma mère m'avait demander d'aller cueillir des olivnas, les petites baies rouge dont il raffolait et qui parfumaient si bien les plats. Le seul buisson à ma connaissance se situait à dix lieux de là, juste au pied de la montagne glaciaire, si bien que je partit de bonne heure, bien équipée comme à mon habitude. Mes longs cheveux roux attachés en queue de cheval, je portait ma tunique la plus saillante et la plus confortable afin de ne pas entraver mes mouvements, déjà ralentis par mon lourd paquetage. Par mesure de précautions, j'avais pris soin de dissimuler deux couteaux à l'intérieur de mon décolleté. Je partit donc vers 3 heures du matin et arrivait sous un soleil flamboyant après plusieurs heures de marche. Une exclamation de surprise m'échappa alors... sur le buisson pourtant inconnu du reste du village, toutes les baies avaient disparu.
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Re: Premier contact
Après un petit moment, la douce rousse reprit le dessus sur son désarroi et c'est alors qu'elle se rendit compte que des traces désavouaient le coupable, dans la boue parsemée de basses fougères qui encerclait le buisson en question : de grosses traces d'un oliphe, sorte de renne de ces contrées... et ce n'était pas tant un problème puisqu'il était connu pour une propriété étrange : si d'ordinaire, la bile d'estomac est âcre et provoque la nausée, celle de l'oliphe est fruitée et sucrée, et réputée pour assaisonner les plats des grands nobles hytis. Ce serait un cadeau parfait pour son père que de lui ramener une pâte de baies prédigérées, bien que l'idée put paraître incongrue à un observateur étranger.
(Quête) Baies prédigérées d'anniversaire
Objectif : trouver l'oliphe ayant dévoré les olivnas et servir le contenu de son estomac à son père (ça lui apprendra à cette sale bestiole !).
Récompense : 10 PX + ?surprise?
(Quête) Baies prédigérées d'anniversaire
Objectif : trouver l'oliphe ayant dévoré les olivnas et servir le contenu de son estomac à son père (ça lui apprendra à cette sale bestiole !).
Récompense : 10 PX + ?surprise?
Repas sucré
Enchantée de pouvoir offrir à mon père un mets aussi délicat que l'oliphe, je me mis rapidement à la recherche de l'animal.
Celui-ci avais laissé sur son passage de petites touffes de poils aux reflets violets accrochées aux herbes sauvages. Progressant aussi silencieusement que possible, je le découvris à quelques pas du buisson, se désaltérant dans une mare d'eau fraîche. Je m'accroupis au plus près du sol et tirais délicatement une flèche de mon carquois. En moins de 10 secondes l'animal mourut d'une flèche dans le cou.
Le trajet du retour au village fut plus éprouvant que l'aller. Ayant une faible quantité de muscles, l'oliphe pesait lourd sur mes épaules. Cependant, le voyage en valais la peine, je n'oublierais jamais le regard de satisfaction paternel devant le repas chaud et succulent. Nous n'avions pas l'habitude d'un tel festin.
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Re: Premier contact
Après un voyage aussi riche d'un intime sentiment de fière satisfaction qu'il fut éreintant, Elea parvint en vue de la demeure familiale, une chaumière dont le merisier joyeux de la charpente contrastait avec le gris sale et triste du chaume de jonc qui chapeautait la bâtisse. Située dans une clairière, un peu à l'écart du village, la maisonnée Lybniskaya avait ce charme inimitable et modeste que seul un potager en plein forêt peut exhaler. Le grincement régulier du rouet à filer de sa mère s'arrêta quand elle passa le coin de la maison et arriva à l'abri de l'auvent sous lequel madame Lybniskaya aimait s'installer pour travailler la laine en cette douce saison qu'est l'été hytis. La vue de l'oliphe la surprit tout d'abord, puis la réjouit, et elle complimenta sa fille, assurant que son père serait bien fier d'elle, et il le fut effectivement ! Tout le monde arrêta ses activités pour préparer le festin, et quel festin ! Même dame Leyofu ne pouvait se vanter de consommer de mets si raffinés toutes les semaines ! Les saveurs surprenantes mais subtiles furent cependant difficile à apprécier pour les vieux roturiers, qui n'en montrèrent rien, trop fiers de manger mieux que leur maître. Le repas se termina même par un verre d'eau de vie réservée aux jours de fête que conservait jalousement le père dans un recoin de la charpente, à l'abri des regards. Le soir approchait cependant et il fallait à la fille retourner au palais de sa maîtresse : en effet, si dame Leyofu était souple avec sa première femme de chambre, elle n'en exigeait pas moins que sa sortie mensuelle ne dépassa pas la journée.
Dame Leyofu
Le succulent repas et la soirée plus joyeuse qu'à l'ordinaire qui s’ensuivit passa à une vitesse folle. J'eu à peine le temps d'aider mère à faire le rangement qu' il fallait déjà que je retourne à la maison de Dame Leyofu. J'enfilai mon châle et mon manteau d'éprois, promis à mes parents de revenir en forme le mois prochain et leur adressai un dernier signe de la main sur le pas de la porte. Bien que les nuits d'été soient fraîches et agréables la maison était de l'autre côté de la clairière et je ne traînais pas en chemin, passant devant les chaumières aux halos rassurants d'un pas vif mes cheveux s’emmêlant dans la brise légère.
J'arrivai bientôt devant la demeure la plus impressionnante du village, seule bâtisse possédant un étage, elle contrastait de ses voisines par le revêtement rouge de ses murs et sa haute cheminée dont sortait à toutes heures fumées et senteurs témoins de la cuisine qui tournait toujours à plein régime. Habituée de la maison je sortis de mon corsage la petite clé de la porte de service et traversai au pas de course l’enfilade de couloirs menant jusqu'à la chambre de ma maîtresse. J'entrai sans frapper et la trouvai assise devant la coiffeuse.
"Tu arrives juste à temps Elea, viens donc me coiffer pour la nuit.
-Oui Dame Leyofu."
J'enlevais en hâte manteau et châle et me mis à peigner la longue chevelure blonde et soyeuse. Dame Leyofu avait une prestance que je n'aurais jamais. Grande et mince, elle ne portait que des robes proches du corps et ses cheveux, généralement tressés ou relevés par mes soins, lui attiraient les compliments des gens de passage peu habitué à sa beauté.
Épouse de l'homme le plus influant du village, à la fois chef et haut commerçant, elle jouissait de tout les avantages de sa conditions avec modestie et restait toujours aimable et souple envers ses domestiques.
"Je te sens pensive ce soir Elea que se passe-t-il donc ?
-Rien Dame Leyfu ne vous inquiétez pas.
-Bien, alors au lit."
Je l'aidais à enfiler sa chemise de lin et à se glisser sous les draps, puis j'allais fermer les rideaux de la fenêtre et ranger la coiffeuse avant d'enlever ma robe et d'aller à mon tour m'étaler sur mon lit de paille dans un coin de la pièce.
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Re: Premier contact
Soudain prise d'un cas de conscience subit, Dame Leyofu adressa la parole à sa première suivante sur le ton aigu que prennent les femmes pour poser des questions chargées d'un reproche hypothétique dépendant entièrement de la réponse : "Tu as bien prévenu tes parents que nous partons pour le domaine Hayan où je dois rencontrer mon futur époux ?" La question était prévisible. Depuis un mois, son inquiétude pour ce voyage allait croissant, elle qui n'avait jamais quitté le domaine Leyofu. Il se manifestait par un retour inconscient aux milliers de détails qui peuvent graviter autour d'un voyage : ses habits étaient ils prêts ? Avait-t-on trouvé un remplaçant au maréchal ferrant qui ne pouvait venir en raison d'une crise de goutte ? Qu'allait t-on manger sans cuisine ? Elle était si irritante depuis quelques jours que son père l'avait consignée dans sa chambre, prétextant que le soleil allait ruiner son teint de pêche. Elle vivait donc là, les rideaux tirés, et son énervement avait presque tourné à la névrose. Seul son frère cadet avait pensé bon de lui tenir compagnie en l'absence d'Elea.
Daisher ; Daisher-kan selon l'usage ; était le seul membre de la famille semblant conscient des états d'âme des autres membres de sa famille. Si les Leyofu se montraient souvent magnanimes envers leurs sujets, ils semblaient incapables de se supporter, et leur caractère rustaud de Shaidan (littéralement, Maître de Terre, noblesse campagnarde) ne participait pas à assouplir leurs relations. La candeur diplomatique de Daisher-kan jurait sur ce paysage qui manquait singulièrement de distinction, et l'on ne pouvait savoir si elle était jouée ou spontanée.
Mais la princesse attendait toujours une réponse de sa suivante.
Daisher ; Daisher-kan selon l'usage ; était le seul membre de la famille semblant conscient des états d'âme des autres membres de sa famille. Si les Leyofu se montraient souvent magnanimes envers leurs sujets, ils semblaient incapables de se supporter, et leur caractère rustaud de Shaidan (littéralement, Maître de Terre, noblesse campagnarde) ne participait pas à assouplir leurs relations. La candeur diplomatique de Daisher-kan jurait sur ce paysage qui manquait singulièrement de distinction, et l'on ne pouvait savoir si elle était jouée ou spontanée.
Mais la princesse attendait toujours une réponse de sa suivante.
Dame Leyofu
Je me glaçai d'effroi en entendant ces paroles. J'étais si heureuse de retrouver le foyer familial que le voyage m'était sorti de l'esprit. D'instinct, le mensonge sortit sans que je puisse l'en empêcher :
"Bien sur ma Dame, ils en ont été enchanté et vous transmette tous leurs veux de bonheur et de richesse."
Dans les faits, me dis-je, je ne les reverrai que le mois prochain, que je sois partie une semaine entre temps ne change pas grand chose pour eux, et il était inutile d'affoler un peu plus Dame Leyofu.
"Ah bien bien, je ne veux pas qu'ils soient ignorant de tes faits et gestes. Et qui sait ce qui peut arriver durant ce voyage, il vaut mieux les tenir informés !
-Ma Dame tout ira pour le mieux ne vous en faite pas, essayer plutôt de vous endormir, ce serai dommage de partir déjà fatiguée...
-Oui tu as raison, dors toi aussi Elea."
Je restais cependant aux aguets jusqu'au moment où, la respiration devenu lente et calme, la princesse s'endormi. Rassurée, je sombrais à mon tour dans un profond sommeil.
"Elea ! Et oh Elea debout !"
Quoi ? Qui m'appelle ? Je ne dors que depuis cinq minutes.. enfin c'est ce qu'il me semble..Ah non le soleil est déjà haut..zut !
J'ouvre les yeux et me retrouve nez à nez avec le prince Daisher-kan penché au dessus de ma couche.
"Daisher-kan ! Mais que.. (je remontais légèrement ma couverture) que faites vous donc ici si tôt ?
-Il est déjà tard chère Elea ! Et Dame Leyofu n'est plus dans son lit !"
"Bien sur ma Dame, ils en ont été enchanté et vous transmette tous leurs veux de bonheur et de richesse."
Dans les faits, me dis-je, je ne les reverrai que le mois prochain, que je sois partie une semaine entre temps ne change pas grand chose pour eux, et il était inutile d'affoler un peu plus Dame Leyofu.
"Ah bien bien, je ne veux pas qu'ils soient ignorant de tes faits et gestes. Et qui sait ce qui peut arriver durant ce voyage, il vaut mieux les tenir informés !
-Ma Dame tout ira pour le mieux ne vous en faite pas, essayer plutôt de vous endormir, ce serai dommage de partir déjà fatiguée...
-Oui tu as raison, dors toi aussi Elea."
Je restais cependant aux aguets jusqu'au moment où, la respiration devenu lente et calme, la princesse s'endormi. Rassurée, je sombrais à mon tour dans un profond sommeil.
"Elea ! Et oh Elea debout !"
Quoi ? Qui m'appelle ? Je ne dors que depuis cinq minutes.. enfin c'est ce qu'il me semble..Ah non le soleil est déjà haut..zut !
J'ouvre les yeux et me retrouve nez à nez avec le prince Daisher-kan penché au dessus de ma couche.
"Daisher-kan ! Mais que.. (je remontais légèrement ma couverture) que faites vous donc ici si tôt ?
-Il est déjà tard chère Elea ! Et Dame Leyofu n'est plus dans son lit !"
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Re: Premier contact
Comme si elle avait entendu qu'on parlait d'elle dame Leyofu entra en poussant la porte si fort de ses bras fins qu'elle alla donner dans le mur. La jeune femme avait des cernes inquiétantes, comme si son sommeil l'avait épuisée. Daisher-kan, qui avait les mains sur les genoux pour soutenir sa position à demi accroupi au dessus d'Elea, se releva avec flegme et adressa un sourire placide à sa soeur.
"As-tu fini avec mère ? demanda-t-il sur le ton de la discussion.
- Oui oui !" cria presque sa soeur en réponse, visiblement perturbée par l'entretien.
Il haussa légèrement les épaules en faisant un clin d’œil à Elea, puis disparut de sa démarche droite et mesurée dans l'encadrement de la porte, passant dans l'ombre dès qu'il l'eut franchie, laissant les deux femmes à leurs soucis propres. La princesse s'était habillée toute seule de vêtements amples bien que d'allure distinguée pour plus de confort pour le voyage, mais était toujours coiffée de ses deux nattes de nuit que portent usuellement toutes les vierges suivant l'étiquette lorsqu'elles se couchent. Cela lui donnait un air loufoque, habillée, mais comme prête à aller se coucher, l'air hagard de fatigue.
"Je vais m'allonger un instant..." poussa-t-elle d'une voix faible. Elea savait qu'il était de son devoir de protester, mais elle n'en eut pas le temps : sa maîtresse venait de se laisser tomber dans son lit de manière fort peu convenable et semblait déjà dormir.
"As-tu fini avec mère ? demanda-t-il sur le ton de la discussion.
- Oui oui !" cria presque sa soeur en réponse, visiblement perturbée par l'entretien.
Il haussa légèrement les épaules en faisant un clin d’œil à Elea, puis disparut de sa démarche droite et mesurée dans l'encadrement de la porte, passant dans l'ombre dès qu'il l'eut franchie, laissant les deux femmes à leurs soucis propres. La princesse s'était habillée toute seule de vêtements amples bien que d'allure distinguée pour plus de confort pour le voyage, mais était toujours coiffée de ses deux nattes de nuit que portent usuellement toutes les vierges suivant l'étiquette lorsqu'elles se couchent. Cela lui donnait un air loufoque, habillée, mais comme prête à aller se coucher, l'air hagard de fatigue.
"Je vais m'allonger un instant..." poussa-t-elle d'une voix faible. Elea savait qu'il était de son devoir de protester, mais elle n'en eut pas le temps : sa maîtresse venait de se laisser tomber dans son lit de manière fort peu convenable et semblait déjà dormir.
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