(Quête) Un os dans le potage, Chapitre I

D'ordinaire, les morts sont pleurés, puis fêtés, chez les septans. La fin de la vie est en général acceptée avec philosophie, et les cimetières, bien que très vastes, sont souvent les siègent de grands épisodes festifs à la mémoire des ancêtres et parents. La mort n'angoisse donc pas les gens, d'habitude, sauf qu'un cadavre éventré sur un route, ce n'est pas l'usage.

Aucun prérequis n'est exigé

Lieu : un chemin secondaire, dans une petite plaine
Période : tout moment


Récompense de la quête : 100 PX

Ce matin là, Alrun marchait seul sur les sentiers de la Côte. Plus tôt dans la journée, Arzian lui avait donné sa journée, ayant une migraine et peu de commandes ces jours-ci, il semblait penser que le bruit incessant du marteau d'Al sur le métal était superflu.
Alrun avait donc décidé qu'il allait se dégourdir les jambes pendant une grande randonnée solitaire comme il en faisait si souvent durant son enfance. Il marchait ainsi d'un bon pas depuis plusieurs heures quand soudain, une odeur de charogne attira son attention, il se dirigea vers l'odeur qui semblait provenir d'un sentier croisant celui qu'il utilisait, il tourna, avança encore de quelques mètres et là, il vit ce qui n'avait jamais été vu dans la Côte depuis des décennies, si ce n'est des siècles, un cadavre, éventré, gisant là sur la route.

Le macchabée semblait pourrir ici depuis au moins une semaine, et la pluie violente qui s'était abattue sur la contrée ; succédée par un soleil splendide ; il y a quelques jours n'avait pas arrangé sont état. La peau était difforme, flasque, souvent manquante, constellée de trous causés par les vers. Le spectacle était ignoble. La victime, elle, était visiblement une femme, assez jeune pour avoir des enfants, qui, avant sa décomposition partielle, devait être très jolie.

Malgré toutes les blagues salaces lancées par les septans de bas étages, aucun n'oserait ne serait-ce que toucher la main d'une fille sans son consentement. De nature pudibonde et respectueuse dans les faits, la société n'envisageait même pas le viol comme éventualité. D'ailleurs, elle avait encore ses vêtements, et, bien que légers, puisque l'on était au printemps, il n'y avait rien d'anormal.

La pluie avait effacé les traces de l'agresseur depuis bien longtemps - quoi qu'il fut - et aucune piste ne s'offrait visiblement à Al, sinon de remonter le chemin pour voir où il menait.

Après avoir surmonté son dégoût, Al décida de remonter le sentier, sur ses gardes, visiblement l'auteur de ce crime ignoble était parti depuis longtemps, il sortit tout de même son couteau de son sac pour le mettre à sa ceinture, et marcha, discrètement mais d'un pas décidé, le long du sentier.

Le jeune forgeron arriva dans une vaste clairière peuplée de hautes fougères. Celles-ci arrivant à la taille, il était difficile de se déplacer aisément. Le calme était reposant, des oiseaux piaillaient, dans les arbres, à intervalles réguliers. Al balaya la zone du regard et finit par repérer un tracé dans les plantes : les fougères avaient été écrasées, comme si quelqu'un avait traversé la clairière. Aux vues de l'état du cadavres, si le sentier dans les fougères avait été piétiné le même jour, il aurait fallu de nombreuses personnes pour écraser suffisamment la végétation. Où alors... quelqu'un allait et venait régulièrement. L'après-midi touchait à sa fin...

Al pensa tout d'abord à des bêtes sauvages, mais des bêtes sauvages auraient mangé plus de chair sur la victime, de plus, il n'y avait aucune créature capable de massacrer un homme dans les territoires de La Côte, du moins à sa connaissance, et si il y en avait, on autoriserait certainement pas les enfants à courir les plaines librement.
Non, ce qui était arrivé ici n'était pas naturel. Un instant son instinct de Septan lui dit qu'il vaudrait mieux retourner au village pour prévenir quelqu'un... mais son insatiable curiosité pris le dessus, et il suivit les traces.
Cela faisait maintenant un bon moment qu'il avançait, le soleil était haut dans le ciel, il entendit son ventre gargouiller et se rendit compte qu'il n'avait rien mangé depuis son départ au petit matin, un exploit exceptionnel pour un septan, et surtout pour lui, il sortit un morceau de pain de sa sacoche, bien qu'initialement, il n'avait aucune intention de ne pas être de retour pour manger, tout septan qui se respecte a de quoi casser la croûte sur lui ! Il mangea donc en marchant, puis se demanda si il ne devrait pas rentrer, pour arriver chez lui avant la nuit et à l'heure du repas, il allait rebrousser chemin, quand tout à coup...

Un concert de grincements et de craquements de bois retentit, tout juste hors de portée de vue. Les branches, devant lui, un peu déporté à gauche, bougeaient de façon anormales, secouées comme par un ours. Les arbres de cette partie de la forêts avaient beau être de frêles frênes, autant d'agitation relevait forcément de quelque chose d'anormal.

Le septan n'eut pas le temps de réagir que le fracas cessa. Le calme revint pour une dizaine de secondes, puis des éclats de voix retentirent. C'était certain désormais, au delà des fourrés, il y avait quelqu'un.

En réalité, c'était trois hommes, la mine impassible, la tenue impeccable sinon les inévitables gerbes de boue sur le bas de la cape et les bottes lorsqu'on se déplace en forêt, qui étaient à l'origine de tout ce raffut. Il semblaient poursuivre quelqu'un, et avaient tous tiré de courtes lames qui réfléchissaient parfois la lumière du soleil.

[Demande HRP nécessaire pour un éventuel jet de discrétion, combat, ...]

Al se cacha derrière de la façon la plus habile dont il était capable, il réduit sa respiration, et ne bougea plus un muscle en observant les trois hommes, il pris son couteau à la main pour parer toutes éventualité.
(Jet de discrétion : Agilité 7 )

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'Osselet' : 1, 2, 1, 2, 1, 2, 1

L'un des trois hommes se retourna vivement en entendant une branche craquer derrière lui. Il aperçut une silhouette entre les branches. Il se retourna vers ses compagnons, courant déjà vers leur proie. L'un de ces deux là jeta un coup d'oeil en arrière mais continua sa course. Hésitant au début, celui qui s'était arrêté se jeta vers le témoin, qui n'était autre qu'Alrun, lame au clair. Il portait un masque étrange, métallique, ne laissant pas paraître son visage.

Alrun aperçu de sa cachette un des trois hommes courant vers lui, il se déplaça de sorte d'être plus libre de ses mouvements et prêt à cueillir l'inconnu à son arrivée sur lui, il en avait fait mordre la poussière des idiots qui se jetaient ainsi sur lui, cependant c'étaient d'habitude dans le cadre d'une joute amicale, et jamais armé, son coeur battait à cent à l'heure, il fléchit les jambes, arma son bras, serra les doigts sur son couteau... et frappa de toute ses force son adversaire, tentant de lui enfoncer son arme dans la poitrine.
jet de dextérité (9)
Jet de Force (8 )

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#1 'Osselet' : 2, 1, 2, 1, 1, 2, 2, 2, 1

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#2 'Osselet' : 1, 2, 2, 2, 1, 1, 1, 2

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#1 'Osselet' : 2, 1, 2, 1, 2, 1

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#2 'Osselet' : 2, 1, 1, 1, 1, 2, 1

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#3 'Osselet' : 1, 2, 2, 2, 2

Il courait depuis quelques secondes quand, tout à coup, l'homme au masque fut prit d'une quinte de toux violente. Visiblement, l'effort respiratoire de courir après sa dernière victime puis de bondir vers Alrun avait été trop rigoureux. Paralysé par ses spasmes, si violents qu'ils contractaient jusqu'à ses membres, il ne put même pas bouger quand il vit que son adversaire était en train de se ruer vers lui, ayant parié sur une contre attaque violente.

Le forgeron ne vit que la lueur d'angoisse qui s'alluma vivement dans les yeux de son ennemi tandis que ce dernier expulsait involontairement tout l'air que ses poumons ne contenaient déjà plus. Le coutelas ricocha sur une côte, et s'enfonça juste en dessous, à mi-hauteur de la cage thoracique. La victime continua à tousser, projetant du sang sur l'intérieur de son masque jusqu'à ce que la somme de l'effort, de la douleur et de la perte de sang ne lui fasse fatalement perdre connaissance. Après une dernière convulsion ; non pulmonaire, cette fois ; il cessa tout mouvement, volontaire ou non.

Ses deux compagnons étaient déjà partis, mais on les entendait encore courir en brassant les buissons aux branches souples et gorgées de sève.

Alrun avait attendu quelques secondes après le dernier bruissement de feuilles, et réalisa enfin que le cadavre gisant devant lui était son oeuvre... c'était donc ça de tuer... c'était très surfait, Alrun haussa les épaules, arracha son couteau du corps, provoquant une gerbe de sang, l'essuya sur les vêtements du mort, le glissa de nouveau à sa ceinture et fouilla le corps pour trouver des indices sur la raison de la venue de ces fous-furieux, il trouva une fine sacoche en cuir qu'il n'ouvrit même pas et se dirigea vers la route, il fallait prévenir les autres de la présences d'étrangers dans la Côte, d'étrangers mal intentionnés qui plus est.
Il prit le chemin du retour d'un pas rapide, se retournant régulièrement pour vérifier si personne ne le suivait, il approcha d'Helouri, le soir approchait et le soleil déclinait à l'horizon en une myriade de couleurs magnifiques, elles rassérénèrent Alrun qui les contempla en marchant, il décida de prendre connaissance du contenu de la petite sacoche, elle était rectangulaire, de la taille d'une main (de forgeron) environ et était légèrement bombé, donc probablement pleine d'on ne sait quoi, le cuir était finement ouvragé et la sacoche s'ouvrait avec un petit lacet, Alrun le défit et écarta les bords du petit récipient...

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Daté An 1074 ; 2ème Saison ; Mois 1 (Blürdan)