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Chodan avait de plus en plus d'aisance à marcher malgrés sa blessure. Il mit donc moins de temps à arriver à l'oasis qu'il ne l'eu cru. Il s'y reposa quelques heures, heures pendant lesquelles il nettoya son garrot ainsi que ses blessures. Il constata fort heureux que son entaille au mollet était plus superficielle qu'il n'y paraissait. Une fois réhydraté et reposé, le sang-mélé décida de rentrer à Opale : cette exploration lui avait permis de comprendre qu'il n'était pas encore réellement prêt pour partir. Il se remit donc en chemin, retournant encore une fois sur ses pas. Il arriva à Opale avec la nuit. En arrivant à proximiter de la ville il cachat le cristal dans ses vêtements, heureusement assez large pour le substituer à la vue des envieux. Il passa l'arche de l'entrée principal et se dirigea vers chez lui, la bibliothèque étant évidemment fermé à cette heure de la nuit.

Son coeur battait la chamade. Chodan était sûr d'avoir ressenti la prèsence de quelqu'un juste derrière lui, et son instinct lui disait que cette personne ne lui voulais certainement pas du bien. D'un geste mal assuré Il sorti son épée et placa son autre main à l'endroit où se trouvait le coeur de crystal pour être sûr qu'il y était encore. Il s'avança ainsi, anxieux, vers la ruelle d'où il lui semblait avoir entrevue l'ombre de quelqu'un, son épée tremblant légèrement dans sa main.

En s'avançant dans la ruelle, Chodan senti de nouveau derrière cette présence. Rassamblant son sang-froid il continua son chemin sur quelque mètre puis se retourna le plus vivement possible son épée tenue plus fermement que précédemment.

Qu'est-ce que cela signifiait ? Personne. Seul le souffle halétant de Chodan brisait le silence qui entourait les lieux et il était claire que le métisse était seul dans ces ruelles. Alors d'où pouvait venir cette présence qui semblait l'épier. Soudain une idée vaint dans l'esprit de Chodan : et si la cause de cette aura était le crystal. Il était certain que ce "coeur" avait des propriétés surnaturelles. Il sortit donc le crystal de ses vêtement et l'éxamina en détail pour vérifier ses doutes.

"Et merde" laissa-t-il échappé en même temps que la gemme. Chodan parti en courant derrière le crystal, qui malgré son apparente fragilité, semblait ne subir de dommage dans sa roulade.

Chodan ramassa le coeur de crystal puis se retourna de nouveau. Toujours rien, évidemment. que pouvait bien être cette aura si sombre qu'il ressentait en permanence depuis qu'il était revenu à Opale ? Et comment s'en défaire ? Chodan décida de chercher dans ses souvenirs si il n'avait jamais entendu parler d'une telle présence dans les livres de la bibliothèque. Dans le cas contraire il devra faire confiance à son instinct.

Chodan était trop inquiet pour pouvoir se souvenir de quoi que ce soit et encore plus pour se servir de son instinct. Cette échec eu pour conséquence d'augmenter la panique de Chodan qui commençait à ce sentir impuissant face à cette menace. De toute sa volonté il tenta de rassembler son sang-froid, car céder à cette panique serait pire que tout.

Chodan arriva à canaliser son sang-froid. Il ne fallait pas céder à la panique. D'abbord, rassembler les informations connues : premièrement cette présence était surnaturelle, et était sans aucun doute liée au crystal. Deuxièmement, bien qu'elle semblait être malsaine, elle n'avais jamais blessé Chodan, et d'ailleur le pouvait-elle vraiment ? Vint alors une autre question: si ce n'était pas lui faire du mal, que pouvait bien lui vouloir cet être éthéré ? Mais comment le savoir ? Chodan vit alors une idée lui germer dans la tête, une idée dangereuse, mais il fallait agir si il ne voulait pas sombrer dans la folie : et si il devait arrêter de lutter ? Depuis le début le métisse tentait de combattre ou de fuire l'aura, mais si la solution était de s'y abandonner ? Rassemblant le peu de courage qui lui restait, Chodan stopa tous mouvements, ferma lentement les yeux et se laissa bercer par le son de ses expirations régulières.

La tention qui embrumait l'esprit de Chodan disparu en même temps que la présence oppressante. Il se senti soulagé, débarassé d'un poids sur le coeur. quel était maintenant cette présence légère qui touchait paisiblement son esprit ? À l'inverse de la dernière, celle-ci avait quelque chose de réconfortant. une douce chaleur envahissait le corps de Chodan et l'aida à ce decontracter. Les yeux toujours fermés, Il s'assit tranquillement puis laissa partir son esprit à la rencontre de cette entité mystérieuse

La chaleur sur le visage de Chodan venait-elle des rayons de soleil perçant l'aurore ou du sang, il n'aurait su le dire, toujours était-il que quelque chose clochait. Lorsqu'il avait tenté de rentrer en contact avec l'esprit, ce n'était que le début de la nuit, et il ne lui semblait pas avoir gardé un contact plus de quelques minutes, il n'était d’ailleurs même pas sur d'avoir réellement eu un contact. Alors comment ce faisait-il que le jour fut arrivé si vite ? Chodan ne mit pas longtemps à mettre en lien l'arrivé du jour, sa fatigue inhabituel et son malaise qui lui valait ça troisième blessure en moins d'une nycthémère : il était réellement entrée en contact avec ce... cette...avec quoi en faite ? un esprit ? un fantôme ? Toujours était-il que ce lien avait, étonnamment, été assez fort pour lui faire perdre toute notion du temps écoulé. Elle avait fait perdre la notion du temps à son esprit mais en tout cas pas à son corps entièrement courbaturé de ne pas avoir bougé pendant tout ce temps, soit environ 8h. Il lui fallait quelque bonnes heures de sommeil et de préférence dans un bon lit plutôt que sur le seul rugueux de la ruelle. Il se leva avec grande peine et traversa les quelques mètre à faire pour atteindre la maison de sa mère. Il rentra sans faire de bruit, sa mère dormant encore, et alla nettoyer et panser ses plaies, avant de filer directement dans son lit. Il eu à peine le temps de prendre une position confortable dans le lit qu'il s'endormit aussitôt, d'un sommeil de plomb et sans rêve. Il se réveilla au alentour de midi, une bonne nu... heu matinée de sommeil lui avait fait le plus grand bien. Il se leva tranquillement et profita que sa mère soit dans la cuisine pour s'éclipser discrètement. Il ne voulait pas lui parler, ne sachant pas quoi lui dire et étant un peu honteux d'être revenu aussi vite à Opale. il referma la porte tout aussi discrètement, réemprunta cette ruelle où lui était arriver toutes ses péripéties, caressa le chat blanc comme à son habitude puis alla à la bibliothèque. Elle rassemblait les connaissances de tout les Exiques depuis des centaines années, elle devait bien recelé d'au moins un bouquin qui parlait d'une expérience similaire à la sienne. Le tout était de trouver lequel.

Chodan était passionné par le livre qu'il était en train de lire, assez pour oublier quelques minutes ce qu'il cherchait vraiment "Ma foi, cette recette aux figues d'Opale m'a l'air tout à fait délicieuse, elle irait très bien avec quelques quandongs pour l'accompagner, à moins peut être qu'en rajoutant dans la recette une ou deux ... Mais qu'est-ce que je fous dans ce rayon là moi ?", impossible de se concentrer à rechercher le livre qu'il lui fallait, le ventre tiraillé par la faim. Cette fois il n'avait pas le choix, il devrait parler à sa mère si il voulait avoir pitance. Il rentra donc chez lui, gêné, et expliqua à sa mère que sa blessure à la jambe l'avait contraint à rentrer (il inventa une histoire sur la manière dont il s'était fait ces blessures, il ne voulait parler à personne du cristal et du temple). Elle lui mit avec plaisir le couvert, heureuse de voir son fils saint et sauf, et pas assez stupide pour continuer son chemin blessé. Une fois le repas terminé, il retourna à la bibliothèque et cette fois, il avait la ferme intention d'y rester jusqu'à ce qu'il trouve un livre intéressant ou... que celle-ci ferme.